La croisée des destins

CHAPITRE 6

Royaume du Sud, Egolas

Un silence s'installa entre les trois personnes. Talia regarda à tour de rôle les deux garçons. Mais que pouvaient-ils bien vouloir ? Une multitude de pensées lui traversèrent l'esprit avant qu'elle n'arrive à une conclusion. Lorsqu'elle compris, son  sang ne fit qu'un tour.

- Des voleurs... Vous êtes des voleurs ! Au voleurs ! Des voleurs ont pénétré dans la...

- Mais baisse d'un ton, tout le monde va t'entendre, grogna Thomas et posant sa main sur la bouche de Talia.

- Tu sais que c'était son bute que tout le monde entende en même temps, exposa Newt.

- Rah, mais tais-toi ! Écoutes, on vient pas pour te le violer, je voudrais juste savoir où tu l'as eu ! Ça fait des mois que j'en rêve. J'aimerais juste savoir pourquoi ! Alors, qui te l'as donné ?

Elle lui jeta un regard noir mais il ne sembla pas comprendre.

- Ta main, expliqua Newt.

- Quoi ma main ?

- Bah, si tu veux qu'elle réponde, il faut que tu enlèves ta main...

- Ha oui, pas bête.

Il retira sa main de la bouche de la jeune fille du sud et s'excusa.

- Bah il est pas si débile que ça finalement le blondinet.

- Sinon, réponds à ma question ! Ordonna Thomas.

Talia réfléchi un instant. Elle n'aimait pas l'idée qu'ils se sentent puissants face à elle mais il fallait bien se rendre compte qu'ils étaient beaucoup plus musclés qu'elle. Elle puis, ils lui faisaient tout de même un peut peur. Elle décida finalement de jouer franc jeu.

- Je l'ai acheté il y a 9 ans à un marchant ambulant, près de la place sud. C'était juste après le cérémonie de la Moisson.

- La Moisson ? Questionna Thomas.

- Il y a une petite cinquantaine d'année, il y a eu une épidémie. Des gens devenaient fous. Au débute tout le monde a crue que c'était la peste à cause le l'aspect de leur peau. Mais ils devenaient tous un peu bizarre. À ce qu'il paraît, certains avaient des bras qui poussaient. Ils ont tous disparue du jour au lendemain, mais le sud reste tout de même très vigilant. Depuis, chaque samedi, quand les cloches sonnent, il y a un rassemblement sur la place sud et tout le monde est examiné par des médecins. Ils ont appelé ça le virus noir.

- On était pas au courant... C'est vrai qu'il y aurait eu des rumeurs comme quoi le sud avait subit une épidémie de peste il y a quelques années, mais on était pas au courant pour le virus noir...

- C'est normale, les oracles de la cité ont demandés à ne pas faire fuiter l'information.

- Oracles ? Demanda Newt.

- Ho, ce sont de savants qui sont choisis à chaque génération pour écrire l'histoire de Karhal. Ils sont très intelligents, ils savent tout de ce monde, ce sont aussi des médecins remarquables.

- Je vois. Tu as bien dis qu'ils savaient tout de ce monde ? Demanda Thomas.

- Oui pourquoi ?

Les deux garçons s'échangèrent un regard. Avant de se retourner vers Talia avec un air sérieux.

- Et on peut leur rendre visite ? Demanda Newt.

- Pardon ? Non mais vous déconnez là ! Ce ne sont pas des œuvres d'art mais des savants. Seul les membres de la famille royale, leur entourage où de riches médecins peuvent avoir le luxe d'accéder à leur savoir ! Vous venez de quelle planète ? Il faut que vous redescendiez sur...

- Ce qui nous intéresse c'est justement le fait qu'ils soient des savants, œuvres d'art ou pas ! Enchaîna Newt

- Non mais t'es complètement débile ou quoi ? T'as assimilé ce que je viens de dire ? T'es ni riche, ni de la famille royale ! Tu ne pourras même pas pénétrer dans le temple !

- On trouvera bien une solution. Bon, c'est pas tout mais on vient à peine d'arriver nous. Tu sais pas s'il y a une auberge dans le coin ?

- Ouais, au bout de la rues des brumes.

- Rue des brumes ? C'est franchement pas très chaleureux comme nom. Et elle se trouve où cette rue ? Demanda Thomas.

- T'es en plein dedans...

- Ouais, et elle est à qu'elle bout de la rue ton auberge ? Demanda nonchalamment Newt.

- À ton avis ? Elle va être du côté riche près du palais où de l'autre côté pour les clochard comme toi ?

- Si j'en suis un, t'en es une aussi.

- J'habite au milieu de la rue bouffon.

Talia le vit porter la main avec son épée avec un rapidité surprenante. Thomas lui empoigna le bras immédiatement. L'ambiance était glacial, c'était comme si l'air autour d'eux venait de chuter de plusieurs degrés. Il ramena sa main le long de son corps et sembla se calmer.

- Merci des indications, mais évites des trop prendre tes aises. Je peux être sympathique mais veille à rester à ta place.

Ces mots eurent pour effet de calmer Talia. C'est qu'après tout ils venaient de se rencontrer, mais elle se sentait tellement à l'aise qu'elle n'avait pas mesuré ses mot. D'une certaine manière, elle avait l'impression de les connaître depuis longtemps, une impression sûrement dut à leurs âges très proches. Ils ne devaient probablement pas être beaucoup plus vieux qu'elle. Les garçons étaient assez méfiants envers cette fille. Surtout Thomas. Il avait rêvé de ce collier durant des années, et maintenant qu'il le voyait enfin, il était au coup de fille qui n'avait pas l'air très commode. Si tout les personnes du peuple avaient le même caractère, il allait avoir du mal à tenir Newt tranquille. Cependant il devait à tout prix savoir pourquoi cette fille possédait ce collier. Et si elle ne voulait pas le leur donner ils allaient tout simplement le lui voler.

Royaume du Sud, Port de Balenvier

Le bateau vient d'accoster. Il avait prit un peu de retard à cause de la tempête. Deux jeunes filles descendent du bateau précipitamment. Elle n'avaient pas cessé de recevoir des demandes quelque peu osées de la part d'hommes de tout âges. Elles avaient finalement trouvées une jeune femme, sûrement un peu plus vieille que Sophie, auprès de qui elles avaient obtenues de l'aide.

- Donc vous venez d'un peuple des Plaines c'est ça ?

- Oui des Plaines de l'Est. Et toi ? On ne sait pas grand chose sur toi pour le moment. À part que tu saches merveilleusement bien manier l'épée.

- Je viens d'Idros capitale du Royaume de l'Ouest. J'étais dans la garde mais j'ai été finalement relevé de mes fonctions pour trahison. J'ai aidé un prisonnier à s'enfuir, c'était mon petit ami...

- Et donc tu as été exilée c'est ça ?