Départ

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"On naît tout entier et il suffit juste d'une personne pour perdre une partie de soi."

1 ans plus tôt

Daéna

Les premiers rayons de soleil firent son apparition, ce qui signifiait que je devais me tirer de mon sommeil. J'enfila des vêtements de sport et profita de l'air frais que m'offrait cette matinée. Croire que c'est ma dernière semaine à Corcondia, ma dernière semaine au Canada. Les feux d'artifices que me procuraient la mouriture du restaurant "Le Bled" va me manquer, les promenades au travers des festivals avec mes amies vont me manquer, même les voyages en bus et métro jusque chez mes parents. Après une heure de jogging, j'arriva dans l'appart que je partageais avec Aaliyah. Je partis direct dans la douche et en profita pour laver ma tête. Aaliyah avait fini mon gel de douche à la lavande pour le remplacer avec le savon de Marseille. S'il ya une chose qui ne va pas me manquer, c'est sa manie de se servir dans mes affaires sans ma permission. Je séchea mes tresses à l'aide d'un séchoir et hydrata ma peau par la suite. J'avais opté pour une robe du style chandail et des Reebook doré en cette chaleur. Je ne suis pas une fille qui se maquille souvent, alors je fis seulement mes sourcils et colora mes lèvres d'une couleur assez neutre, mais brillante. Je mis mes cahiers, mon coffre à crayon, mes clés et mon porte-monnaie dans mon sac avant de le prendre pour l'amener avec moi dans la cuisine.

"Je t'ai gardé des gaufres et du bacon, me dit mon amie en me tendant le plat"

"Merci , lui dis je."

Je regarda l'heure et vis que j'avais encore une heure avant mon cour alors je pris le temps de déguster mon petit déjeuner.

"Tu vas vivre où à New-york"
Demanda la congolaise

"Chez ma cousine et son maris." Dis je en remplissant mon verre de jus pour la troisième fois. Au début mes grands frères: Idriss, Dimitri et Dorian, m'avait trouvé un superbe appart. Ils avaient dit que les 3 premiers moi de loyer ils allaient payer, mais ma mère avait dit que si je n'étais  pas capable de payer maintenat mon loyer c'était  non. Que j'avais besoins de l'aide et d'une bonne structure. Vous voyez le genre de charabiaque les parents africains sortent quand leur non n'est pas justifié.

"Wallah tu vas trop me manquer."

"Tu peux faire le trajet en voiture." Ajouta je en sachant très bien que c'était une flemmarde.

"Je sais, mais ça va être long. Je suis contente pour toi. Tu as travaillé tellement fort. Tu me rends fière, mais,je ne veux pas que tu deviennes comme ses filles dans "Love and Hip Hop", mais pas question que tu chauffes le canapé non plus"

"T'inquiète maman et tu n'as pas un cour qui commence dans 1h30?" Demanda je la bouche pleine. Quand je mange je suis insensible à tout.

"Oui"

"Et tu as finis ton gros devoir là?" Je lui lança un regard qui implorait une réponse intelligente.

"J'aurais qu'à faire les yeux doux à Derek et Prince, mélanger les deux et l'ajouter aux cinq lignes que j'avais fait et boom!" Elle me lança un gros sourire avant de partir.

Aaliyah était  une belle femme. Elle était très intelligente, mais se servait parfois des faiblesses des autres quand elle voulait se sortir de mauvaises situations  et dans la plupart des cas, c'est elle le talon d'Achille. De ses haut de 23 ans elle m'attendait pas grand chose de la vie. Elle avait souvent souffert dans le passé. Sa famille la rabaissait sans cesse et l'avait renié quand elle avait annoncé ses fiancialles avec Nizar, un bel homme à la peau caramel d'origine marocaine. Il avait rompu avec elle trois semaines après et s'était mis avec une autre fille. Ça faisait six ans qu'ils étaient ensemble. Imaginez, vous donnez six ans de votre vie à quelqu'un, vous le chérissez et il vous voyait devenir une femme. Vous pourriez donner votre vie pour lui et lui vous laisse peu de temps après que vous n'ayez plus de famille pour une fille dont vous ne connaissiez pas l'existence. Elle avait pleurer pendant longtemps et s'était même laissé aller jusqu'à elle avait failli y laisser sa vie. Elle avait fait une grosse dépression, j'avais jamais eu autant peur de ma vie. 1 ans était passé depuis et elle s'était  refroidie. Cette congolaise ne voulait laisser personne la décripter, passer au travers de cette silhouette aux formes généreuses et au sourire à la colgate. J'espèrais q'un jour, elle laissera à nouveaux la chance à un homme de voir ce que moi je vois, une femme vive d'esprit, drôle, surppotive, aimante et chaleureuse.

Let It HealOù les histoires vivent. Découvrez maintenant