Apprentissage [Dramione]

4. Blessée

- Alors, soupira Ron, qu'est-ce que le malheur nous prédis pour ce matin ?

- Potions... Dit Harry tout aussi déconcerter.

Mordant dans ce qu'il semblait être un muffin à la citrouille, on eut le droit à un dernier soupir de déception venant de notre groupe, et plus particulièrement de notre cher Weasley. Voyant que Ginny n'arrivait toujours pas, je regardais un peu étonner Dean de l'autre coté de la table et ne reçus qu'un haussement d'épaules peu significatif. Ally proposa à Harry de prendre quelques gâteaux pour la rouquine absente sachant pertinemment qu'elle aurait une faim de lion vers le milieu de la matinée. Et en effet quand nous sortions de la grande salle, déjà bien en retard, nous croisions Ginny qui remercia timidement Harry d'avoir pensé à elle, après bien sûr avoir dévoré les quelques sucreries.

Le professeur nous fit entrer et nous découvrions nos noms inscrits sur les pupitres.

- J'ai décidé de reformer des groupes, permettant à tout à chacun de découvrir d'autres affinités, mais également de rapprocher certaines maisons...

Quelques Serdaigles râlèrent en trouvant leurs places,

- Et puis de toutes façons, je suis votre professeur, je ferais ce qui me chante...

Au moins c'est clair...

- ET MERDE FAIS CHIER !

Je me retournais vers la personne qui venait de parler. J'étais tout devant en train de désespérément chercher ma place, quand je trouvais facilement que ces paroles venaient d'être prononcées par un certain Malfoy assez énervé, d'après le ton employé.

- P***IN JE ME TAPE GRANGER ! Dit-il en laissant choir son sac sur la table, manquant de renverser des flacons.

Je dus devenir livide, car Harry passa sa main devant mes yeux, essayant de me ramener sur terre.

Hermione : je suis derrière... murmurais-je

Ron : C'est tout ce qui t'inquiète ? Tu es avec la fouine aussi au cas où tu n'aurais pas remarqué.

- Aller assez jacasser petit sorcier, nous incita le professeur, tout le monde à sa place sinon je retire 60 points à une maison au hasard...

Une bourrasque d'élèves se mit en mouvement, étrangement motivé par la menace.

- Et en SILENCE ! Précisa-t-il

Je me serrais tant que je pouvais contre le mur de pierres froides, essayant en vain de m'éloigner du chaudron et de mon collègue de potions. Un bout de parchemin vient apparaître dans les plis de ma jupe.

« Fais moi plaisir, n'amoche pas trop sa gueule d'amour quand tu le frapperas, il peut paraître arrogant et mesquin, mais tu es plus intelligente, petite lionne »

L'encre s'effaça et le papier disparut, Blaise qui était devant moi sembla attraper un insecte en vol et se retourna vers moi, le parchemin dans la main. Il me fit un petit sourire suivit d'un discret clin d'œil avant de se retourner vers sa potion.

Pouvait-il être gentil pour un Serpentard ?

- Elle ne va pas se faire seule, me cracha Malfoy sans bouger d'un poil.

Tu n'as qu'à m'aider, abrutie !

N'osant pas répliquer et par la même occasion l'énerver, je relevais la tête vers les instructions et commençai à m'activer, ayant perdu un peu de temps. Pas très compliquée mise à part quelques points, mais assez longue à se former. Je reçut peu d'aider de la part du Serpentard avec lequel j'étais censé travailler.

Nous obtenons chacun 10 points pour cette réalisation et tout le monde sembla s'en contenter. Étrangement, il ne m'avait pas insulté, ni regardé, on aurait dit une pierre ce gars, mais au moins il m'avait laissé faire mon travail et apprendre tranquillement. Il avait accepté beaucoup trop rapidement cette cohabitation, mauvais signe ?

Durant toute cette première journée on vérifia nos compétences, nos niveaux, nos capacités. Ainsi, je terminais les cours assez rapidement, il était 16 heures passées lorsque je rejoignis ma chambre. Assise lamentablement comme une âme en peine, je cherchais une besogne pour mes mains, une tâche pour mon esprit, quelques choses à faire. Et en bonne élève, je partis en direction de la bibliothèque qui devait certainement être vide à cette heure si.

Histoires de la magie, runes, sortilèges, livres moldus... Je lisais un peu tout ce que je n'avais pas encore déjà lu ou juste survolé.

-Hermi' quelle surprise de te voir ici... Rigola une voix masculine derrière moi.

- Zabini ? Demandais-je complètement surprise

- Je t'en prie appelle-moi Blaise, petite lionne...

Il s'assit à ma table et resta quelques minutes à m'écouter lui raconter les résumés de quelques livres que j'ai adorés. Il finit par me demander de m'emprunter Maman à tort, purement moldu, c'est étrange. Une fois repartit, je me replonger dans des manuscrits dont je n'avais pas encore effectué la traduction.

-Tu n'as pas faim ? Me questionna une petite tête rousse.

- Quoi ? Ginny tu es déjà sortie ?

- Il est 20h 'Mione, oui on est tous sortis depuis longtemps... laisse-moi deviner, perdue dans un livre ? Aller, tu as passé assez de temps pour aujourd'hui ici, place à la nourriture.

Je remballais activement mes affaires tout en réalisant que ma meilleure amie avait raison. La nuit était tombée, les étoiles étaient apparues, les lumières se sont allumées et les rares élèves étaient déjà partis depuis longtemps.

- Laissez-moi deviner mademoiselle Hermione Granger a terminé les cours au bout de 15 minutes ? Dit une voix que je ne connaissais que trop bien, d'un ton dédaigneux plus qu'inhabituel

À peine les grandes portes franchies que j'entendis cette remarque plus que cinglante de la part de ce que je pensais être mon « ami-Ron ». Je m'arrêtais de marcher comme si un mur invisible m'en empêcher. Mes muscles, ma chair, mes os, tout en moi refusaient de faire un pas de plus. Ginny se retourna ainsi vers moi en levant les bras, le regard interrogateur... J'ouvris la bouche mais aucun son ne réussit à sortir de ma gorge comme bloqués, figées dans ma tranchée. Ma besace glissa de mon épaule et tomba en laissant s'enfuir mes livres sur le sol de la grande salle. Je t'entais de les rattraper dans leurs courses, mais mon poing se serra dans le vide, enfonçant mes ongles dans ma chair. Le rouquin se retourna, comme beaucoup de monde, suite au bruit assourdissant. Il regarda sa sœur puis moi dont les yeux étaient devenus rouges et luisants.

- Hermione.

Juste le temps d'entendre Harry m'appeler que mes jambes se remirent en état de marcher, en direction de la porte. Les marches, les couloirs, les halls, les portes de salles de classe, les tableaux, les escaliers, tout ceci s'enchaîner sans s'arrêter à tel point que je finis par en perdre mon chemin et me retrouvais dans un cul-de-sac. Faire demi-tour, m'asseoir là, la deuxième solution me paraissez la meilleure.

- Petite lionne... 

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