Je me dois déjà d'introduire ce court OS. L'idée m'est venu après avoir lue une théorie sur les teaser de Love Yourself, comme quoi la fille que suit Namjoon est la soeur de Taehyung. Et qu'à travers elle il chercherait à retrouver son ami et amour.
Bonne lecture :)
**
Je ne devais pas faire ça. Je me le répétai une fois encore. Une fois parmi tant d'autres, mon cerveau scandant en boucle cette simple phrase à présent vide de sens.
Alors pourquoi je me retrouvai dehors, dans le froid de cette matinée à me diriger vers ce fameux abri bus. Je n'avais aucun endroit où aller, aucun endroit où je me sentir réellement bien, à ma place. Pourtant, je prenais chaque matin ce même bus qui m'amenais nul part. Juste pour la voir. Elle.
Elle et ses cheveux si brun coupé au carré, elle qui lui ressemblait tant. Elle était son portai craché, ou du moins, j'essayais simplement de m'en convaincre. Car je l'avais tant regardée, tant de fois en chercher ses traits, sa manière à lui de sourire, de rire, de bouger. Je voulais le retrouver, à travers elle, car je n'avais pas le courage de faire plus. Pas le courage de renouer avec cette part de ma vie.
Je me mentais encore une foi, en me disant que je n'étais pas lâche, que le revoir signifiait sombrer de nouveau dans ce monde et que je ne pouvais me le permettre. Mais au final, je n'étais qu'un être faible face à la peur de l'inconnu. Qu'était-il devenu, avait-il perdu son fameux sourire carré comme j'avais renoncé à mes cheveux rose ? À mes sucreries si réconfortantes.
Je me convaincs d'un tas de choses, d'un tas de raison pour renoncer une fois de plus. Que des gens compte sur moi maintenant, que j'avais trouvé un travail, que j'étais entré dans les rangs, dans cette masse si rassurante et effrayante. Alors pourquoi mes pas me menaient toujours dans le direction inverse à ce petit bureau bien trop bruyant, si loin de ce silence apaisant, du bruit des bombes de peinture contre le mur.
Je rêvais de tout quitter, de tout recommencer, de ne plus faire les mêmes erreurs, mais l'univers ne me le permet pas, la vie me dit de faire face à mes peurs et de les affronter alors je détourne le regard. Une fois de plus.
Perdu dans mes pensées, j'arrivai malgré tout à ce fameux abri-bus. Et elle est là, assise sur ce banc, écouteurs aux oreilles, inconsciente du monde qui l'entoure. Tellement fragile qu'une simple larme pourrait la briser. Comme lui, lui qui semblait si fort, si souriant, si heureux alors que sa vie entière se détruisait chaque soir. Chaque cicatrice était une entrave de plus, empêchant son cœur de battre, ses jambes d'avancer.
Et qu'avais-je fait pour lui ? Pour le soulager ? Rien. Jamais. Je faisais semblant d'ignorer chaque blessures comme il me l'avait demandé alors qu'elles me blessaient à mon tour. Mais je le méritais. Je me rappelle avoir tant de fois souhaité que tout s'arrête. Que la terre s'arrête de tourner pour ne laisser plus que lui et moi, heureux, ensemble. Loin de tout.
Mais mon vœu n'a jamais été exaucé, ainsi comme un enfant capricieux, j'attendais simplement qu'il se réalise, les bras croisé sans rien faire. Je n'étais qu'un idiot, et cela n'a pas changer, je le suis toujours autant. Sauf qu'aujourd'hui les termes lâche et faible peuvent se rajouter à cette liste. Je n'ai jamais rien fais pour lui alors qu'il m'apportait tant. Je l'ai même emporté dans mes conneries, dans mes déboires. Et je m'en sens si coupable.
Tant que je ne peux même pas l'observer elle dans les yeux, passant pour un imbécile à baisser la tête à chaque fois qu'elle l'a levée. Un imbécile amoureux, mais pas de la bonne personne, pas de la bonne version. Seulement elle, gentille ne se moquait jamais, se contentant de sourire gentiment. Un sourire si différent du sien, si lointain et en même temps si proche. Ce simple rictus me renvoyait toute ma laideur, toute mon impuissance.
J'aurais tant aimé avoir le courage de l'aborder de lui demander des nouvelles de cette personne qui occupait toutes mes pensées. Mais ce mot, courage avait depuis bien longtemps déserté mon vocabulaire, ne devenant qu'une suite de son vide de sens. Ironique sachant que lui accordait mon nom à cet adjectif, me regardant les yeux emplis d'étoiles, me répétant qu'il admirait ma force de caractère, qu'il aurait tant aimé me ressembler.
Mais dis toi petit ange que tu es bien plus puissant que moi, bien plus intelligent. Alors que je suis ici, toujours au même endroit à suivre la seule personne qui me rappelle ta présence, ton amour et ta force. Je suis pitoyable, je le sais, je le sens dans chaque fibre de mon être.Il y a tant de choses que j'aurais voulu te dire, tant de mots qui ne sont jamais sortit de ma bouche. Que je ne peux plus que penser, que chuchoter pour moi-même, impuissant et responsable de mon propre malheur.
Je t'aime.
Ses quelques lettres que j'aurais tant voulu te murmurer, pour pouvoir ensuite goûter à tes délicieuses lèvres rosés. Tu es mon paradis, tu la toujours été. Un paradis dont j'étais le seul détenteur, l'heureux élu. Mais j'ai à présent jeté les clés, en même tant que mon orgueil et vite suivi par mon bonheur. Ils se sont dissous sous mes yeux larmoyants, les larmes d'un lâche, d'une personne incapable de d'assumer ses actes et de prendre soins des gens qui l'entoure.
Un lâche destiné à suivre l'illusion de son rêve, sans pouvoir le toucher ou ne serais-ce que l'effleurer. Car le paradis est maintenant interdit aux anges déchus.
VOUS LISEZ
La fuite du temps
FanficUn Homme qui en suis un autre, à la recherche d'un fragment de son passé et des brides d'un amour à sens unique.