Chapitre-1-

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Qui aurait crue que survivre était si facile? La mort était souvent proche, mais surtout très loin. Je la sentais venir, mais rien ne se passait, elle ne voulait pas m'atteindre. Je n'avais qu'à tendre mon bras vers elle et c'était chose faite! Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe, j'imagine...

Nous faisons tous des erreurs, non? La mienne a été de souhaiter ma mort... (Eh bien, je crois.) J'étais proche du gouffre et ça ma presque été fatal. Si proche et si loin du but. Comme l'amour et la haine il ne son pas si différent l'un de l'autre, non?

Depuis deux ans, l'horreur absolu est devant mes yeux. Sans pouvoir rien y faire les cauchemars viennent me hanter jours et nuits... Abandonner était bien trop facile et je n'avais pas pu résister à cela. Qu'est-ce qui m'avais pris? Aucune idée, mais qui pourrait le savoir? Moi-même je ne le sais... L'amnésie, n'est pas si simple elle est dû à un choc, c'est une perte de mémoire qui peut être favorable pour quelques personnes. On peut la retrouver ou juste rester comme cela, mieux vaut la retrouver pour comprendre...

Pour moi ça été un gros choc, le méchant blanc dans le cerveau, on pouvait essayer de se creuser les méninges, mais rien ne revenait. Les médecins disaient qu'il fallait de l'aide pour pouvoir y arriver, mais qui pourrait m'aider s'il n'y avait personne ? Je ne pouvais qu'aider que moi-même et personne d'autre ne pourrait m'appuyer. Malgré tout, j'espère retrouver la mémoire et comprendre ce qu'il est arrivé pour que la tristesse quitte mes épaules chargées.

Le blanc est un synonyme de couleurs, il peut être désastreux et formidable. Quand tu vois du blanc jour et nuit et même dans tes rêves, c'est qu'il y a un problème. Nous les patients, nous ne s'habituerons jamais. C'est comme nous punirent pour une durée indéfinie, une pénitence de ce que nous avions fait, dans le passé.

Blanc, blanc, blanc que du blanc. Quand est-ce que mon châtiment va finir? Prendra t-'il fin, un moment? La vie est longue ici, on nous dit de nous reposer, c'est notre devoir pour être libre. Croire, on ne fait que cela pour sentir qu'il y a peut-être un espoir. Mais en a-t-il vraiment?

Aujourd'hui, est un nouveau jour. J'ai décidé de mettre de côté les phénomènes qui me hantent et de regarder la vie du bon côté. Un déjeuner sera bientôt à ma merci dans quelque temps, mais à présent j'irai au réfectoire avec mes pieds à priori fonctionnels. En haussant les sourcils, je me lève de mon lit et commence marcher vers la sortie, mais elle me semble lointaine comme dans un rêve, ou d'un tunnel sans fond. Le pied gauche le droit vers l'avant et ainsi de suite jusqu'à en faire trente, des deux bords. La transpiration dégoute de mon cou et du front à force de marcher sur mes pieds. Marcher me semble plus pénible que je le croyais. C'est comme avoir des poids sur toi de plus en plus lourds. Sans t'accorder ton accord, ils te manipulent. J'arrivais au fond de la pièce où était la porte. J'allais tourner la poignée, mais elle céda d'elle-même. J'eu un mouvement de recule pour ne pas entrer en collision avec la porte.

- ... aiment timide, ...chance... Disait une voix plutôt masculine. Oh mon dieu! Je n'avais même pas remarqué qu'il avait pénétré dans la chambre! En sursautant, je le regardais faire un pas pour m'approcher.

- Qui êtes-vous? , dis-je. Sans vouloir être impolie, monsieur.

Il avait les cheveux presque blancs et il était presque chauve. Mais bon! Il était plutôt beau avec son trois pièces bleu, gris et son regard qui était... disons hypnotique, réellement. Il me tendit la main pour que je puisse la le lui serer. Hum... Je dirais surement, un homme d'affaire.

-Grégory Hamilton, à votre service, mademoiselle. Il fit révérence vers moi et je trouvais ce geste peu connu et fort étrange.

- Oui, mais que voulez-vous?, dis-je d'un ton brusque, mais sans vraiment le vouloir.

- Je suis le majordome du maitre et il m'a demandé de vous escorter. Totalement sérieux, il attendait une réponse de ma part.

Il était vraiment malade, ma parole! Comme si j'allais aller avec ce pauvre type! De plus, son déguisement était bon pour les années trente, quoi! Les médecins l'ont vraiment laissés rentrer? Foutaise, sérieux, je n'irais jamais avec lui, même si on m'oblige!

- Écoutez, sans vouloir être impolie, vous êtes bizarre et si nous étions ailleurs, je croirais que vous êtes un psychopathe, sérieusement. Sans vouloir vous offenser bien sûr. Et, je suis désolé, mais je ne partirais pas avec vous, mes excuses.

Je n'aurais jamais crue que l'on pouvait passer d'une émotion à une autre, aussi rapidement. D'un sourire de bienvenue jusqu'à être déstabilisé, c'était hilarant, mais je me sens mal. Je n'ai pas été trop brusque?

-Eh bien, mes excuses, chère.... Je ne voulais guère vous effrayez, surtout dans ces circonstances... Mais veillez à accepter mes excuses, je vous pris. Je ne suis pas l'homme que vous venez à l'instant de d'écrire, loin de là! Il semblait gêné, mais surtout à ce moment-là. Il se gratta l'arrière du crâne en regardant ailleurs que sur moi. <<TOC, TOC>> L'infirmière en chef rentra dans ma chambre et me regardait bizarrement.

-Vous devriez être plus aimable avec ce cher monsieur, Félicxias!

L'infirmière pouvait se montrer parfois cassante, mais tout autant aimable. Elle était comme ça. Elle aimait jouer le jeu, faire semblant qu'elle était quelqu'un d'autre. Elle portait bien son nom, Miss Loves, en tout cas, on l'appelait ainsi. Qui pourrait ne pas l'aimer? Aussi charmeuse qu'elle soit, tous étaient à ses pieds, elle faisait même des miracles avec ses patients. Elle ferait tout pour les sauver, oui TOUT.

Je m'assois dans mon fauteuil pour attendre la suite des évènements, qui selon mon expérience ne seront pas très favorable pour moi.

-Vous ne pouvez pas me faire ça! Je vous en pris! Criais-je. Je ferai tout ce que vous voudrez, mais pas ça !

J'étais furieuse même voir triste. Je m'étais levé et essayais de faire comprendre que je ne voulais pas partir avec lui et que je n'en avais pas l'intention.

Fatigué l'infirmière demanda à Monsieur Hamilton de sortir.

-Bien-sûr, chère. Sans un mot n'y bruit, il se faufila hors de la chambre, tête baissée.

Dans un soupir, je me lève et pars vers la fenêtre pour y regarder le ciel ombrageux. Se n'est pas mon jour de chance, aujourd'hui, on dirait... J'avais tant rêvé de ce jour, mais je le regrette, se n'est certainement pas une personne de ma famille qui m'attend. Il serait venu de lui-même, non? Tête baissé, je laissais mes larmes se défiler sur mes joues.

Pas très loin, je l'entendis me dire;

-Tu sais, moi aussi j'aurais peur, mais n'es-tu pas plus forte que cela? Dans la vie il faut prendre des risques ma belle, dit-elle en me prenant contre elle.


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La forêt du manoir...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant