A friend

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Le jeune garçon n'en revenait pas. Son amie l'abandonnait. Ce n'était pas possible. Il se mit alors à lui courir après. Ses parents lui criaient de revenir, mais il s'en fichait. La seule chose qui importait, c'était de rattraper Lilith.

« Attends moi, attends moi Lilith, attends moi » lui criait il.

Il faisait nuit depuis bien longtemps, et il faisait froid. Pourtant Lounès ne ressentait rien. Ni le froid, ni la peur. Il courait après Lilith, voulant la rattraper.

La jeune fille arriva aux abords d'une forêt interdite.  C'était bel et bien marquer partout « interdiction d'entrer, danger ».

Lounès la suppliait de revenir, de ne pas entrer et de le suivre. Pourtant, elle n'avait pas l'air de vouloir l'écouter. Le regard vide, elle se retourna et entra dans la forêt.

Le jeune garçon hésita quelques secondes, avant de s'élancer à la poursuite de son amie. Ses parents, eux, arrivaient à peine suivis de la police quand ils le virent entrer. Un panneau «  danger, piège à ours » tomba. Les adultes étaient mort de peur.

Lilith avançait extrêmement vite, slalomant entre les arbres. On aurait dit que rien ne pouvait la stopper, qu'elle passait à travers les buissons et les pièges.

Lounès, lui, courait derrière elle. Il se faisait griffer par les buissons, et déclenchait pleins de piège. Pourtant, aucun d'eux ne l'attrapait, comme si il en était immunisé.

Le jeune garçon finit par perdre son amie de vue. Il continuait de courir de toute ses forces, espérant la rattraper. Finalement, il atteint le seuil d'une maison. Elle semblait abandonnée depuis longtemps. Elle était en bois, les volets pendaient et toutes les entrées étaient scellées. Pourtant, Lounès était sure que son amie était à l'intérieur. Il trouva un trou dans le mur de la maison, juste assez grand pour qu'il puisse passer et il s'y aventura.

Quand il fut à l'intérieur, il trembla. Il fallait vite qu'il retrouve son amie, c'était bien trop effrayant.

Les murs tombait en morceau, l'escalier au centre de la pièce aussi. Son amie ne pouvait pas l'avoir monté, c'était impossible. Il se mit donc à la chercher partout, commençant à trembler de froid.

Finalement, il la trouva, assise sous l'escalier. Elle était adossée contre le mur et semblait sereine.

Lounès s'assit à côté d'elle, lui attrapa la main et sortit deux bonbons de sa poche. Il en donna un à Lilith et prit le deuxième.

Sur le papier de Lilith, il était écrit «Tu m'as trouvée ». Sur celui de Lounès, « Je t'ai trouvée ».

Les deux enfants se regardèrent et sourirent, avant que Lounès ne s'endorme, tremblant de froid.