Chapitre 17 : Cirque

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Je sors des cours en courant. Je ne dois surtout pas rater mon bus. On est mercredi et le cirque commence dans deux heures. La pression, le stress sont au rendez-vous. Je me demande bien ce que va faire Lucas pendant ce temps. Avec qui il y va ? Surement sa copine. Enfin bref, cela ne me regarde pas ! Je m'échauffe, je passe juste avant l'entracte ce qui est stressant vu que c'est à ce moment où les enfants en ont marre et que tout le monde s'agitent, que les ''vendeurs'' mettent en route leurs objets, mettent en route leurs popcorn etc...

PDV Lucas

Je fais la bise à ma sœur qui est tellement excité comme une gamine.

-Ca va petite sœur ? Dis-je pour la faire râler

-Hé !

En fait, on est des jumeaux. Mais je suis quand même sortie en premier ! On s'installe tout devant pour être au plus près. Je ne suis pas trop cirque, je trouve ça trop pour enfant, mais ma sœur Valérie adore donc bon. Le spectacle commence avec les clowns.

Plusieurs numéros ont défilé, et j'avoue que ce n'est pas mal. Première fois que je m'amuse, ou du moins me divertie, dans un cirque. Même gamin je n'étais pas fan mais cette fois on ne voit pas des clowns mais des gens passionné par leurs métiers, on ne voit pas des dresseurs d'animaux mais des amis des bêtes. Et j'avoue que je n'arrive plus à détourné mon regard de la piste. Une corde descend doucement du plafond et une dame rentre. Elle est encore plus applaudit que les autres artistes. A ce que je comprends c'est la chef du cirque avec son mari trapézite. Elle fait un petit discours comme quoi pour la première sa nièce fera le show, et elle nous souhaite un très bon spectacle Une fille arrive de dos. Elle s'avance vers la corde toujours dos à nous. Ses cheveux blond son accroché et forme une belle tresse parfaite. Ses petites mains s'agrippent à la corde et elle monte. Je vois enfin son visage et j'ai soudainement l'impression que mon cœur s'arrête. C'est elle, Caroline. Son visage est radieux, est concentré. Ses mains son moites surement dû au stress. Les mouvements s'enchaines et je suis impressionner. Cette fille à seulement 16ans et elle a un talent exceptionnel ! Mais comment se fait-il qu'elle est un travail à cet âge ? Et il doit avoir des répètes ? Est-ce que c'est pour ça qu'elle rentre plus tard le mercredi après-midi ? Et pour ça que le samedi matin elle me dit qu'elle a ''danse'' ? Est-ce que c'est pour ça qu'elle fait attention à ce qu'elle mange, qu'elle s'étire tous les soirs avant de dormir ? Et si c'était son père qui l'a forcé ? Bon elle semble aimée faire ce qu'elle est en train de faire mais c'est comme même hyper dangereux ! Je m'en veux tellement de ne pas avoir compris tout de suite que son père la battait. Et moi qui l'ai regardé partir en voiture, et le lendemain la voir remplis de blessure... J'espère m'être fait pardonner en lui proposant, même en l'obligeant, de vivre chez moi.

Elle descend de la corde sous les applaudissements de personnes impressionnées. Elle semble si fragile mais reste tellement belle. Mes yeux sont fixés sur elle est impossible de me décoller, l'observé et tout un art. Son regard se pose sur moi et elle devient toute rouge. Elle m'a vu. Ses jambes tremblent, elle ne bouge plus. J'ai envie de me lever d'aller la prendre car elle je suis prêt à parié qu'elle va faire un malaise. Mais je reste assis lui lançant un sourire discret. Finalement elle fait demi-tour et retourne dans les coulisses. C'est l'entracte et je cours vers les coulisses en disant à ma sœur que je vais aux toilettes. Je suis impressionné mais en même temps furieux qu'une fille qui se projette dans de si longue études doit faire un métier à côté l'empêchant de réviser. Si l'argent est un souci, je lui payerais moi ces études. Je l'aperçois dans les bras de sa tante qui semble fière. Caroline rentre dans une petite pièce avec une pancarte marquée « loge acrobates » avec un signe de fille qu'on trouve sur les toilettes. A côté marqué la même chose mais avec le signe d'homme. Je l'attends devant la porte avec empressement. Est-ce que je dois la félicité ou au contraire lui dire que cela n'est pas raisonnable ? Après tout je ne suis pas son père ne n'est pas à lui dire quoi faire. Mais aussi, étant un adulte qui l'héberge la lasser s'épuiser autant, alors qu'elle n'a que 16 ans est irresponsable. Que faire ? Un peu des deux je pense, et après tout elle peut comprendre que je m'inquiète juste pour elle ?

La poigné se baisse ce qui me fait sortir de mes pensées. Je prends mon souffle, me jouant la scène dans ma tête.


Le surveillant de mon lycéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant