JE N'AIME PAS LE SHOPPING

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Le silence s'éternise entre les deux frères.

- On en reparlera ce soir Vince.

Je reste interdite devant leur dispute. Alex se tourne vers moi et dans un sourire,

- On te laisse, je t'attends en bas dans une demi-heure, ça te va ?

- Oui, ça me va.

Alex se retourne une nouvelle fois sur Vince.

- Je vais le dire à Hugues. Et arrête de lui faire peur, ou l'on n'y arrivera jamais.

Sur ces belles paroles dignes d'une cour de maternelle ces deux messieurs me laissent enfin seule.

Je me laisse tomber sur le lit dans un soupir. Ce sont de vrais malades.

Donc une demi-heure plus tard, me voilà dans le hall d'entrée habiller de mon jean et de mon pull à moi. Sophia, me récite une liste de ce qu'elle veut que je lui ramène, Barbie, robe de Barbie, sèche-cheveux pour Barbie, enfin que des trucs en Barbie.

- Sophia, tu n'auras qu'à le demander au père Noël tout ça, je ne vais pas t'acheter des jouets, tu en as une chambre déjà pleine.

Je vois la petite princesse faire sa tête des mauvais jours.

Jeremy derrière elle, ne dit rien. Je sais ce qu'il pense. Il ne veut pas que je parte et je le comprends. Moi aussi je ne suis pas rassuré de le laisser. Mais Alexia va s'en occuper, elle me l'a certifié.

Je me baisse et le prends dans mes bras, tout en regardant Sophia.

- Sophia, je te confie, Jeremy. Tu dois t'en occuper. Je ne veux pas qu'il ait peur d'accord ? Tu connais la maison toi, alors tu feras attention à lui ?

Du coup, elle ne pense plus à ses jouets. Elle vient prendre la main de Jérémy et lui fait un bisou sur la joue.

- Je suis là Jérémy, il ne faut pas avoir peur. Alexia est pas belle, mais elle est gentille.

Je sens Alexia grommeler en Russe derrière moi.

- Bon Karina, on y va.

Alex vient d'arriver et je me relève, fait de gros bisous aux deux loulous et me dirige d'un pas lent vers la sortie.

- On va faire du shopping, on ne va pas à l'échafaud. On sera de retour ce soir.

Alex râle, la main sur la porte d'entrée. Je ne l'écoute pas et passe devant lui sans plus faire attention à lui.

Deux heures. Cela fait deux heures, que je suis en train d'essayer des robes, des manteaux, des pantalons. J'en ai marre. J'ai fini par donner mes mesures à la vendeuse en lui disant de s'occuper de tout.

Alex assis dans un fauteuil, l'oreille collée à son téléphone, règle ses affaires, enfin je suppose.

Le magasin a été privatisé. Donc je me retrouve toute seule. Dehors la porte est gardée par Sam et un autre costume noir. Ils sont aux aguets. Je me sens mal à l'aise ici. Tout est très cher et très chic. J'essaie de trouver des vêtements dans lequel je serais à l'aise.

La vendeuse est plutôt sympathique. Elle a compris ce que je recherchais et me fais une pile de vêtements devant moi.

- Karina, il te faut des robes pour sortir. On t'emmène à un vernissage Vendredi soir. Des robes sexy aussi, pour aller danser. Enfin tu sais toi, tu es une fille.

Je me tourne vers lui. Non je ne sais pas, mais apparemment, il s'en fout, il vient de reprendre son téléphone.

Je me tourne vers la vendeuse au désespoir.

LA RECETTE DU BONHEUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant