Chapitre 1: Lou.

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     Je me réveille en panique dans une pièce que je ne connais pas... d'abord je ne comprends ce que je fais là et puis je me lève et fais le tour de ce qui se trouve être une cabane...

   À part une vieille télévision calée dans le coin de la pièce, un frigo avec du pain et du beurre et des planches de bois avec de petits trous par-ci par-là... je ne vois rien d'autre...

   Je m'arrête au milieu de la pièce et me regarde, temps bien que mal, en penchant la tête vers mes pieds. En effet, j'ai toujours les mêmes vêtements de la veille, c'est-à-dire mes habits de cours. Une jupe qui m'arrive un peu au-dessus des genoux et un haut en soie blanc avec de longues manches, le tout tenu au col par une cravate bleu nuit. Mes longs cheveux blonds sont détachés et m'arrivent vers le milieu du dos, frottant ma colonne vertébrale à chaque mouvement que j'exécute. 

   D'un seul coup,une vague de chaleur grandie en moi, une chaleur que je ne ressens que quand je me sens toute petite, bloquée dans une pièce. Elle m'envahit et je commence à perdre mon sang-froid, à respirer vite et mal... j'arrache cette horrible cravate et la jette dans un coin de la pièce, je passe mes mains dans les cheveux que j'ébouriffe à chaque passage, puis je m'accroupis sur le sol et je pleure... je déteste être enfermée... mais je n'ai pas le temps de me morfondre alors, avec difficulté, je calme mes respirations saccadées et essuies mes pleures, et lorsque mes jambes toutes tremblantes me permettent de me lever, la télévision s'allume délaissant son éternel miroir noir à un fond blanc et une voix de femme...

- Bonjour Lou... commence-t-elle.

   Je ne réponds pas... après tout c'est une télévision, elle ne va pas me répondre. Si ?

- Lou, je te répondrais si tu parles. S'impatiente la dame.

- Je... euh... Où suis-je ? Demandais-je.

- Tu as été choisi pour la première édition du Jeux. Me réponds cette drôle de dame invisible.

   Je fronce les sourcils. Quel "Jeux".

- Tu as une mission, celle de trouver la clé de la porte, tu as 48h. Finit la voix.

   La télévision s'éteint et je me retourne. Je n'avais pas vu qu'il y avait une porte, en effet celle-ci était comme incrustée dans les planches de bois, on ne pouvait l'apercevoir seulement grâce à sa serrure en métal. Je cours vers elle et y tape de toutes mes forces, mais elle ne cède pas. Je crie, mais personne ne me répond... et puis je regarde par la serrure et l'aperçois, de l'autre côté, la télé, la même télé. Je tape encore plus fort.

- Hé !! Il y a quelqu'un ?! Criais-je.

   Mais personne ne répond à ma détresse.

   Je recule de la porte en quelques pas avec une certitude en tête: je suis seule et je dois me débrouiller seule. Déterminée, je rassemble le devant de mes cheveux et les attache en un petit chignon, laissant le reste pendre dans mon dos. 

   Je fais un tour sur moi-même pour pouvoir voir les petits détails défectueux, la moindre planche levée à quelques millimètres, le moindre petit clou mal enfoncé, la moindre éraflure... mais je ne vois rien, tout est parfait. 

   Je fouille partout, dans les recoins du frigo jusqu'à essayer de démonter la télé. Mais rien n'y fait... je ne trouve rien. 

   Je me rapproche encore une fois de la porte et y colle mon oreille. J'attends... j'attends longtemps, me pressant un peu plus à chaque minute contre la porte...

Désespérée, je plaque mon dos contre la porte et glisse jusqu'à ce que je me retrouve assise. Je plie mes genoux et les colle à mon torse, les serrant dans mes bras, le menton posé dessus. Et je ferme les yeux. 

   Dans ce monde de ténèbres, une toute petite lumière éclaire le chemin, cette lumière, c'est l'idée qui pourrait me sortir de là et enfin retrouver ma vie.
   J'ouvre mes yeux, me levant le plus rapidement possible je fais le tour de la pièce, longeant les murs en tapotant partout, et je trouve... je m'arrête brusquement quand mon poing fermé produit un son creux. Je cours vers le frigo, l'ouvre et sors le beurre, j'enlève celui-ci de son trône de porcelaine et le rejette dans le frigo. Je casse l'assiette et prends un bout coupant, je vais vers le mir où se cache quelque chose derrière et trace une croix, j'essaie ensuite de soulever une planche avec le bout pointu du morceau d'assiette... et c'est au milieu de 10 minutes que j'y arrive enfin.

   J'arrache une manche de ma chemise et m'en fait un bandage improvisé pour ma main, en effet, à cause de ce morceau tranchant une entaille longe ma main du poignet jusqu'à l'index. Je grimace de douleur quand j'appuie pour arrêter le sang de couler.

   Avec ma main restante, je retire les planches de bois pour découvrir au final un carré profond d'à-peu-près 20 centimètres et de larges 10 centimètres, au milieu, posée délicatement, la clé. Je me dépêche de la prendre et cours vers la porte.

   La main toute tremblante de joie, je laisse tomber la clé au premier essai puis la ramasse et réussis tout de même à la mettre dans la serrure, je tourne la clé et ouvre brusquement la porte... mais ce que j'y trouve derrière me fait encore plus peur...  

   En effet derrière cette porte se trouvent deux autres personnes, l'une est une fille avec de longs cheveux bruns, tenant, dans ses mains, un flingue et le pointant dans ma direction. Elle est debout et elle a l'air d'être terrifié car je remarque que ses mains tremble. Et l'autre personne est un garçon de mon âge à-peu-près, il a les cheveux bruns lui aussi, mais les porte court. Assis par terre, il me fixe intensément de son regard gris. Quant à la fille, elle baisse enfin son arme, peut-être est-elle rassurée que ce ne soit que moi, peut-être qu'elle avait imaginé une autre personne, une autre... chose.  

   Rassurée, je me rapproche des deux adolescents.

- Hum... Salut. Lançais-je.

   La fille ouvrit la bouche mais le garçon la devança.

- T'as enfin réussis a sortir ? Me dit-il avec un petit sourire aux lèvres. Parce que ça fait plus d'une heure qu'on attend que tu sortes...

- Vous n'avez rien fait pour m'aider ?! Demandais-je incrédule.

- On pouvez pas... Parle enfin la fille. On a eu une mission très clair.

   Comprenant je m'adoucis et vint m'asseoir contre le mur d'en face. 

- Je m'appelle Lou. Lançais-je après un moment de silence.

- Amélie et lui c'est Valentin. Répondis la fille.

   Le dénommé Valentin me regarda encore plus intensément que je dus détourner les yeux...


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Voila c'est la fin du premier chapitre ! dites moi ce que vous en pensez ! (Je suis vraiment désolée si il y a des fautes) n'hésitez pas à commenter et a voter ! 

XOXO ! 

Lilou ;)

La Montagne.Where stories live. Discover now