Je suis...

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  Je suis un simple policier dans une petite ville, je n'ai rien de spécial. Je m'appelle Xéon, un prénom qui n'est pas très commun et c'est la seule chose de spéciale chez-moi. J'ai toujours voulu être policier, c'est mon rêve depuis tout petit. Aujourd'hui est mon premier poste de nuit, j'ai imaginé plusieurs scénarios possibles mais pas celui-là. En effet, il ne se passe rien, pas un appel. C'est sûrement bien, mais moi j'aurais bien voulu faire une petite mission nocturne. Je restais dans mon bureau, regardant la télévision en attendant un appel. J'étais amené à devoir gérer quelques problèmes et des plaintes pour tapages nocturne

Mais un appel vint perturber mon petit quotidien tranquille. Je décrochais le téléphone et répondis en suivant la procédure habituelle. Je demandais le nom, lieu d'habitation, ce qu'ils veulent et autres trucs du genre. Mais la personne à l'autre bout du fil était inquiétante. Je n'entendais qu'une lourde respiration monotone, suivie de quelques rires en fond. Sûrement un canular, alors j'ai raccroché. Mais tout de suit après, le téléphone sonna de nouveau et c'était de nouveau la même personne. Sauf que cette fois, on n'entendait plus la respiration. Il n'y avait que des cris féminins et d'enfants, et un rire assez effrayant. Je parlai, essayant d'entamer une conversation mais sans succès. J'attendais en espérant une réponse. Il n'y eut plus aucun bruit durant un cours instant, puis j'entendis des bruits de pas, légers puis une petite fille vint me répondre. Elle me dit, affolée et en pleurant "Venez chez-moi monsieur s'il vous plaît ! Papa est devenu fou ! Venez au 3 rue de l'Eglise, dans la maison au fond de la rue !". J'entendais, juste avant qu'elle ne raccroche, un homme crier qu'elle devait dégager. Cet enfant a besoin d'aide !

Je sortis du commissariat à toute vitesse et montai dans une voiture de patrouille, me mis en chemin vers le lieu indiqué. Maintenant que j'y pense... cette maison est assez étrange. Elle est isolée du quartier, et on n'en voit presque jamais les résidents de cette immense demeure. Mais ce n'est pas le moment de penser à ça ! La vie d'une famille est entre mes mains ! Je pensais donc à différentes manières d'entrer en scène, et en conclus que la meilleure manière était la manière douce; c'est à dire frapper à la porte, et essayer de résonner tout le monde. Arrivé devant la maison, je commençais mon analyse. C'est une maison à l'air sinistre, avec des plantes à moitié mortes tout autour. La maison avait 3 grands étages, et une arrière cour assez grande. On raconte que cette grande demeure avait autrefois appartenu à un ancien noble ayant assassiné toute sa famille et ceux qui enquêtaient sur lui. Mais bon, ce n'est qu'une rumeur. Je marchais donc d'un pas rapide, quoique un peu hésitant vers la porte d'entrée. Je frappai à la porte. Elle s'ouvrit lentement. J'entendis des pleurs lointains, des pleurs d'enfants. C'est sûrement la fille qui m'a appelé. Je me décidais enfin à entrer.

La demeure était sombre, il n'y avait aucune lumière et donc je ne voyais presque rien. Je restais à l'entrée, laissant le temps à mes yeux de s'habituer à l'obscurité de la pièce. Une fois mes yeux habitués, je commençais à avancer doucement dans la maison, cherchant l'origine des pleurs. Ces derniers venaient d'en haut, au deuxième étage de la maison. Je montais doucement les escaliers à moitié pourris, jusqu'au deuxième étage. Les pleurs venaient d'une chambre, avec des motifs de fleurs sur la porte. Je pris mon courage à deux mains et ouvris la porte. Il y avait une masse cachée sous une couverture, les pleurs venaient de là. Bordel Xéon, vas-y ! Voilà que je parle tout seul maintenant... J'avançais doucement vers la masse, et retirais doucement la couverture. Là, une sorte de petit enfant au visage déformé était caché en dessous. Il ou elle me regarda, et sortit à toute vitesse de la chambre. J'essayais de la suivre, et lui courus après. Bordel cette chose n'était pas humaine ! Son visage était brûlé, rempli de cloques et de cicatrices. Cette créature avait de longs cheveux noirs crasseux, un énorme front et pas de sourcils. Il y avait l'emplacement des sourcil, mais ils n'étaient plus là. Elle avait de grands yeux blancs inexpressifs, un grand creux à la place du nez et une bouche avec des lèvres coupées de partout. Rien qu'en la voyant j'avais envie de vomir, mais la justice est pour tout le monde ! Je la suivais donc jusqu'au rez de chaussé ou elle m'attendait.

Elle se retourna vers moi avec ce qu'il me semblait être un sourire, et me dit d'une voix très aïgue qui me cassait les oreilles "Bonsoir, merci d'avoir répondu à mon appel, tu as été choisi pour... faire simplement partie de nous. Tu es un élu, oui c'est un bon mot élu. Laisse-toi faire, pas comme l'autre abruti qui a essayé de se débattre." L'autre abruti... il y en aurait eu d'autres avant moi ? Tout devenait clair... ce n'était pas son père mais une autre victime qui essayait juste de se défendre ! Je voulais bouger et m'enfuir, mais je n'y arrivais pas, j'étais paralysé par la peur. La jeune fille commençait à se changer, on ne reconnaissait plus rien d'elle, elle était devenue une grosse masse noire. Puis, elle devint une chose horrible.... un énorme gaz solide était apparu, ce gaz laissait apparaître plusieurs visages, tous les mêmes. Ils criaient au désespoir, la bouche grande ouverte et les yeux noirs. Ils me plongèrent tous dessus, je les respirais et je les sentais à l'intérieur de moi. Mais, heureusement pour moi, j'ai réussi à bouger mes jambes, et je me suis enfui de cette maison. La porte se ferma derrière-moi, laissant la fille seule. Je la voyais légèrement à travers une fenêtre du deuxième étage, elle me fixait avec ses grands yeux blancs. Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé ?!? J'ai failli mourir putain ! Plus jamais je n'irais dans cette maison, je ne vais plus jamais m'y approcher bordel ! Je ne peux le dire à personne, ils me prendraient pour un fou... je dois garder ce secret pour moi, je suis impuissant face à ça.

Le lendemain, je donnais ma démission au poste de police et abandonnais le métier. Je ne veux plus jamais revivre un truc pareil. Je faisais le tour de la ville à pieds et me retrouvais en face de cette maison. Je voulais passer mon chemin mais.... cette maison m'attirait je n'y pouvais rien. J'avais un énorme mal de crâne, et ma tête tournait de plus en plus. Juste une fois... je veux juste y entrer une fois et puis c'est tout. Juste pour voir.

J'étais Xéon, un ancien policier, un gars normal et sans histoire incroyable. Je suis maintenant des leurs, je suis maintenant heureux.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 02, 2020 ⏰

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