je t'ai suivi dans ces longs couloirs, tu m'as demandé de t'accompagner et je l'ai fait, sans même savoir où tu l'emmenais. Je crois que tu me parlais, mais je ne t'ecoutais pas...
J'étais juste entrain de me dire que j'étais dans un état pitoyable, j'avais trop couru et j'étais couvert de sueur, je devais puer.
Penser que tu puisses avoir cette image de moi en tête me rendait fou. Remarque, tu n'étais pas mieux que moi, mais toi tu étais jolie Elza.
Je ne sais pas trop dans quel tranche de beauté je me situe. Je ne crois pas être moche. Une fille en cinquième avait voulu sortir avec moi mais je l'ai repoussais. Ces choses là ne m'intéresse pas, enfin, jusqu'à toi.
Dans ton élan, tu es tombé par terre. Tu t'étais littéralement écroulée sur le sol.
"Ne t'avise pas de rire"
As tu dis.
Alors je me suis accroupi à côté de toi et je t'ai tendu la main. J'essayais de garder un sourire un peu près normal. Mais croiser ton regard était un véritable défi.Tu as pris ma main, j'y ai repensé et je me suis dit qu'elle devait être moite, ce que j'ai regretté.
"Merci... de ne pas t'être moqué de moi"Et puis tu as rigolé, quand j'ai entendu ton rire et que j'ai entrevu tes petites dents légèrement rentrées vers l'intérieur j'ai cru qu'une vague de couleur envahissaient le couloir, c'est comme si ton rire, seul, réussissait à rendre ce monde plus beau, plus coloré.
"Tu t'appelles comment?" as tu dis en étouffant ton rire
"Hum... moi c'est... Charles"
ai-je répondu tout tramblotant
"Ok... Charlie!" À ce moment tu m'as fait un clin d'oeil. Mon sang n'a fait qu'un tour. Personne ne m'appelait comme ça, mais sortant de ta bouche, c'était sans doute le plus beau surnom au monde.Tu m'as ensuite enmené dans notre salle de classe, celle que je cherchais depuis le début, tu étais donc chargée de m'y conduire... si tu savais le nombre de fois où, dans ma tête, j'ai remercié le prof de t'avoir envoyé à ma poursuite.
Je me suis donc présenté, tu sais elza, je ne sais pas si j'ai fait grande impression à la classe, j'étais tellement perturbé par ta présence que je baissai les yeux et begayai légèrement, de plus mes cheveux était en bataille, ma veste de travers, et on pouvait s'en doute apercevoir mon essoufflement.
Mais les élèves avaient l'air accueillants. Après le premier cours, tu m'as tout de suite présenté Lucien et Claire.
Le fait que tu viennes vers moi tout de suite m'as profondément touché, je sais, ça fait bizarre de dire ça comme ça mais... j'étais tellement heureux.
Lucien était un grand mec blond, avec une voix très grave. Claire elle, était beaucoup plus petite avec des cheveux brun et une coupe au carré.
Puis l'heure d'aller manger est arrivée et une fois de plus je ne savais pas où aller, alors tu t'es tournée vers moi et, toujours avec ton beau sourire, tu m'as dis...
"Suis moi!"