Poème : Le bouquet de roses

Le bouquet de roses

Le bouquet de roses

Il tenait entre ses mains un bouquet de roses,
Qui scintillait à la lumière qu'il dispose.
Son cœur submergé de sa brûlante langueur,
Dont la luxure éveillait une lourde ferveur.

Elle, de ses joues rosies par sa bise
Se mordit les lèvres d'un désir inconditionnel.
Lui, le regard débordant d'impure gourmandise,
La caressa d'un toucher sensuel.

De beaux yeux azur, dont un tendre frisson apparut,
Dans la vaste forêt d'orties.
D'humbles yeux nuancés de sentiments émus,
Firent danser son rêve avec volupté et poésie.

Fébrile aux battements de son cœur assoupi,
Humant son parfum de musc alangui
L'écoutant à ses mots, déjà brûlante et essoufflée,
Puis avide de lui et son âme voilée
Comme l'extase d'une belle rose et ses épines cachées.

S'enlaçant devant l'aube profonde,
D'un amour de feu, ils en abondent.
Sous les rosiers couverts de pétales
Ils s'évitent, se cherchent et fuient l'idéal.

Il vit flou dans la netteté de son visage
Deux tâches bleutées puis des joues de coton
Les mains jointes à en faire apparaître une sueur sage,
Les cœurs s'écoutant battre à l'unisson.

Lorsque les feuilles rougiront,
Que la glace fondera,
Que les fleurs faneront,
Que la mer dansera,
Lorsque les larmes couleront,
Que le bonheur se dévoilera,
Que les vies mourront,
La mort naîtra.

Un baiser mortel dont s'évade, éternel
Jamais las de ce désir céleste et charnel.
Comme si la mort s'ensuivait,
Rien, rien ne pouvait l'égaler.

Ce baiser mortel les ont emportés
Au delà de l'océan, la terre, la vie,
Leur tout, sans qu'ils ne puissent exister,
Ni vivre ou respirer, le sang affaibli.

Ce fut une passion un peu trop folle.
Un amour sûrement un peu trop fou.
Deux âmes silencieuses envolées tout haut
Laissèrent leurs corps abattus près de l'eau.

L'amour est une rose : par sa beauté, on peut en oublier les épines...