Il faisait sombre et la rue était déserte. Je marchais le long du trottoir totalement désespérée. L'homme auquel je commençais à m'attacher m'a déçue. Peut-être que j'étais destinée à rester seule? Je n'en savais rien. Depuis mon agression, j'avais peur de me retrouver seule dans la rue. Je marchais péniblement car les talons de Clara me faisaient très mal aux pieds. Il faut dire que je n'étais pas habituée à marcher avec des talons. Je n'avais aucune idée de l'endroit où j'étais ni même où j'allais.Tout ce que je savais c'est que je ne voulais pas être comme ces gens la. Des riches arrogants dépourvus d'amour. Pourquoi tout ce que j'avais de meilleur dans la vie disparaissait aussitôt.
Ma mère me manquait terriblement. À sa mort je n'ai même voulu ne suicider mais après longue réflexion, j'ai fini par me résigner car elle n'aurait pas été fière de moi . Elle a beaucoup souffert dans la vie. Même ma naissance s'est faite dans des abominables conditions. Certe elle était pauvre, mais elle m'a appris à me débrouiller, à me faire confiance à persévérer malgré les difficultés de la vie ainsi qu'à mettre ma confiance en Dieu. Je donnerai tout pour l'avoir auprès de moi en ce moment . J'avais atteint le bout de la rue et il y'avait une intersection mais je savais pas par où me diriger.
Il y'avait un station de bus près de moi alors je m'assis sur le banc des passagers attendant au moins qu' Aiden s'inquiète pour moi et se décide à venir me chercher. Je n'avais aucune monnaie sur moi pour prendre le bus. En fait je préfèrais mieux rester là que de remonter dans sa voiture. J'avais pas besoin de sa pitié. Mon téléphone était à plat et je n'avais pas assez de crédit pour joindre Jordan ni Clara de toute façon. Un homme bien bouffue vint se garer devant moi au bord du trottoir.Il avait l'air soul.Je n'arrivais pas à distinguer ses traits car la lumière de la rue était légèrement tamisée.Il descendit ses vitres afin de mieux m'observer. Je commençais à avoir peur car depuis l'agression je n'aimais pas me retrouver seule la nuit.
-Hey ma jolie ça coûte combien l'heure ? lança-t-il en ma direction.
-Je ne suis pas une prostituée lancai-je toute tremblante.
- Allez ne joue pas à ce jeu avec moi.J'ai bien envie de combler ma nuit en ta compagnie.Depuis 10 minutes je silhonne les rues afin de trouver une fille à maqqon goût et je crois bien que tu n'es pas si mal alors ne m'oblige pas à m'énerver
- Je vous l'ai déjà dit; je ne suis pas une prostituée.Allez voir ailleurs dis-je en me levant de mon banc pour m'enfuir.
Il sortit de sa voiture et se mit à ma poursuite.Je n'eus même pas le temps d'engager la course qu'il avait déjà mis ses grosses mains sur moi en m'attirant vers lui.
- Lâche moi gros porc criai-je en me débattant; mais c'est impossible car il était visiblement très fort.
- En plus tu es impolie.Eh bien on va y aller à ma manière, dit-il avec un vilain sourire aux lèvres qui demontrait ses sales dents.
Il était sur le point de poser ses grosses lèvres puantes d'alcool sur les miennes quand tout à coup quelqu'un l'attrapa,le fit voltiger de gauche à droite et il perdit son équilibre. J'eus le temps de réaliser que c'était Aiden. J'étais à la fois soulagée et énervée mais je dirai énervée car c'était lui la cause de tout cela.Il frappa la bedaine du gros et l'empoigna par l'épaule avant de le secouer vigoureusement. Le gros poussa un cris de douleur avant de tomber par terre devant nous.Il saignait du nez.
- La prochaine fois que tu t'ataques à une femme pense à ça, dit Aiden avant de lui mettre son poing dans la face et le gros tomba à la renverse en se tordant de douleur.
Il revient vers moi qui m'était écartée pour observer la scène.
- Tu vas bien?dit-il calmement en essayant de me carresser la joue mais je le repousse.
- Ne t'approche pas de moi et qu'est ce que ça peut bien te faire?lui criai-je avant de fondre en larmes.
- Je suis désolé, Je n'avais pas prévu tout cela.Je ne voulais vraiment pas que ça se passe de la sorte . Lysa est jalouse de toi parce que je..je..t'a..t'aime. Oui voilà je t'aime et je peux rien y faire.Elle se sent seule en ce moment. Mets toi à sa place dit-il hors de lui.
J'étais dans une sorte d'impasse. Je ne savais plus si je devais arrêter de pleurer ou continuer.Il défend Lysa et il prétend qu'il m'aime?
-Ce n'est pas une raison pour qu'elle m'humilie de la sorte.Tu aurais pu me défendre Aiden...
- Elle est folle cette Lysa.Il faut que je lui donne l'impression que je l'aime, sinon elle peut te faire du mal.Tu me rends fou en ce moment.Quand on a dansé ensemble à la fête, je voyais dans tes yeux quelques choses de profond et de sincère.Tu me regardais comme aucune autre fille ne l'avait fait auparavant . Pour une fois, je sentais qu'on me regardait moi et pas mon argent.Tu es si belle Dania et je veux que tu sois à moi, rien qu'à moi souffla-t-il.
-Aiden....je..sais pas ce que je dois penser Aiden.Je....tu..
- Ne dit rien de compromettant qui pourrait gâcher ce moment. S'il te plaît ne me repousse pas Dania ,je t'aime.
Il enroula ses bras autour de ma taille et moi, tel une statut je ne démontrais aucune émotione ni aucun geste. Aiden me dévorait du regard. Il attendait que je réagisse mais comme je ne fis rien, il posa lentement ses douces lèvres sur les miennes, ce qui me fit frémir.Il m'embrassa tendrement avec passion et détermination.Le baiser fut long et fougueux .Je croyais rêver car c'était inimaginable ce qui m'arrivait.
- Je ne sais pas du tout comment réagir à ça Aiden. Je t'apprécie beaucoup mais j'ai besoin d'un peu plus de temps.
-Arrête....tu es en train de mettre des barrières entre nous. Non!je ne veux pas de cela Dania.Tu sais combien de temps j'ai attendu ce moment? Trouver la femme idéale tu sais combien de temps ? Je sais que c'est difficile pour toi mais ça l'est aussi pour moi cria-t-il.
-Je suis loin d'être la femme idéale.Tu ne sais rien de moi, ni de mon passé, ni mon présent . Tu n'as aucune idée de ce que j'ai vécu jusqu'à présent et tu prétends m'aimer?
-Tu peux penser tout ce que tu veux mais s'il te plaît ne me repousse pas Dania. J'ai vraiment besoin de toi.
- Je veux rentrer chez moi.
Ce fut la dernière phrase que je prononçai avant de me diriger vers la voiture. Le retour fut encore plus ennuyeux . Au moins, il y'avait à présent une raison qui justifiait ce silence....