Souvenir

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Je tourne ma tête légèrement pour voir qui est l'intrus. Ouf ! C'est Connor. J'avoue avoir un peu paniqué. Connor entre dans la salle de bain. Il en ressort quelques minutes après torse nu.

Chanel ! Garde ton calme, il ne fait que ça pour te faire craquer. Ça ne marchera pas.
Je sens derrière moi le lit s'affaisser. Son bras passe au-dessus de ma taille et la serre contre lui. Je le repousse sachant bien qu'il est conscient que ce genre d'attention me touche. Un soupire sort de sa bouche et me caresse le dos. Il recommence son geste et je le repousse à nouveau.

Connor: Merde à la fin Chanel ! Tu vas faire la gueule longtemps ?

Je m'assois sur le lit pour mieux le voir.

Moi: Mais tu te fou de moi là ? Tu as vu comment tu m'as tenu devant tout le monde ? Tu es un malade Connor !
Connor: Je voulais juste pas que tu partes parce que je t'aime.
Moi: Et moi aussi je t'aime Connor c'est même pour ça que je suis autant jalouse mais là tu as dépassé les bornes.
Connor: Je suis désolé, je voulais pas je m'en veux.

Je me rallonge dans le lit dos à lui. Il repasse son bras et le serre encore plus fort que la première fois. Mais cette fois-ci je ne le repousse pas, j'enlace ses doigts dans les miens et dépose le bout de mes lèvres sur sa paume. Je ne perds pas de temps à m'assoupir dans ses bras protecteurs. Je dois bien avouer que je ne peux pas lui résister.

Je me réveille en douceur ce matin. Je me rends compte que Connor n'est pas là. Seule son odeur, imprégnée dans les draps, est présente. J'enfile un sweat et décide de sortir de la chambre.
Mon amoureux est assis, sa tasse à la main. Il m'a l'air pensif.

Moi: Tu penses à quoi ?

Il sursaute et se tourne vers moi.

Connor: Bonjour ! Je pensais à mon père.
Moi: Qu'est-ce qui ce passe ?
Connor: Il aimerait que je reprenne son entreprise mais ce n'est pas ce que je veux.
Moi: Tu préférerais faire quoi, sachant que tu es en étude de médecine.
Connor: Je ne t'en est jamais parlé mais mon grand-père est décédé, il y a quelques années, d'une tumeur cardiaque. Ça m'a vraiment touché parce que j'étais très proche de lui, c'est pourquoi j'aimerai devenir cardiologue pour sauver des vies car je n'ai pas pu sauver celle de mon grand-père.
Moi: Je suis désolée Connor !

Une larme s'échappe de ses yeux. Je comprends que s'était incontrôlé car il l'essuie du revers de sa manche aussi rapidement qu'elle n'a coulée. Je m'assieds sur ses genoux et le sers fort contre moi. Je sens ses larmes tomber sur ma peau. Je ne contrôle plus rien, je compatis et laisse mes émotions s'évader. Il relève sa tête, qui était jusqu'à maintenant nichée dans mon cou et me contemple de ses beaux yeux.  Il essuie de ses pouces les larmes qui ont dévalé sur mes joues et je fais de même pour lui.

Après cet épisode émotif nous nous sommes préparés et avons fait les magasins dans Paris. L'après-midi, nous sommes restés au Champ de Mars où nous décidons de pique-niquer ce soir. Nous sommes tous les deux assis sur une couverture.  La Tour Eiffel est complètement éclairée. C'est magnifique ! Connor aussi est magnifique ! Toutes les lumières de la ville reflètent dans ses yeux, il paraît ébahi. Il glisse sa main dans sa poche mais je n'y prête pas plus attention.
Il toussote comme pour avoir mon attention. Je le regarde droit dans les yeux et attend sa déclaration.

Connor: Heu... tiens !

Je récupère la boîte qu'il me tend et décide de l'ouvrir. Je défet le noeu qui fait tenir le paquet et découvre une chaîne avec un magnifique pendentif. Il brille de mille feux. C'est un papillon. Ses ailes sont parsemées de pierres précieuses bleues.

Connor: Je l'ai trouver ce matin je me suis dit qu'il t'irait à merveille.
Moi: Oh il est magnifique Connor, merci beaucoup.

Il me fait signe de me retourner pour qu'il puisse me l'accrocher. Ses doigts effleurent mon cou me procurant de nombreux frissons dans tout le dos. Je reste bouche bea face à son geste. Une fois qu'il finit de me le mettre je lui saute dans les bras le faisant tomber à la renverse. Les gens nous regardent, ils doivent croire qu'on va faire nos affaires ici, en public. Mais tous ces regards n'ont pas d'importance car je n'ai d'yeux que pour lui, le plus bel homme, Connor.

Nous finissons notre repas et décidons de faire la grande roue de Paris. Une fois assis dans les cabines une légère secousse se fait sentir, qui nous indique que nous allons monter jusqu'à atteindre  le haut de la roue. De là-haut nous apercevons très bien l'arrondissement où nous nous trouvons. Je regarde vers le ciel et aperçois les étoiles scintillantes. Connor me prend la main.

Connor: Tu es magnifique, je t'aime.
Moi: Je t'aime encore plus.
Connor: Ce n'est pas possible.

Je lui souris et pose ma tête dans son cou.

Nous errons dans les rues de Paris, main dans la main. Nous finissons par atteindre notre appartement. Connor à l'air pressé car il tapote nerveusement la serrure avec ses clés.

Moi: Tu n'y arrives pas ? Tu veux que j'ouvre la porte ?
Connor: Heu oui merci.

Une fois entrée je n'ai pas le temps de poser mes affaires que Connor me plaque contre la porte. Il commence à m'embrasser amoureusement. Je comprends mieux pourquoi il était aussi pressé de rentrer !
Ses mains douces parcourt mon corps et une multitude de frissons m'envahit.
La nuit qui suit risque d'être l'une des meilleures de ma vie.

Jamais sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant