La première chose que je vis quand j'ouvris les yeux se furent mes bourreaux. Ils me firent tourner et me firent des attouchements. J'avais l'impression qu'ils me modelaient au grès de leur envies. J'avais beau crier ils fessaient comme si il ne m'entendaient pas. Puis ils me prirent et placèrent dans une caisse extrêmement étroite juste assez grande pour moi et il la refermèrent. Ils laissèrent passer juste assez d'air pour que je puisse survivre. Ils me laissèrent des heure ainsi.
Cinq très longues heure plus tard ils soulevèrent le couvercle : une lumière m'éblouit. Je fus étonnée quand ils me prirent avec une très grande délicatesse et me posèrent sous une verrière par laquelle entrait la lumière. Je regardais autour de moi et je vis mes compagnes toutes alignés et toutes semblables. Ils nous laissèrent ici des jours et des jours sans nous donner ni à manger ni à boire.
Quand ils vinrent nous chercher j'étais incapable de bouger et de parler. Ils nous placèrent dans une pièce dans une pièce noire où régner une douce chaleur. J'avais toujours aussi faim et aussi soif mais je n'avais plus froid. Et mon corps pouvait de nouveau bouger.
Depuis que mon calvaire avait commencer, c'était la première fois que je me sentait bien. Cela ne dura guère car ils me retirèrent et me plongèrent dans un liquide visqueux qui à force forma comme un carcan autour de moi, qui m'étouffa et m'enserra jusqu'au plus profond de mon âme. Je n'eus guère le temps de réchauffer qu'ils m'apposèrent une sorte de sceaux et me marquèrent à même le corps. Je criai m'en brûler les poumons. Je me mis à pleurer toute les larmes de mon corps. Qu'avais-je fait pour mériter cela ? Ensuite ils me plongèrent dans un bain ou je pus enfin boire et dessécher ma gorge.
Après ce bain régénérant, ils me placèrent encore sous cette verrière mas cette ils m'y laissèrent seulement quarante huit heure. Je ne pouvais plus ni bouger, ni parler. Puis ils me prirent et me placèrent dans une pièce sombre où régnait une chaleur lourde. Ils me laissèrent là je ne sais combien de temps de toute façon j'avais perdu cette notion. Ils fessait tellement chaud que j'étouffais, je ne pouvais plus respirer. Je pensais que je ne pourrais endurer pire mais je me tromper. Ils m'enlevèrent de cette pièce horrible et m'emmenèrent dans un atelier où je retrouver mes compagnes. On me fit installer et un tailleur s'approcha de moi. Il me planta une aiguille dans le corps et se mit à coudre sur moi. J'hurlais mais au plus je criais au plus cela me fessait mal. Ce fut la plus horrible des étapes de mon calvaire. Quand il eut fini je n'avais plus de voix, ni de larmes et je ne ressentais plus rien. Il n'y avait qu'une seule chose de positive : la robe était magnifique, parsemée de fleurs roses et de passementerie dorée.
On me plaça dans un carrosse joliment décoré en marqueterie à l'extérieure et tapissé de velours rouge à l'intérieur. Bizarrement ce carrosse était fermé. Il y avait avec moi d'autre personnes : un enfant et sa gouvernante, un homme assez gros, deux demoiselles, un prêtre et un gentilhomme un peu ivre. Je sentit sous moi le carrosse avancé. Quand nous arrêtâmes, j'entendis des éclats de voix mais assez lointains si bien que je ne pouvais les distinguer. On ouvrit enfin le carrosse et j'en profitais pour jeter un coup d'œil dehors. Nous étions dans un salon au murs blancs et or, avec pour seul mobilier des chaises blanches parsemées de fleurs dans les même tons que les miens. Au sol il y avait du parquet, au centre se dressait une dame. Elle avait les cheveux châtain clair et porté une robe blanche en dentelle, un ruban bleu noué en dessous de sa poitrine souligner sa taille fine.
La dame s'avança vers nous et s'écria :
- Louis ! Il ne fallait pas voyons !
Elle me prit, je sentis ses mains douces sur mes joues, et s'exclama :
- J'adore cette théière ! Elle est tellement jolie.
Elle désigna ensuite le carrosse et dit :
- J'adore tous cet ensemble ! Je l'apporterai partout avec moi.
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Ma naissance, mon calvaire
Short StoryLa première chose que je vis quand j'ouvrit les yeux, ce furent mes bourreaux...