Prologue

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18 mars 2003

Bagdad, capitale d'Irak

Une guerre imminente se prépare; dans 24 heures à peine, la capitale sera en proie à une attaque massive et sanglante dont la finalité porte sur le poids des possibles pertes de nombreuses vies humaines. Tout est question de conflit, de vengeance et de territoire.Selon le PNAC*, l'Irak est accusé de disposer d'armes à destruction massive.

Pour préserver nos familles, nos proches et ce monde, les États Unis passent outre les interdictions de l'ONU, afin d'éradiquer toute forme de violence susceptible de se manifester, en rappel aux évènements du 11 Septembre*. Leur stratégies:"combattre la violence par la violence". Mais, leur lutte incessante, vaut-il vraiment le sacrifice de toutes ces âmes humaines?Le début d'une descente en enfer de la métropole et de ses occupants est sur le point de faire rage.

Sur le chemin qui suit la rive du Tigre, à une dizaine de kilomètre au Nord, se trouve la villa des Preston. Avec un terrain de 3000 m², valant dans les alentours des 1 300 000 000 de dollars. Son intérieur laisse également à désirer. Avec un design épuré et élégant comprenant 3 suites climatisées et jardins attenants, un immense living est ouvert sur l'extérieur composant le salon lounge, la salle à manger et une grande cuisine avec bar.

Harry Preston, le propriétaire, est un multi milliardaire dont la notoriété s'est grandement accrue depuis quelques années. Le nouveau nom qui pend sur toutes les lèvres à ce qu'on dit. Sa rapide ascension dans l'export du pétrole lui a valu son titre de "leader" dans le monde des affaires. Le pétrole, appelé communément "or noir" restera une énergie incontournable pour les générations à venir.

A seulement 24 ans, il commence à s'intéresser aux différentes activités du commerce internationale. Puis, un an plus tard, à peine parti de rien, il lança son propre business. Personne, jusqu'à maintenant ne sait d'où il avait tiré l'argent à son fond de roulement, certaines rumeurs disent qu'il s'était allié aux terroristes, le croyant mêler à des trafics illégales.Mais, aucune preuve contre lui n'a jamais été trouver si bien que les commérages n'avaient donc jamais pris de proportions vraiment sérieuses.

Froid et impétueux, le visage qu'il laisse transparaitre aux yeux des autres n'est que pure façade, c'est un masque.Il joue un rôle qui pourra le protéger lui et sa famille car il sait que ce monde est impitoyable, inflexible, faisant des jaloux, ne reculant devant rien pour le voir tomber et l'écraser comme le pauvre damné qu'il était. Oui, damné. Tel était le mot, pour eux il n'était qu'un paria, un être abjecte que la société réprimait, ne comprenant pas comment un pauvre orphelin avait pu monter les échelons vers la si convoitée haute classe sociale.

Aujourd'hui, tout son monde bascule par un concours de circonstance assez pénible. Son cœur n'est plus qu'une épave dont on aurait brisé à petit feu. La douleur est tellement insoutenable qu'il décide de se noyer dans les abîmes de l'oubli: "l'alcool". Son seul compagnon de consolation, son arme ultime contre ses regrets et sa souffrance.

Une petite fille pas plus à peine âgée de 5 ans regarde la scène sans mot dire.Jamais, au grand jamais, le grand Harry Preston, son père, son héros ne fut autant dépité qu'en ce jour, son visage ne reflète que tristesse, ses yeux rouges confirment les flots de larmes qui ont coulé précédemment et qui coulent encore.

-Papa...

L'homme se retourne, enfin conscient de la présence de sa fille.

-Jay, mon petit ange, viens, approche ma chérie.

Faisant quelques signes afin que l'enfant la rejoigne, il n'eut pas à la prier assez longtemps pour qu'elle vienne se blottir dans ses bras.

-Papa, pourquoi tu pleures? Osa demander la petite.

Ne voulant pas inquiéter sa fille, il esquissa un sourire se voulant rassurant mais ne réussit qu'à moitié.

-Ce n'est rien mon ange, papa a juste un petit coup de blouse. Parfois quand on a mal, nous les adultes, on pleure un bon coup et puis ça passe.

-Ou est ce que tu as mal? On a qu'à demander à maman de te guérir, tu sais.

A l'évocation de sa femme, les yeux de Harry se remplirent à nouveau d'un torrents de larmes, mais aucune ne coula. Il devait être fort pour ne pas inquiéter la petite, elle ne devait pas savoir, pas à cette âge, pas dans ces circonstances, pas maintenant.

Sa fille, son beau trésor, fruit de son amour avec la femme de sa vie, était son portrait craché.Des cheveux noirs comme l'ébène, métisse, sa peau était un mélange de couleur entre ses parents. des petites lèvres rosés, seul ses yeux ressemblaient à ceux de sa mère. Bleu, comme on en avait jamais vu, synonyme pour lui de l'innocence et d'une beauté pure et à la fois fragile.

Tant d'innocence qu'il fallait à tout prix qu'il protège au péril de sa vie, pensa-t-il.

On dit toujours que notre vie est constituée d'une suite incessante de choix, bons ou mauvais dont les conséquences affecteront notre avenir ou ceux de nos proches. A cet instant précis, le visage livide et blême de l'homme se transforma, pour laisser entrevoir toute la tendresse qu'il vouait pour sa seule raison de vivre désormais. S'il a failli dans son rôle d'époux, il jura que cette fois-ci, son unique enfant serait sa priorité.

Il s'agenouilla alors à sa hauteur, ferma les yeux un instant avant de déclarer:

-Jay, mon ange, écoutes moi bien, ta maman...ta maman est partie pour un long voyage. Tu sais combien elle aime beaucoup découvrir de nouveaux pays, non?

Elle acquiesça silencieusement en hochant la tête. Il savait que tout n'était que mensonge, mais il le devait, pour elle, pour sa famille ou du moins ce qu'il en restait.

-Elle ne reviendra pas avant longtemps, mais tu sais quoi? elle m'a chargée de te dire d'être très sage en son absence. Tu veux bien faire ça pour elle?

- Oui. répondit-elle.

Quand on a cette âge, on ne comprend pas tout, on se laisse guider et rien d'autre. A cette époque, la petite fille ne réalisait qu'à demi mot le réel sens des paroles de son père.Elle ne savait pas encore que sa mère était partie sans aucune possibilité de retour en arrière.

Voici le prologue, j'espère que ça vous a mis dans le bain

petite explication:

La PNAC (Projet pour le Nouveau siècle Américain) a établi le fait que les Irakiens avaient en leur possession des armes nucléaires à destruction massive si bien qu'un mesure de prévention est discuté entre les grandes puissances, la France et l'Angleterre soutiennent que non suivis de leurs alliés respectifs; en conclusion, l'ONU déclare dans son discours à Vilepin son désaccord pour une quelconque attaque menée contre l'Irak. Mais les États Unis passent outre, cette décision et attaque la métropole le 19 mars 2003.

Le 11 septembre 2001: chute des tours jumelles suite à une attaque terroriste aux USA.

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