Près des arbres bientôt orphelins du vent,
Le meurtrier avance à pas difficiles.
C'est l'automne, la terre tourne, et du temps,
Nous sommes prisonniers comme Robinson par son île.
Déjà novembre, déjà l'hiver, déjà demain.
Même portrait qu'hier : personne pour tenir ta main.
Tout fait mal, les feuilles au souffle dernier
Implorant l'hiver de les épargner!
Les joies sont intenses, les tristesses excessives.
Dans ce corps fragile et débile où s'avive,
Un blizzard à l'intérieur, dont les uniques coupables
Sont les rides de la vie, cette routine incurable.
Que sommes-nous censés faire? Attendre de mourir?
N'y-a-t'il aucune promesse à faire avec la Providence,
Pour libérer notre misère, et tenter d'acoucir
Le reste d'une trop longue existence?