On se retrouvera - Antoine Griezmann x Ken Samaras x Amy Johnson

36 - "Mais quand tu me demandes Bien ou Bien..."

Les concerts s'enchainent à une vitesse hallucinante. Je ne peux pas être présente à chaque fois, mais cela me fait plaisir de voir à quel point les garçons sont heureux de monter sur scène pour rendre hommage à leur ami.

Lucy passe la majorité de son temps avec moi, ce qui rend dingue Fram, qui voudrait être plus souvent avec sa chérie. Leur couple est juste trop mignon, Lulu a réussi à transformer cet homme en canard, ce qui lui vaut beaucoup de raillerie de la part des autres, même si Doums est exactement le même avec Adèle et son bébé. Deen ne m'adresse quasiment plus la parole depuis qu'il m'a vu arriver avec Jules et Anto. Ce dernier est parti précipitamment l'autre jour. Apparement il y a eu un entraînement de dernière minute, même si je n'y crois pas trop et que mon père m'a assuré que ce n'était pas le cas. Jules est toujours avec nous, jusqu'à la fin de la semaine. Je n'ai pas du tout envie qu'il parte, mais il a un pet scan à faire et ses cours à suivre. Je suis si fière de lui.

Un toc-toc à ma porte coupe mes pensées en vol.

- Entrez !

- Salut Amy, on peut discuter ?

- Bien sûr Deen. Tu veux parler de quoi ? Du fait que tu m'ignores depuis une semaine ?

- Entre autre.

- Vas-y, je t'écoutes !

- Hum, je ne sais pas trop comment te le dire.

- Essayes toujours.

- Et bien, depuis une semaine, je réfléchis à ce que j'ai ressenti lorsque tu es arrivée avec Antoine et Jules. C'est compliqué pour moi, parce que tu vas être la maman des enfants d'un de mes frères, et ça se fait pas entre frère, mais je crois que j'ai vraiment été jaloux quand je t'ai vu arriver avec eux. Comme si j'avais vraiment envie d'être à la place d'Antoine à ce moment là, et être à tes côtés, ainsi qu'à ceux de notre enfant.

- J'ai peur de ne pas comprendre là, tu es jaloux d'Anto ? Mais on est rien du tout lui et moi, pas même ami !

- Je sais bien, mais c'était pas l'impression que vous donniez quand vous êtes arrivés comme une petite famille.

- Tu m'as dis que si tu avais réagi comme ça c'était parce que tu ne voulais pas que je lui donne une chance de me faire du mal encore une fois, c'est pas très logique.

- C'est ce que j'essayais de me faire croire à moi-même, mais ce n'est pas le cas. Ça me bouffe depuis une semaine, j'arrive pas à dormir. Ça me rend dingue d'être comme ça avec toi, distant je veux dire. Mais je n'arrive pas à faire autrement.

- Qu'est ce que tu attends de moi Deen ?

- Je n'en sais rien...

Il soupire, enlève sa casquette, remet ses cheveux en place avant de la reposer sur sa tête. Ses yeux sont tellement tristes. Je vois bien que tout ça le pèse.

- Deen, tu es très important pour moi, tu le sais.

- Oui, et tu l'es pour moi. Je ne veux pas perdre notre amitié. Mais au fond, si je veux être honnête avec toi et avec moi-même, je sais que je veux plus que notre si belle amitié.

- Tu voudrais qu'on soit ensemble ?

Il tourne la tête vers moi, c'est l'indécision que je vois dans son regard cette fois.

- C'est ce que je voudrai oui, mais je sais que c'est impossible, que tu ne ressens pas la même chose pour moi. C'est plus que de l'attirance physique. Tout me plaît chez toi, ton caractère de merde en premier. Mais tu es la femme de Nek et...

Je le coupe avant même qu'il ne finisse sa phrase.

- Je ne suis la femme de personne Deen, et surtout pas de Ken. Je sais que tout ce qu'il voulait pour nous, c'est qu'on soit heureux.

- Mais, et Antoine ?

- Antoine est mon passé. Et comme tu l'as si bien dit la dernière fois, il m'a énormément fait souffrir, je ne veux plus revivre ça. Les têtards sont mon futur.

- Tu sais très bien que je les aime déjà énormément.

- Je sais, et tu étais là pour mon échographie, tu étais là le maximum que tu pouvais quand j'étais à l'hopital. Tu as été là quand je me suis séparée de Ken à l'époque alors que quasiment tous les garçons m'en ont voulu au début. Tu es mon ancre.

- Tu me rends complètement dingue Amy.

Il fait quelques pas vers moi, prends mon visage dans ses grandes mains, me caresse la joue du bout du pouce, et je finis par scelle mes lèvres aux siennes. Je sais que c'est pas forcément bien, que c'est trop tôt, que c'est Deen, mais je ne peux pas m'en empêcher. Cet homme est parfait, tellement parfait. Je me laisse donc complètement aller dans les bras de Burb, encore sous le charme des magnifiques paroles qu'il a prononcé depuis qu'il est entré dans ma chambre.