BRIGHT LIGHTS BIG CITY #wattys2018

Partie 20 (le changement)

J'ai peur, peur qu'il me file entre les doigts, peur qu'il m'échappe, mais j'ai aussi peur, peur de cette situation qui me tourmente, une part de moi me dit que j'ai fait ce que j'avais à faire mais une seconde partie de moi me prouve encore une fois que j'ai peur, l'idée de me réveiller et de me rendre compte qu'il ne s'agissait que d'un merveilleux rêve, m'effraie.

Aussi bizarre que ça puisse paraître, depuis que j'ai repris les cours je ne pense plus à lui. J'ai rencontré Edison lors d'une conférence pour les "Jeunes écrivains en herbe". Il est sympa et je passe vraiment de bon moment avec lui, en réalité nous étions situé qu'à deux rangés l'un de l'autre, c'est en sortant du grand amphithéâtre que je me suis heurtée malencontreusement au dos musclé de Edison. C'est un bel homme blond au yeux verts, à la musculature de demi-dieu, il est assez grand, du haut de mon un mètre soixante seize, il me dépasse d'une tête, nous sommes tout deux passionnés par la lecture et il envisage de devenir écrivain, il écrit sur les aléas de la vie et sur la dureté d'assumer sa sexualité. Car oui, aussi beau qu'il puisse en faire pâlir les dieux, Edison est gay. J'ai eu droit au récit tumultueux de son « coming-out » et de la confrontation en détails avec sa mère, il est fils unique et vit seul avec elle. J'ai eu l'occasion de dîner avec lui et Mike son compagnon et nous avons fait la tournée des bars de Chicago. C'est dingue comme la vie soit devenue si simple depuis que j'ai fait leur rencontre, je les aimes comme les propres membres de ma famille, ils sont comme deux grands frères protecteurs. Les frères que je n'ai jamais eu.

Enfin aujourd'hui nous nous sommes donné rendez-vous au Common Club un bar hyper branché non loin du Kipton Hôtel Monaco Chicago.

Je me met en route et veille à ce que la porte de l'appartement de Aimee, soit bien fermée. Puis je me dirige, vers la Mini Cooper de ma meilleure amie. J'adore cette voiture ! J'allume la radio et il passe la musique du moment sur laquelle je m'ambiance, d'humeur festive aujourd'hui, j'ai opté pour un pantalon en cuir rouge et d'un petit haut noir, j'ai frisé ma crinière de lionne, et mis du liner sur mes yeux félins. Mes mains sur le volant, pied au planché je me dirige à vive allure, direction le bar branché que mes fidèles compagnons ont pris le soin de choisir.

Arrivée au lieu de rendez-vous, je me gare dans une ruelle et dessus du sublime véhicule vintage, je prend mon sac à main et en sort mon téléphone portable, lorsque je le déverrouille j'aperçois que j'ai 6 appels manqués et 3 messages sur ma boite vocal, mais dont je ne connais pas le numéro. Peut-être qu'il s'agit simplement de quelqu'un qui par mégarde aurait fait une erreur en composant le numéro, cela dit ma boite vocale précise bien évidemment que je suis Tamara Marteens. J'ignore ces nombreux appels puisqu'il en vient un message provenance de mes deux nouveaux meilleurs amis. Ed me signal qu'il y du monde ce soir et que nous allons devoir patienter un petit moment. J'arrive enfin au bar et c'est vrai, c'est véritablement noir de monde cette fois ci, bien plus que d'habitude. Parmi la foule qui attend à l'extérieur, j'aperçois une tête blonde qui dépasse pratiquement toute celle de la file, Ed me fait signe de les rejoindre et je m'empresse d'y aller. Lorsque nous sommes entrain d'attendre, Mike pouf de rire, puis c'est suivi de Ed qu'ils s'esclaffent tout les deux à l'unisson.

- Bon allez, assez poireauté, on passe. J'ai réservé je ne vous avez pas prévenu?

Je lui donne une tape sur l'épaule , lui faisant bien comprendre que ça ne me fait pas rire, en plus je me suis dépêchée pour faire en sorte d'arriver à l'heure et lui se moque de moi en me disant finalement qu'il avait déjà réservé et que nous pouvons dépasser la file, qui fait bien une centaine de mettre à l'extérieur, sans compter du reste de la file qui se prolonge le long des couloirs du bar.

Les vapeurs de fumigène émane de la pièce et embaume nos corps tout en sueur, que nous balançons et trémoussons avec indécence au coeur de la piste de danse. La pièce est à la fois sombre et lumineuse, les lumières voltigent dans tout les sens à travers la boite de nuit.

C'est super branchée et ça en valait la peine. Les lumières que je regarde avec admiration me replonge dans le rêve qu'a été ma vie ces deux derniers mois, bien avant que tout cela vire au cauchemar; ça fait maintenant deux mois que je m'épanouie dans ma vie de jeune étudiante adulte et sure d'elle, mais je n'ai toujours pas décidé de sortir voir des hommes comme la plupart pourrait faire. Les seuls instant ou je ne pense pas à l'homme qui hante mes rêves chaque nuit, c'est lorsque je suis en compagnie des mes fidèles amis et frères de coeur, j'ai tant rêvé d'avoir un frère et ce depuis ma plus tendre enfance, mais hélas, la vie de ma mère était en sursis et ne lui a même pas laisser le temps de concevoir un autre enfant qui, je sais tout au fond de moi, elle aurait aimer et chérit autant que moi. Malheureusement le destin en a décider autrement et à laisser le cancer s'amouracher de son corps et de l'enlacer sans relâche, jusqu'a ce qu'elle y succombe. Valentino est l'homme en revanche, avec qui je ne me serais jamais imaginé, en réalité je n'ai jamais envisagé de me mettre avec qui que ce soit avant d'achever mes études. Et puis il est arrivé de nul part, lui et son carrosse au couleur de la nuit, son sourire et sa posture impeccable sa beauté dérobée aux divinités de la Grèce antique, mon bel étalon, l'homme qui faisait battre mon coeur, avant que je ne m'enfuis lorsque j'ai appris ce qu'il était réellement, un psychopathe arrogant, envieux de mon père et criminel. Un homme qui n'a pas hésiter à me laisser partir sans même chercher à me retrouver un homme sur qui j'ai toujours le doute constant qui règne. Un homme dont je ne sais rien finalement. Heureusement Edison et Mike sont là pour me remonter le moral, si je daigne leur parler un jour de mes précédentes aventures. Je crois qu'a présent je suis heureuse et enfin prête à aller de l'avant.