King's Game Assassination [Terminé]

Chapitre 2

Kaede Kayano

Je partis en courant, remontée contre tous le monde, mais en particulier contre Terasa­ka et le «Roi», qui qu'il soit, j'allais m'isoler dans la forêt, j'avais reçu un message de confirmation, à ce moment j'eus une idée,

-Ritsu? Appelais-je d'une voix faible

-Oui? Qu'y a-t-il Kaede-chan?

-Je voulais savoir, tu penses que tu pourrais remonter jusqu'à l'expéditeur de ces mes­sages?

-Je veux bien essayer.

Je restais cachée à attendre, en réfléchissant à une vengeance appropriée pour le cou­pable. Au bout d'une heure, Ritsu me dit:

-Désolée, mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'expéditeur, j'ai beau chercher je ne trouve pas...

J'entendis une voix qui m'appelait, je m'éloignais de là où j'étais en me demandant comment c'était possible, peut-être que la personne avait détruit son téléphone, sup­primé son adresse e-mail... je fus interrompue dans mes pensées, et sursautais quand j'entendis,

-Ah, Kayano-san, je te trouve enfin!

C'était Nagisa,

-Je veux être seule! Déclarais-je en m'enfuyant.

Il m'attrapa le bras,

-Hé, ne pars pas! Ça fait une heure qu'on te cherche! Tu vas pas t'en aller comme ça!

Je ne voulais pas retourner avec les autres et surtout pas avec cet idiot de Terasaka...

-Kayano-san... Je sais que ce qu'il a fait n'était pas sympa, mais si ça peut te réconforter, tous le monde a pris ta défense et Terasaka a reçu plusieurs bonnes claques!

Je souris légèrement, et je remarquais alors que nous étions vraiment proches l'un de l'autre, je m'écartais discrètement en rougissant.

-Quelque chose d'autre ne va pas? Me demanda t-il, une lueur bienveillante dans ses yeux bleus

-N-non, non tout va bien. Dis-je en détournant le regard

-Bon, on retourne en classe, et si je dois te porter pour ne pas que tu t'enfuies je le fe­rais!

-Non, ce-c'est bon je partirais pas... Répondis-je gênée.

J'étais restée un peu froide avec tous pendant la journée, à minuit, l'ordre numéro 4 arriva,

TOUTE VOTRE CLASSE PARTICIPE A UN KING'S GAME. LES ORDRES DU ROI SONT ABSOLUS ET DOIVENT ÊTRE EXÉCUTÉS SOUS 24 HEURES. AUCUN ABANDON NE SERA TOLÉRÉ.

ORDRE N°4: L'ÉLÈVE N°10 HINANO KURAHASHI ET L'ÉLÈVE N°24 TA­KUYA MURAMATSU DOIVENT COUCHER ENSEMBLE. SI L'ORDRE N'EST PAS EXÉCUTÉ, LES DEUX ÉLÈVES RECEVRONT UN GAGE.

À l'école on était tous agités, le coupable allait trop loin, pourtant, il ne se dénonçait toujours pas. Je me demandais si le coupable était bel et bien dans la classe, Nakamu­ra et Karma avait un esprit assez déplacé pour faire ce genre de blagues, mais je dou­tais qu'ils aillent aussi loin. De toute manière, cette fois on savait tous que l'ordre n'allait pas être exécuté, qu'allait être le gage? Le soir je reçus un message, un nouvel ordre sûrement, mais alors pour le gage?

5 MINUTES RESTANTES

Hein? Ah oui, il était 23:55, quatre minutes plus tard je reçus un nouveau message

60 SECONDES RESTANTES

Puis à minuit je reçus leur sentence,

L'ÉLÈVE N°10 HINANO KURAHASHI ET L'ÉLÈVE N°24 TAKUYA MURA­MATSU SONT CONDAMNÉS À LA PENDAISON POUR NE PAS AVOIR EXÉCUTÉ L'ORDRE DU ROI.

La pendaison? Et puis quoi encore? Ils vont pas se pendre juste pour ça... Je reçus en­suite l'ordre suivant:

TOUTE VOTRE CLASSE PARTICIPE A UN KING'S GAME. LES ORDRES DU ROI SONT ABSOLUS ET DOIVENT ÊTRE EXÉCUTÉS SOUS 24 HEURES. AUCUN ABANDON NE SERA TOLÉRÉ.

ORDRE N°5: L'ÉLÈVE N°9 JUSTICE KIMURA DOIT DONNER UN ORDRE DE SON CHOIX A UN ÉLÈVE, CELUI-CI DEVRA ÊTRE EXÉCUTÉ COMME S'IL S'AGISSAIT D'UN ORDRE DU ROI. SI L'ORDRE N'EST PAS EXÉCUTÉ L'ÉLÈVE RECEVRA UN GAGE.

SORTIR DE LA MONTAGNE EST DÉSORMAIS INTERDIT JUSQU'À LA FIN DU JEU SOUS PEINE D'UNE SANCTION

Le lendemain, ils étaient absents,

-Vo-vous pensez que c'est à cause du Roi? Demanda Yada

Mais nos craintes allaient être renforcées

-Asseyez-vous!

Cette voix... c'était notre professeur, mais si elle était là alors c'était que quelque chose de grave était arrivé. Et si... et si le jeu était réel? Nous nous assîmes tous en si­lence.

-Cette nuit, deux de vos camarades, Hinano Kurahashi-san et Takuya Muramatsu-san, ont été retrouvés pendus chez eux...

Personne ne réagit, on était trop choqués, ils étaient... morts? À cause du Roi... Elle continua,

-Si vous savez ce qui a pu les pousser à commettre cet acte, parlez en, c'est très im­portant.

Personne n'osa mentionner le Roi, de toute manière, elle ne nous croirait pas.

-Si vous ne savez pas, vous pouvez rentrer chez vous, il n'y aura pas cours aujour­d'hui. Ni demain également.

Nous sortîmes tous du bâtiment, et fîmes semblant de rentrer chez nous, mais nous al­lâmes dans la forêt; certains étaient en larmes; d'autres refusaient de croire que c'était la vérité, ou étaient encore sur le choc, n'ayant pas réalisé ce que ça signifiait. Okano demanda alors,

-Mais, ça veut dire qu'on ne peut pas rentrer chez nous? Si on sort de la montagne, on recevra un gage...

Personne ne répondit jusqu'à que je propose,

-Au pire, on envoie un message à nos parents disant que l'on reste ici un temps indé­terminé pour faire le deuil de Kurahashi-san et Muramatsu-san. En plus on a de quoi tenir ici...

Ma voix s'était brisée sur la fin de ma phrase, je l'avais admis moi-même, ils étaient morts, ils ne revendraient pas; comme Koro-sensei... Chacun prévint ses parents, la plupart acceptèrent, mais ceux de Kanzaki, Sugino et Takebayashi étaient contre. Mais, on ne pouvait pas les laisser partir c'était trop risqué. Après une heure de négo­ciation en demandant de l'aide aux parents ayant acceptés, nous réussîmes à les convaincre. Les parents n'allaient pas nous déranger, enfin, espérons...

Pendant une heure, nous discutâmes de tout et de rien, pour penser à autre chose; quand Karma dit

-Il faudrait exécuter l'ordre avant que ce ne soit trop tard.

À ce moment, nous avions compris que les ordres étaient inévitables, Kimura donna alors son ordre,

-Je, j'ordonne à Kayano-san de respirer pendant une seconde.

Je lui avais proposé l'idée. Nos téléphones sonnèrent, annonçant mon ordre, puis une deuxième fois pour le message de confirmation. Nous passions là nuit dans le bâti­ment, avec des couvertures venant de la salle de travaux manuels, nous étions égale­ment allés chercher de quoi manger dans la forêt, comme quand nous avions tenu le restaurant l'année dernière. Elle me paressait si lointaine, Koro-sensei, les rires, les pleurs... Certains avaient réussis à s'endormir mais semblaient tourmentés de cauche­mars; d'autres comme moi n'arrivaient pas à sombrer dans le sommeil, en larmes. L'ordre suivant demandait juste à Nagisa de se donner un ordre, une journée calme, sans victime, il s'était juste donné l'ordre de parler. La journée se finit calmement dans le silence, chacun était de son côté, à attendre le prochain ordre.