[Eren x Livai] Le vide

Nous étions peut être un lundi, un mardi ou encore un jeudi, je ne savais pas vraiment. Le temps était plutôt mauvais et je regardais la pièce où je me trouvais avec un certain intérêt

Il fallait que je m'échappe d'ici, Mikasa et Armin comptaient sur moi et je n'avais pas le temps de rester enfermer ici. Les murs, le sol et le plafond étaient d'un blanc beaucoup trop pur, aucunes imperfections ne pouvait se faire remarquer, plus je regardais cette couleur, plus je commençais à devenir fou. Un petit bruit revenait toutes les 5 minutes, un petit « tic » qui commençait à resonner dans ma tête comme une mélodie démoniaque sortit des enfers pour me voler le restant de raison qu'il me restait. Je me mis alors à fermer les yeux afin d'oublier la situation opressante dans laquelle je me trouvais, en faisant cela je me remémora alors mon passé, mes amis, et puis lui. Pourquoi pensais-je à lui ? Il était plutôt froid avec moi, voir même violant, je me rappelais du moment où il m'avait tabassé lors de mon procès, certe c'était pour prouver mon innocence mais il n'y était pas aller de mains mortes. Pourtant, ses cheveux noirs, son regard si profond, tous ce qui faisait son être m'attirait. C'est alors que je me remémora des moments les plus doux que nous avions passer ensemble, les nuits en dehors du mur où nous discutions alors que nous savions même pas si ce n'était pas notre dernier jour, ces nuits où j'avais imaginé de nombreuses fois l'embrasser, ne serait-ce qu'une fois, pour ne pas mourir sans avoir vécu cette sensation, je suis sûr que ses lèvres sont aussi douces qu'elles ont l'air, j'en suis même certains. Peut être alors, si nous aurions eu plus de temps, nous nous serions retrouvés seuls tous les deux, en ville, et nous aurions pu prouver notre amour en s'enlaçant toute la nuit, cela aurait été vraiment parfait...

Cependant je suis seul, ici, dans cette pièce vide, et lui est loin de moi, quoi que je fasse, cela ne changera pas, je ne suis qu'un être misérable qui a perdu tous pouvoir, toutes mes capacités m'ayant été arrachés. A cette pensée, une larme coula sur ma joue droite, pitoyable.

-Pitoyable !

Je grimaça, voilà maintenant que je devenais fou et que mon esprit me disait ces mots avec sa voix.

-Eh ! Bouge de là on a pas le temps !

J'ouvris alors les yeux et le vit face à moi, je pensa à une chimère puis en l'entendant encore me réprimander, je compris alors que c'était lui. Un sourire se forma sur mes lèvres et nous partîmes.