Noblesse Oblige

Il était une fois...

Hope marchait dans la rue, en direction de la boulangerie. Ses parents l'avait chargé d'aller acheter du pain pour le déjeuner. La ville grouillait déjà de monde, les gens se promenaient dans les rues, regardaient les légumes sur les étalages du marché et ressortait des boutiques les bras chargés de paquets. Hope était une jeune fille de taille moyenne, plutôt fine, avec de longs cheveux châtains tombant en cascade dans son dos et des yeux noisettes brillant, semblant toujours émerveillés. La jeune roturière aimait bien se promener a ville, c'était si vivant... Que l'on pouvait y découvrir de nouvelles choses chaque jour. La jeune femme était presque arrivée a la boulangerie, quand soudain, quelque chose attira son attention. Plusieurs femmes étaient agglutinées autour d'un mur, ce qui piqua sa curiosité. Elle s'approcha de la source d'agitation, qui s'avérait être une affiche. La jeune fille l'arracha, ignorant les cris de protestation de ses voisines. Elle s'éloigna et détailla la feuille. Le prince Esteban, héritier du royaume, organisait un énième bal, qui serait le plus grandiose de tous. Évidemment, seuls les nobles étaient conviés à la réception. Hope était envieuse de ces gens. Elle rêvait de pouvoir vivre dans un palais, porter de belles robes et vivre entourée de domestiques... Elle froissa la feuille et la fourra dans sa poche. Elle en parlerait plus tard à ses parents. Hope fila acheter le pain, et rentra chez elle. Ses parents l'attendait dans la petite pièce leur servant de salon. Elle posa l'affiche froissée sur la table, d'un air autoritaire.

« - Papa, Maman, laissez moi aller à ce bal. »

***

Esteban se préparait dans sa chambre, aidé par une domestique, qui avait insisté. Il n'avait pas besoin d'elle, mais si ça lui faisait plaisir... Le jeune homme avait fait la fête jusqu'à tard hier soir, il avait mal à la tête. Sans doute avait il bu plus qu'un verre de vin. En quittant sa chambre, il s'attendait déjà à des reproches de la part de son père, le roi Dimitri, lui ordonnant de se prendre plus au sérieux, car un jour il serait à la tête d'un royaume... Honnêtement, Esteban n'en avait rien à faire du royaume. Ce qui lui importait le plus pour le moment, était de savoir quelle serait la date de son prochain bal, et qui serait la prochaine femme dans son lit. Le prince s'installa à la grande table de la salle de banquet, afin de prendre son petit déjeuner. Son père lui jeta un regard noir, qu'Esteban ignora royalement.

« - Mon fils, dit le roi, il serait temps que tu te prennes en main. Tu ne peux plus te permettre d'organiser des fêtes chaque soirs, et de boire comme un ivrogne. Tu es un futur souverain, Tu dilapides mon argent... L'argent du royaume en festivité stupides. Tu as bientôt 19 ans, il serait temps que tu fasses preuve de maturité, tu n'es plus un enfant !

- Je sais bien père, mais que voulez vous, je suis comme ça ! Je vous propose un marché, je vais organiser une fête, si j'y trouve une femme qui m'intéresse, j'en ferait mon épouse et je n'organiserait plus de fête. Mais si je ne trouve personne, je continuerait a être le fêtard que j'ai toujours été. Qu'en pensez vous ? »

Esteban savait très bien que le mot épouse ferait réagir son père, celui ci lui avait présenté un nombre incalculable de bourgeoises idiotes dans l'espoir qu'il se marie un jour et ai un héritier.

« - Une épouse ? reprit le roi.

- Oui, une épouse, et j'organiserai, dans une semaine, le bal costumé le plus grandioses que le pays ai connu. Tout les nobles et autres ministres seront conviés, j'y trouverait bien une femme à mon goût."

- Très bien, j'accepte ta proposition mon fils. »

Aussitôt dit, tous les domestiques furent requis pour l'organisation et le bon déroulement de la fête, des affiches et des invitations furent envoyées aux quatre coin du pays, et tout le monde s'affairait à trouver le costume le plus majestueux pour la fête. Le prince était fier de lui, il savait qu'aucune femme ne lui conviendrait. Les bourgeoises sont si ennuyeuses... Il était persuadé de pouvoir continuer à faire la fête. Quant au roi, il était sûr que son héritier trouverait une femme, il avait envoyé des invitations aux plus belles femmes du royaume. Mais ce qu'aucun des deux ne savaient, c'était que la situation allait prendre une tournure pour le moins... Inattendue.