2 girls 4 boys and a perfect night 💗

Chapitre 9- I hate you, I love you

    Je n'avais pas pu. Je ne pouvais pas la laisser en plan. J'étais en route pour rentrer chez moi, je rentrais à pied car le lycée était à 2 pas du quartier où Thibault, Alex et moi habitions (on était voisins et on était meilleurs copains depuis le CM2, même si on était pas dans la même école). Ce soir, je leur avais demandé de me laisser rentrer seul. Alex était au début étonné, puis ils furent inquiets pour moi. Je leur dis de ne pas s'inquiéter et partis en route pour aller chez moi. Mais à 15h10, l'heure où on devait se retrouver, je n'ai pu résister et je suis retourné au Starbucks en courant. 5 minutes plus tard, je me retrouvais au Starbucks et vis ma Lola,... enfin Lola, assise à une table dans le coin, une moue anxieuse plaquée sur le visage. Elle m'aperçut et me fit une grimace. Je ris doucement et m'approchais, afin de m'assoir sur la chaise face à elle. Elle avait pris un frappucino caramel comme hier et elle avait aussi pris un café supplément caramel chantilly. Le fait qu'elle s'en soit rappelé me touchait énormément.

"- Je... j'ai cru que tu ne viendrais pas... marmonna-t-elle.

- Bien sûr que si, 5 minutes de retard c'est rien ma belle.

- Oui, mais je sais pas, je t'ai vu partir du lycé presque en courant et j'ai cru que c'était pour m'éviter...

- Mais non. Bon, comment était ta journée ?

- Pourrie. Nulle à chier, cracha-t-elle."

J'explosais de rire, tandis qu'elle me fixait d'un regard meurtrier. Si les regards pouvaient tuer, je serais déjà mort une dizaine de fois.

"- Et toi ? lanca-t-elle, toujours en me fixant méchamment.

- Pareil.

- Je sais. Thibault m'a dit que tu déprimais et... quand je lui ai dit que tu m'avais proposé qu'on se voit ce soir, il... il est devenu distant et froid avec moi. Je sais pas pourquoi. Franchement ça me soule parce que je pensais qu'on serait amis mais la je comprends pas pourquoi il s'est éloigné d'un coup. Tu penses que tu pourrais me passer son numéro ? Pour que je lui parles ?"

Ça ne m'arrangeait pas qu'il ait réagi comme ça. Lola va soupconner un truc après...

"- C'est pour ça que tu pleurais ? lâchais-je avec un regard froid.

- Je... oui... comment tu sais ?

- Je t'ai vu sortir des toilettes en essuyant ton mascara, ma belle.

- Oh, se contenta-t-elle de répondre.

- Et le numéro de Thibault c'est
+1–305–453–1400."

En réalité, c'était mon numéro. Ce que je suis intelligent, c'est fou.
Elle chuchota un "merci" presque inaudible. Je me dis à moi-même que j'allais parler à Thibault. Je ne voulais pas que cet idiot la fasse pleurer. D'ailleurs il fallait que je dise à Lola que j'avais une "copine". Je ne pourrais jamais, c'est impossible. Si. Fais-le ce n'est rien, c'est qu'une fille comme les autres.

"- Et au fait, je voulais te dire que... commençais-je. Je suis déjà pris.

- Quoi ? Pris c'est à dire ? Genre t'as une copine ?"

Elle sourit de toutes ses dents, moi j'étais abasourdi par sa réaction. Pas une pointe de jalousie. On aurait même dit qu'elle était contente que j'ai "quelqu'un". Son indifférence me décevait, mais en même temps, me donnait encore plus envie d'elle.

Alors je me rétractais, encore. Quand est-ce que j'allais porter mes couilles putain ?

"- Mais non idiote ! Je parlais de mon emploi du temps. C'est pour ça que j'étais en retard.

- Hmm."

Elle ne me croyait pas, mais elle était trop polie pour me contredire. Sans le remarquer, je fixai ses lèvres. Elles étaient tellement belles. Ça me donnait envie de...

"- Wouhou ! Lola à Ethan, je répète, Lola à Ethan ! dit-elle avant d'exploser de rire."

Je réalisais alors que mes pensées avaient été interrompues par un petit monstre à la longue chevelure blonde. Je me levai donc et fis mine de vouloir l'attraper. Elle s'enfuit en courant et je la suivis hors du Starbucks. Lola courait dans la rue piétonne en poussant des petits cris. Elle tourna comme pour me semer mais elle avait foncé dans une rue sans issue donc je la rattrapais vite. Lola était appuyée contre le mur et me regardait avec ses magnifiques yeux bleu sombre. Elle était essoufflée, mais souriait. Je la saisis alors et la tirais vers moi. Je la pris instinctivement dans mes bras et elle ne me repoussa pas. Alors, je relevai son menton du bout des doigts puis l'embrassai délicatement. J'entourai sa taille de mes bras et elle passa la main dans mes cheveux, et lorsqu'elle les tira légèrement, j'émis un soupir.

    Elle intensifia notre baiser en léchant mes lèvres avec sa langue humide. J'ouvrais mes lèvres et ma langue se mit à danser avec la sienne. C'est elle qui mit fin à notre baiser, elle s'écarta de moi et mit sa tête dans mon cou. Sa respiration irrégulière me chatouillait, j'étais d'ailleurs aussi essouflé qu'elle.

   Lola détacha ses mains de mes cheveux et recula. Elle me sourit et dit :

"- T'as de la chance qu'on ait été dans une rue sans issue, sinon tu serais toujours en train de courir !

- Oh non, ma belle je t'aurais déjà rattrapée depuis longtemps, répliquais-je. Et je suis sûre que cette rue faisait partie de ton plan pour me pécho.

- Bon, moi j'vais y aller, et fais gaffe, tes chevilles enflent, chéri."

C'était plutôt mon cœur qui avait enflé à l'entente de ce surnom. Cette fille me faisait perdre la tête. Je la regardais s'éloigner, tout en songeant à comment faire pour qu'aucun de nous deux ait le cœur brisé, après ça.
Je m'étais mis dans un immense pétrin. Je réfléchirais à cela plus tard.

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