Dans une chambre , deux petites lumières s'approchent rapidement d'un enfant. La première s'écrie avec la voix vive d'un jeune ange"C'est lui, c'est lui ? Dis-moi que c'est lui !"L'autre lumière s'approche un peu plus de cet enfant avant des'éloigner de quelques centimètres et répond d'une voix calme,presque triste : "Oui c'est bien lui... le pauvre."Les deux lumières semblent se regarder, avant de partir rapidement.La première demande à son amie : "Dis-moi,pourquoi tu es comme ça ? T'es pas très joyeux, vraiment pas !"Son amie lui répond, toujours en volant : "Laisse-moite raconter une histoire assez triste à laquelle j'ai assisté.»
Thomas,un garçon, se réveillait lentement, avec peine. Il n'avait pas l'air d'être du matin. Il s'habilla en prenant son temps avant de regarder son calendrier personnalisé. Il ouvrit grand ses yeux envoyant la date, le dernier jour d'école avant les vacances. Il descendit rapidement les escaliers, en faisant attention à ne pas tomber, et alla voir sa mère dans la cuisine. Il lui dit avec excitation qu'aujourd'hui était le dernier jour d'école, que Noël approchait et qu'il avait hâte de fêter ça. Sa mère, souriante ,lui répondit d'aller voir dehors, car la neige était tombée e telle recouvrait toute la ville. L'enfant se dirigea vers la fenêtre afin de voir le magnifique spectacle qui se présentait à lui: tout était blanc, on ne distinguait plus les routes des trottoirs, les voitures était toutes blanches, les arbres avaient les feuilles blanches. Thomas se précipita dehors, mais fut retenu par sa mère qui l'obligeait à déjeuner avant de partir à l'école. Ce dernier engloutit rapidement son chocolat chaud et sa chocolatine, enfila son gros manteau et son bonnet, embrassa sa mère et partit à toute vitesse en direction de l'école.
Lejeune garçon courait à toute allure dans la rue, évitant de tomber sur les plaques glissantes qui recouvraient une grande partie du sol. Il jouait au soldat évitantles mines sur un champ de bataille. C'était assez amusant pour lui,mais pas assez rapide. Il se mit alors à courir encore plus vite,toujours en prenantsoin de ne pas glisser surla glace. Il arriva àun passage piéton, le feu était rouge. Mais peu importe, il étaitun super soldat qui n'a peur de rien alors il continua de courir enévitant de marcher sur les traces de pas des autres passants. Maisnotre brave héros ne vit pas le camion ennemi arriver. Ce dernierroulait toujours tout droit, ne voyant pas l'enfant qui traversait.Lecamion essaya de freiner au dernier moment.Mais sans succès. Ilpercuta violemment Thomas quiatterrit de l'autre côté de la route. Allongé au sol, il nebougeait plus. Après de longues minutes Thomas ouvrit lentement lesyeux, puis regarda autour de lui d'un œil rapide. Il n'avait rien decassé, aucune blessure. Il se leva lentement, avant de se retournerune dernière fois, cherchant le conducteur du camion des yeux. Commeil ne vit rien, il se dirigea en direction de l'école mais,cette fois-ci, enmarchant. Il n'arrivait plus à courir, sûrement à cause dela peur causée par l'accident.
Arrivéà destination, Thomasalla dans sa classe, une classe de CM1 assez banale avec une bonneambiance générale et un professeur très sympathique. Ce dernierétait assez jeune et s'entendait donc bien avec ses élèves. Lejeune garçon entra dans la classe au moment de la sonnerie ets'installa à sa place. Le professeur faisait l'appel. On entendaitles prénoms des enfants, puis un "Présent!" qui suivaitl'appel. Auson de son prénom, le rescapé réponditpar un grand "Présent"joyeux. Sauf que le professeur regardait dans toute la classe,regardait chaque tête une par une avant de répéter le prénoménoncé juste avant. Après quelques secondes d'attente, il lecompta comme absent. Les autres enfants faisaient commesi leur camarade était absent.Ce dernier commença à s'inquiéter du vilain tour que sonprofesseur venait tout juste de lui faire,alors il se retourna afin de parler à son meilleur ami. Maisvisiblement, même ce dernier semblait l'ignorer. Il hurla alors dansla classe, cherchant de l'attention. Mais personne neréagit. Leslarmes commençaient à couler, et il sortitde la classe encourant. Il devaitaller voir sa mère pour tout lui dire, pour lui parler de cettehorrible journée. Il sortit de l'école en courant encore plus viteque pour l'aller, ignora tous les feux qui passaient au rouge, ignoratoutes les plaques de givreet arriva devant sa maison. Là, la porte était ouverte, il sedépêcha donc d'entrer. Deux personnes déguisées en policiersétait dans le salon et parlaient à sa mère:
"Madame,je ne sais pas comment vous dire ça... Il faut que vous gardiezvotre calme et que vous m'écoutiez. C'est très dur à entendre et àdire mais... votre enfant s'est fait renverserpar un camion en allant à l'école. Je suis désolé de vous dire çacomme ça...."
Lamère s'effondraavant la fin de laphrase, et supplia les policiers de partir. Ces derniers se levèrenten disant qu'ils reviendraient plus tard pour remplir des papiers. Lamère tomba àgenoux, toujoursen pleurs. Son mari essayait de la réconforter, maissans succès
Thomaslui, étaittoujours debout, sans rien dire. Il ne bougeait plus mais ne pleuraitpas, il n'y arrivait pas. Il était.... mort ? Il avait beau avoir vu cette scène, il n'y croyait pas. Il se retourna et courut vers lelieu de l'accident, afin de voir son cadavre de ses propres yeux. I lvit juste des rubans de plastique jaune, qui délimitaient le lieu l'accident, accrochés aux lampadaires et auxmurs, et une ambulance qui venait juste de partir. Le camion lui,n'était plus là. Il n'y avait plus aucune trace du camion ni duprésumé mort. Le garçon entendit un bout de conversation dequelques passants qui disaient "Lepauvre... si jeune ! Il partait à l'école en plus..."ce qui confirma ses soupçons. Il tomba dans la neige, à l'endroitmêmede son cadavre, en pleurant.
"C'estcet enfant qui m'a le plus marqué. Un simple enfant qui n'a riendemandé, mais qui était destiné à mourir jeune. Même si tout lemonde doit mourir, c'est assez triste de voir ça tu ne crois pas ?"dit la petite lumière, après avoir terminé son récit. Son amie,qui elle estd'habitude très excitée,estcalmée et répondd'un air triste "Ouic'est vrai.... je suis assez perturbée. Voir les gens mourir estassez triste quand on y pense. Juste pour savoir, quel âge avait ceThomas ?"La première lumière serapproche un peuplus de son amie: "Jen'en sais rien... tu avais quel âge toi ? »
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Jour de neige
ParanormalUn enfant se rendant à l'école lors d'un jour de neige. One shot