J O U R I | 10h00

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Lundi 22 janvier, 10H00

Me voici devant ma prochaine cabine. Le numéro 1340. J'inspire puis expire, calmement. Toujours aucun signe de Lydia. Je suis à l'heure qui plus est. Je rentre finalement dans la cabine, d'un pas assuré. Mon corps parle pour moi, heureusement.

Et encore, le même apperçut. Du blanc, ça commence à m'irriter la rétine à force. Puis, en m'avançant de plusieurs centimètres, une femme se trouve dans mon champ de vision. Elle est assise au sol, le dos courbé et les jambes étendus de tous leur long. son visage blanchâtre se tourne vers moi ensuite elle me fais un sourire timide. Avant que je prenne une chaise elle me coupe dans mon élant pour prononcé ces faibles mots.

- Bonjour madmoiselle, votre serpent est magnifique, il vous met en valeur...

Je lui répond un simple merci puis reprend là où j'en était. Je sais déjà que cette personne était sous consomation de toxine, soit de drogue. Je m'installe à plus de deux mètres d'elle puis je croise les jambes, prend mon classeur et analyse son dossier tout en replaçant mes lunettes sur l'arrête de mon nez.

" Patient 1340

Nom : Dhwiski
Prénom : Ivanka
Age : 36 ans
Sexe : Femme
Diagnostique : Toxicomane ( LSD, cocaïne )
Autres : Mère au foyer, un enfant, veuve

Numéro : CB1340 "

Elle continue de me regarder de ses yeux marrons, vides et rouges. Ses doigts tripotent les bords de son pull blanc délavée tandis que ses canines mordillent sa lèvre inférieure. Sa nerveusité doit la conduire à un manque de son "bien être".

- Bonjour Madame Dhwiski, je suis Madame Carmelia et je suis psychologue. Voulez-vous communiquer avec moi ?

- Pourquoi vous me parlez mademoiselle le hibou ? Votre serpent vous manipule-t-il ?

Soudain, elle semble se figer. Tout mouvement est arrêté pour laisser place à de la peur sur son visage, son sourire triste s' étant envolé dans un nuage sombre. Son comportement m'intéresse et moi je ne laisse rien passé d'expressif.

- Non, mon serpent ne me manipule pas. Souhaitez-vous parler avec l'hibou que je suis Madame Dhwiski ?

" Pour connaître les côtés les plus enfouis d'une personne, il faut pénétrer dans leur monde "

- Vous allez rien me faire avec vos batons de dois ? Hein ? N-N'est-ce pas pas ?... sa respiration se fais lourde et peu régulière, le manque s' aggrave.

- Promis Madame Dhwiski. ma précieuse main droite embroche mon stylo alors que ma précieuse main gauche attaque mon stylo.

Mon image d'elle s' agrandit. Elle a bouger, s' est rapprochée de moi. Un mètre nous sépare désormais. Son souffle s' est calmé. Ses ongles cassés, sales et jaunes griffe sa peau légèrement craquelée. Prennent-ils des douches ?

- Alors... Mademoiselle le hibou, il y a beaucoup de chose que j'aimerai vous parler. C'est pas tout les jours qu'on peux s' exprimer librement !

" S' exprimer librement ?"

- Je ne sais pas trop par où commencer...elle positionne une jambe contre sa poitrine et pose son menton sur son genoux, son regard vide balaye la pièce, ses ongles ne cessent d'aracher sa peau couleur crème pourris. Ah je sais ! Mes enfants ! Heu... Un ou 23 ? Je ne sais plus. Qu'importe, j'aime mes enfants... Ils sont intentionnés avec moi, il me caresse les cheveux dans je ne vais pas bien, ils me racontent leur journée avant que j'aille me coucher, des fois il me font à manger, et ça c'est vraiment génial ! De vrais petits anges tombés du ciel ! Vous vous rendez compte de la chance que j'ai ! un petit rire lui échappe puis ses yeux restent fixé sur un point, à sa gauche. Tiens regardez ! En voici un !

Like A Bird Locked Up In The Cage.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant