Une Mélodie

435 34 8
                                    


Le dortoir des Gryffondor était silencieux, les élèves de septième année devaient sûrement être fatigués par la reprise des cours, ayant eu lieu la veille.
Seulement Harry lui ne dormait pas, au contraire il était tout ce qu'il y avait de plus éveillé, les yeux ouverts, regardant la lumière de la lune passer à travers les vitraux du dortoir. Il cherchait, cherchait mais impossible de trouver les bras de Morphée. C'est pourquoi il demeurait là, étendue dans ses couvertures rouges, dans ses draps or; son balais était à la gauche du lit à baldaquin, semblant l'attendre pour une petite promenade nocturne. L'appel de la nuit avait toujours eu un effet plutôt immédiat sur le jeune garçon, une fois de plus il allait y répondre.
Cape enfilée, écharpe enroulée, chaussures chaussées, l'attrapeur de l'équipe leonienne se tenait prêt, il prit son balais d'une main ferme et descendit dans la salle commune, la pièce n'avait pas changé hormis les fauteuils désormais neufs, tout était à la même place depuis que Harry avait commencé d'étudier à Poudlard: les tables disposées de part et d'autre de la pièce, les bannières aux couleurs de la maison suspendues aux murs. L'âtre de la cheminée contenait un feu d'enfer d'origine magique, qui remplissait la pièce d'une chaleur agréable et surtout nécessaire à cause du froid qui régnait en maître depuis cette rentrée hivernale.
Un dernier regard aux flammes et le Survivant sortit, faisant pivoter le tableau de la Grosse Dame, fidèle gardienne du dortoir ne s'ouvrant qu'en entendant le mot de passe annuel, cette année le Professeur Olivier Dubois nouveau Directeur de la Maison Gryffondor avait décidé de choisir quelque chose d'encourageant " Paix et Amour ". C'est donc d'une voix endormie qu'il dit le mot de passe au tableau, les joues de la peinture rosirent puis elle pivota.

Harry s'échappa dans la nuit, ne prenant pas le peine de marcher, convaincu que personne ne le verrait, il enfourcha son Éclair de Feu et vola, traversant ainsi le château à vive allure, appréciant chaque courbes chaque virages offerts par les couloirs sombres et froids de l'école.

Dehors il neigeait, l'hiver prenait peu à peu ses droits sur Poudlard, de gros flocons recouvraient le terrain de Quidditch, on pouvait ainsi voir qu'un épais duvet blanc remplaçait l'habituelle pelouse verte.
Harry déjà sur son balais, décolla, fit plusieurs fois le tour des trois géants poteaux, virevoletait au travers des anneaux où le souafle devait passer. Notre jeune héros faisait de spectaculaires acrobaties, laissant le vent lui caresser la peau et les flocons se mêler à ses cheveux noirs. Seul le bruit de la tempête naissante lui emplissait les oreilles, elle mugissait des mots, des phrases sans signification. Mais soudain tout devint clair, il entendit un son plus fort, un son qui surpassait les lamentations du vent. Harry tendit l'oreille pour cerner l'origine de cela, le château, c'est de là-bas qu'il venait. Plus fort que l'appel de la nuit, sa curiosité, celle-ci le poussa à suivre ce qui en tendant l'oreille semblait être de la musique. Une simple traction sur le manche et le balais montait en piqué, une vue plus vaste s'offrait ainsi a l'attrapeur qui surplombait les remparts.
La mélodie n'avait jamais été si proche, elle résonnait à ses oreilles, faisant vibrer ses tympans et réchauffait son être. Il baissa les yeux plus décidé que jamais a découvrir quoi ou qui pouvait bien créer et provoquer autant de chaleur.
C'est à ce moment là qu'il la vit: une tâche sombre contrastait avec la blancheur de la neige, trop haut pour bien voir il plongea vers ce point.
A quelques mètres désormais il voyait une tête blonde qu'il connaissait bien: Malefoy. Mais que pouvait bien faire le Serpentard à une heure si tardive de la nuit et surtout comment faisait-il ? Pour trouver la réponse, une seule solution: approcher encore plus.
Harry atterri sans bruit, avec douceur comme il l'avait appris, Drago se tenait devant.
Ce dernier était concentré, sa robe de sorcier était recouverte à plusieurs endroits de flocons de neige. Ses yeux étaient clos quelques éclats de glaces minuscules s'étaient pris dans les cils du blondinet. Harry regardait ce qu'il tenait dans ses mains, l'origine, la source, la chose responsable de ce qui l'intriguait tant. Un violon, c'était donc ça. Malefoy jouait du violon tout simplement, il tenait dans sa main droite en guise d'archet, une baguette, la pointe de celle-ci brillait d'une lumière rosée.
La mélodie était douce, légère, chaude, Harry voulait en savoir plus, curiosité oblige, il se devait donc d'interrompre le musicien. Il sortit sa baguette de sa poche la leva et dit d'une voix qu'il se voulait calme et peu sonore: "nix fugit" une lumière bleue jallit et forma un voile​ protecteur au dessus de lui et de Drago, la neige suspendue en l'air cessa de les importuner. Comme il l'avait prévu, son ennemi d'avant la guerre s'arrêta, plusieurs émotions travèrserent son visage, la surprise puis la colère et enfin la honte.

- Je ne savais pas que tu jouais du violon Drago ! Dit Harry impressionné

- Et bah... Si.. Répondit-il gêné

- C'est très beau, c'est Moldu ??

- Bien sûr que non Potter c'est la Symphonie-Phenix de Rubeus le Lycanthrope !

Harry et Drago restèrent là pendant plusieurs heures, à parler, parler, parler. Ils découvrirent plusieurs choses l'un sur l'autre: Drago aimait le violon et en faisait depuis son plus jeune âge, lui aussi avait du mal à dormir, il faisait des cauchemars, les barrières qui s'étaient dressées entre eux au fil des années tombèrent. Laissant place à de solides fondations, les fondations d'une amitié durable, ou d'autre chose peut-être...

Le soleil se leva les avis avaient changés, de nouveaux sentiments étaient nés. C'est cependant d'une voix quelque peu hésitante que le sorcier blond dit: "Il se fait tôt, on se voit au cours d'Histoire de la Magie, enfin seulement si tu veux bien parce que je voudrais pas te déranger tu sais. Dis quelque chose s'il te plaît parce que là je me ridiculise à parler et parler parce que je sais pas quoi faire ni quoi dire ! "
Harry répondit par l'affirmative en rassurant son nouvel ami.

- Oui bien sûr ! Dit le Gryffondor plein d'entrain

- Alors au revoir... Pot.. heu pardon Harry !

- Au revoir Drago !

Notre jeune héros ne pouvait pas mettre de nom sur la chaleur qui se répandait dans son ventre à ce moment là. Tandis que notre anti-héros lui y arrivait très bien, il pouvait mais n'osait pas encore de peur sans doute des causes que cela pourrait avoir. Plein de questions, il se dirigea vers la Grande Salle pour vider son esprit et faire le point; sur lui, sur son avenir, sur ses sentiment et surtout sur ce qui l'obcsetionnait désormais, une chose simple qui causait en lui tant de choses complexes. Cette chose comme toutes sur Terre avait un nom: Potter.

Violin Slytherin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant