OS - Prisonnière de Lucius Malfoy, ce monstre

One Shot

« Père, allez-vous finir par me dire ce qu'il y a dans cette cave ? Demanda Draco Malfoy
-Tu n'as pas besoin de savoir Draco, tu ferais échouer tous les plans du Maitre. Cesses d'être insolent. Répondit Lucius Malfoy
-Mais Père...
-Tais-toi, ou tu finiras avec elle.
-Ah, alors j'avais bien raison ! Il y a bien quelqu'un, une fille dans notre cave ! Depuis combien de temps ? S'insurgea Draco.
-TAIS-TOI ! Je ne veux plus t'entendre ! Endoloris ! »

Plié de douleur, Draco se mordit les joues pour ne pas hurler. Cela ferait bien trop plaisir à son cher père d'entendre sa douleur. Après tout, les années passées à supporter ce sort interdit auront au moins servi à quelque chose... Draco savait désormais encaisser la douleur en silence. 

Les effets du sortilège doloris passés, il se réfugia dans sa chambre pour réfléchir. Pourquoi y avait-il une fille dans sa cave ? Il y a deux semaines, juste après la venue du Maître, Draco avait commencé à entendre des cris de colère, comme une rage sourde, puis de désespoir, puis des râles, devenant de plus en plus faibles. 

Aujourd'hui, plus rien. Il voulait savoir. Il fallait qu'il sache. Absolument. Si son père voulait l'enfermer, qu'il l'enferme. Il ne ferait plus rien pour le Maitre. Il ne voulait plus être un pauvre lâche comme son père. Sa mère, déjà, avait fui. Il ne savait pas où mais il savait que c'était pour fuir tout ce cirque avec Lord Voldemort et ses fidèles Mangemorts.

Alors, ce soir, une fois que la maison fut vraiment silencieuse et qu'il entendit le ronflement régulier de son père, il sortit à pas feutrés de sa chambre. Son ventre gargouillait, il n'était pas descendu manger tout à l'heure. Il passa par la cuisine chercher quelque chose à grignoter. Pour la fille, en bas aussi. Il ouvrit la porte, massive et lourde. Il entendit comme un bruissement de tissus.

« Il y a quelqu'un ? Chuchota-t-il »

Pas de réponse. Il réitéra sa demande, mais toujours rien. Il s'avança dans le noir. Par chance il avait pensé à prendre sa baguette. 

"Lumos !"

Grâce au halo de lumière sortant de sa baguette, il y voyait déjà un peu plus clair. Cependant, quand il vit le spectacle qui s'étalait devant ses yeux, il aurait préféré rester dans la noir total. Il s'avança lentement, et dans une cage, trop petite pour un être humain, au fond de la cave poussiéreuse, se tenait, recroquevillée, nue et sale, une fille au visage blême, très maigre et aux cheveux hirsutes. Elle le regardait avec des yeux remplis d'une tristesse et d'une lassitude infinie. Immédiatement, il su qu'il devait l'aider. Pour contrer son père et son manège démoniaque. Pour contrer le Maitre. Elle était humaine, ils n'avaient pas le droit de la tenir emprisonnée comme ça. Qu'avait-elle fait de si grave pour mériter pareille punition ? 

En s'approchant, il comprit. Tout lui revint.

Il l'avait vu, entrer chez lui. Il l'avait reconnu. Elle était belle, insouciante du danger et fière. Une lueur de défi brillait dans ses grands yeux. Elle avait voulu s'en prendre à Lucius. Draco était resté en retrait, bien sûr, comme le petit fils à papa trop lâche qu'il était. Il l'avait vu se faire torturer, pendant des heures par Bellatrix Lestrange. Il n'avait rien fait, là encore, sous le regard pourtant implorant de la jeune femme. C'était au début du mois. Draco avait fermé les yeux. Il avait fait comme s'il n'entendait pas, puis n'y tenant plus s'était réfugié dans sa chambre, comme toujours.

Il n'avait alors pas vu la suite. Ils l'avaient enfermée. 

Alors c'est pour ça, se dit Draco, le puzzle du dernier mois se reformant dans son esprit. 

Paralysé par l'effroyable vérité qui se dessinait dans son esprit, Draco savait ce qu'il c'était passé ensuite. Du moins, il le devinait aisément vu l'état dans lequel se trouvait son ennemie d'enfance : son père descendait à la cave tous les soirs. Qu'avait-elle subit pendant ces semaines sans que Draco n'ose rien faire ? Quelles choses horribles son père avait-il fait subir à Hermione Granger ? Il découvrit les affaires de la jeune femme à côté de la cage. Ses sous-vêtements, couverts de sang. Son débardeur noir et son jean. Ses baskets usées. Il releva la tête.