Alors que mon regard court sur sa peau laiteuse, je ne peux cesser de l'admirer, dans un silence presque religieux. Couché, là, sans pudeur, nimbé des éclats de lune qui filtrent entre les volets négligemment fermés, sa beauté me frappe avec la force d'un ouragan. Ses jambes sont fines, fuselées, parcourues de muscles puissants, dont la fermeté n'a d'égale que la douceur qu'ils ont lorsqu'ils épousent la forme de mes doigts qui les parcourent. Ses cuisses entrouvertes sont une invitation à peine déguisée, blanches, galbées, et je ne peux que déglutir difficilement. Il en aurait des jambes de femme, si elles n'avaient été emplies de cette puissance incontournable, si les courbes n'étaient pas si agressives. Car son corps est tout en courbe, d'autant plus qu'il se prélasse dans les draps sans une once d'agitation. La courbe de ses hanches, peu marquée, celle qui dessine sa taille fine où j'aime loger mes mains, jusqu'à la forme de son visage dont la finesse me souffle à chaque fois.
Sa peau de nacre attire mes caresses, qui viennent longer ses lignes délicates, effleurent les vallées de son aine pour remonter jusqu'à son nombril, suivant le fin duvet argenté qui s'y trouve, puis je me perds sur son ventre, où mes doigts se logent dans les sillons de ses abdominaux. Lentement, je laisse l'une de mes mains frôler son torse glabre, taquiner une perle de chair qu'elle rencontre, et je me plais à voir les frissons recouvrir son corps. L'autre se loge sur sa hanche, et le muscle se ressent aussi bien que l'os. Sa chair est chaude, tendre, et je ne peux de nouveau que contempler combien la confiance le rend irréel. Les cicatrices pales qui se démarquent, blanches sur sa peau pâle, ne parviennent à entacher sa beauté. Alors que je remonte peu à peu sur son visage, me perdant à adorer les longues mèches de mercure qui s'échouent sur sa poitrine, sa pomme d'Adam me captive plus encore lorsqu'il déglutit à mes touchers. Lentement, elle bouge, m'hypnotisant un peu plus alors qu'ombre et lumière dansent sur sa gorge offerte, blanche. Le tracé fin de sa mâchoire, ciselé, trop marqué pour être féminin, m'amène à croiser son regard où se confond un ballet de jade et d'or, d'azur et de topaze, où la pupille fendue se noie sans plus de résistance. Ses longs cils voilent ses yeux embrumés, et j'y vois danser une lueur qui me fait frémir jusqu'au fond de l'être. Ses lèvres, rougies, humides, m'appellent sans un son, un rien boudeuses, et je vois dans son attitude malgré tout inchangée qu'il ne demande qu'un baiser. Je ne peux alors que lui offrir, et ses doigts fins viennent se lover sur ma nuque. Leur douceur ne m'est plus étrangère, pas plus que ne l'est tout ce corps qui vient se presser contre le mien. Ma bouche recueille le soupir lascif qui lui échappe, et c'est au creux de ses reins que ma main trouve finalement sa place. Dans ses gestes lents, langoureux, je me perds peu à peu, tout comme lui se laisse dériver lentement loin de sa conscience, laissant ce corps fait pour l'amour entre mes mains, dans l'abandon le plus parfait.
YOU ARE READING
Bric-à-brac
RandomQuelques histoires sans suite, des one shot de passage... Qu'ils soient sur des personnages d'univers connus, ou encore qui m'appartiennent.