Le guerrier qui m'a sauvée Tome 1 [PAUSE]

1.

J'écoute chaque tic tac de l'horloge, jusqu'à ce que le temps passe . C'est d'ailleurs probablement ce que je fais chaque semaine , assise , là , dans la salle d'attente , attendant le médecin pour m'appeler et me dire la même chose , me dire que mon état s'empire , mais qu'on peut tout de même retarder ma maladie avec la chimio et les médocs. Quand à ma mère , ce regard qu'elle m'oblige à faire face , celui qui dit qu'il y a un espoir , qu'avec la médecine d'aujourd'hui on peut me soigner .

 C'est pathétique , cette scène devient beaucoup trop familière pour moi , et ça me rappelle ces vieux films d'adolescents. Pouah ! Rien qu'à y penser ça me donne la nausée . Autrement dit ,  je m'appelle Alia Satori , j'ai 19 ans et à l'âge de 16 ans je suis tombée malade .  Apparemment j'ai une maladie dite '' rare '' puisque en réalité même les meilleurs scientifiques n'ont pas réussit à identifier d'où pouvais provenir les symptômes . 

Chaque jours ma vie ressemble à peu près à : des rendez-vous médicaux deux fois par semaines , des vomissements , des pertes de sang et de la fièvre  . Cependant la seule et unique chose qui me rattache à cette vie c'est la musique . J'ai toujours rêvé d'être musicienne , d'écrire des chansons , les chanter et les jouer . 

Pour l'instant je m'en tiens comme public à ma mère et ma sœur , quant à mon père ... il a disparu quand j'avais sept  ans , les seuls souvenirs que j'ai de lui sont encrés dans les photos , mais le seul que je garde c'est sa guitare , une Martin . Avant que je tombe malade , je n'étais pas très sociable , je n'étais pas vraiment rattachée au monde ou à quoi que ce soit . C'est peut être pour cela que la mort ne me fait pas si peur que ça . En faite je dirais même que si je dois mourir c'est probablement dû au fait que je n'appartient pas à ce monde .

- Mlle Satori , c'est à vous .

- Bonjour Mr Akazuki 

- Alors Alia ... comment te sens tu aujourd'hui ?

( Silence )

- Alia ! Tu pourrais répondre tout de même !

(Soupire )

Me voilà assise sur ce fauteuil , aussi étroit et inconfortable  qu'il ne puisse paraître . Je n'ai pas vraiment envie de répondre à cette question , car je répond toujours avec un air exténué  :

- Ça va .

Bien évidement c'est un mensonge . Mais je préfère laisser de côté ce sentiment douloureux que de le faire partager à tous ceux qui essayent de me donner un peu d'espoir. Quel espoir ? Il n'y en a aucun ... .

- Tant mieux ! Bon et bien comme d'habitude je vais te demander de t'allonger afin que je puisse commencer cette séance . 

Je fit ce qu'il me dit . Je m'allongea sans rien dire , mon corps pesait tout son poids, si lourd, si vulnérable, si  ... mort . Je voyais les lèvres du médecin murmurer quelque chose mais je n'entendais rien . Comme si tout mes sens  étaient partis . 

- Et voilà c'est finit! Tu peux te r'habiller . Les résultats seront disponibles d'ici cinq jours tout au plus . Pendant ce temps là je vais lui prescrire à nouveaux des médicaments contre les vomissements et les saignements .

- Ma puce , j'aimerais aller faire quelques courses maintenant . Est-ce-que tu voudrais m'accompagner ? Si tu veux tu pourras très bien rester dans la voiture pour te reposer . 

- Non c'est bon je t'accompagne .

Le supermarché se situait à cinq kilomètres de l'hôpital . Quand j'étais petite il y avait un parc  autrefois. J'y suis allée avec mon père ... un jour ...  la veille de sa disparition. Le fait d'y repenser ,me fait verser quelque larmes . Je les essuies rapidement . Je ne voudrais pas que ma mère s'inquiète pour moi ... surtout pas .