Cela fait combien de temps que je suis née ? Tout les jours on est venu me voir et me parler, je n'ai jamais répondu à cette personne. À quoi cela servirait il ? Je n'existe pas aux yeux du monde. Alors je le fixe faire son travail essayer d'arracher maintes confession de ma part.
Je ne suis point chrétienne Monsieur le prêtre, pensais je.
Je regarde par la fenêtre le ciel, assise sur mon doux fauteuil en cuir brun. Le temps est clair, sans nuage avec un soleil qui rayonne de mille feux. Les enfants jouent dehors avec gaieté un grand sourire planté sur le visage. Je regarde ce paysage avec distraction, ennui.
L'homme soupire longuement et range ses affaires disparaissant derrière la porte et s'en allant de ma maison, enfin la maison elle ne m'appartient pas. Mes parents paye ce petit appartement pour moi. Je ne travaille pas, pas que je n'ai pas essayé mais personne ne veut de moi. Qui voudrait de ma personne ? Je n'ai pas eu mon BAC et j'ai passé deux ans dans le silence complet. Puis mon âge n'arrange pas les choses, quarante ans ce jour même, cela se fête ? Oh non ça ne sert à rien cette futilité appelé anniversaire.
Je détourne mon regard sur le peu de meuble autour de moi, du matériel pour remplir l'espace. On dit que l'on s'y sent bien chez moi d'après l'homme de Foi, je ne trouve pas. Cet endroit est une horreur, c'est froid, vide tout comme mon fond intérieur. Retenez ça Monsieur le prêtre, je n'ai pas d'âme à sauver.
Je me lève d'un pas nonchalant et vais dans ce que l'on dirait une chambre. Elle est plongée dans le noir, elle est pleine de fantôme hélas. Je m'allonge sur le matelas moulleux fermant les yeux. Beaucoup s'endormirait à coup sûr très rapidement, pas moi je n'aime pas dormir. J'attends simplement, j'attends depuis une vingtaine d'années ma perte mais mon corps arrive à survivre lui.
Je me tourne dans tout les sens puis regarde le plafond. Quelques minutes plus tard je suis devant mon miroir et nue, j'allume la lumière et regarde la laideur que je suis. Je suis monstrueuse...
C'est décidé, demain je vais à un groupe de soutien pour me confesser. Peut être que parler me permettra de me reconstruire ou achever ma destruction qui est bien entamé déjà.
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Je suis assise parmis tout ces anonymes et les regarde tous un à un alors qu'aucune émotion traverse mon corps. Tout les regard se dirige sur moi qui semblerait la petite nouvelle.
- Bonjour, je m'appelle Cassandra et j'ai des sautes d'humeur.
- Bonjour Cassandra, disent ils tous en coeur.
Je soupire longuement fermant les yeux reprenant mes esprits.
- Voilà, mon problème, est que j'ai souvent eu... Du mal à contrôler mes pulsions, mes colères. Je ne me contrôlais plus et les mots sortent sans s'arrêter de ma bouche, plus blessant et plus horrible au fur et à mesure que le temps passe. Je n'utilise pas que la parole, des fois j'en viens aux mains. Malheureusement pour la personne qui subit mes crises mes forces sont décuplée par deux dû à la rage.
C'est donc comme ça qu'est ma voix maintenant ? Elle est différente, plus grave et plus brisée qu'avant. J'ai du mal à parler, sûrement à cause de mon mutisme. Je change de sujet ce qui ne semble pas déranger mon auditoire.
- J'ai détruit ma vie mais maintenant à quarante ans je décide de me confesser à vous chaque jours.
Ils me sourient et applaudissent et je murmure un bref merci. Il était temps ma gorge me fait mal. Je les laisse continuer à parler écoutant étant comme un robot tout comme eux face à moi.
J'ai réussi à me lancer, combien de temps vais je tenir ?

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Thérapie
Random"Bonjour, je m'appelle Cassandra et j'ai des sautes d'humeur." "J'ai toujours rêvé réussir à l'école j'étais juste quelqu'un de moyenne et banale parmis les autres. Je suis tombée bien bas arrivée en deuxième année de lycée." "J'ai détruit ma vie m...