~Irréelle réalités

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Un livre attire subitement mon regard, livre de conte de fée, et je l'ouvre.

[ Il était une fois une petite fille qui était riche, vraiment très riche, si riche qu'en la voyant dans les rue, on ne pouvait s'empêcher de l'apostropher:

"-C'est elle ! La fille faite d'or"

Mais malheureusement, cette appellation si flatteuse cachait une haine, un vrai mépris; les gens ne l'aimaient pas, et elle le savait: elle ne pouvait pas réagir; ce n'était qu'une enfant, et qu'y pouvait-elle ? Devait-elle vivre comme une pauvre pour satisfaire le courroux du peuple ? Devait-elle prier, devenir une Soeur et se couper du monde, tomber dans l'oubli ? Devait-elle même se sentir coupable d'être la fille de ses parents ?

Elle marchait donc dans la rue sale, avec toutes ces questions, quand elle vit un jeune homme: il était seul. Il était mal habillé. Elle était seule, elle était blessée -ayant était réfléchir dans les bois, les branches lui ont lacérées son fragile bras-. Le jeune homme ne tarda pas à s'en rendre compte, et arrêta la jeune fille. Il arracha le bout le plus propre de son habit et en fit un bandage de fortune. Devant tant de gentillesse, la petite ne pût s'empêcher de pleurer, tel était le cadeaux qu'il lui avait fait. Puis il lui essuya ses larmes, lentement, timidement...]

Ne pouvant pas en supporter davantage, je tourne directement les pages jusqu'à la dernière:

[Finalement, le jeune homme et la jeune fille se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.]

Encore un conte de fées qui n'arrivera jamais. Ne sachant pas vraiment quoi faire, je feuillettes quelques mangas jusqu'à dix-huit heures environ. Je n'aime ni les mangas, ni les contes de fées et encore moins les journaux; je n'aimes pas les livres, de un parce que jamais ce qu'ils racontent ne se réalise, et de deux parce que les écrivains ce sont des vrais menteurs de toutes façons, et que de trois, je ne crois qu'à la science et à ce que je vois.

Certes, ça peut paraître assez drôle: Et les traîtés de calculs, et les livres de physiques, et les magasines scientifiques ? Et les autobiographies ? Et les carnets de voyages ?

Eh bien, si l'on me dirait ça, je répondrais une chose: dans tout les cas, dès que c'est sur papier, c'est pour moi automatiquement travaillé, ce n'est pas brut, c'est au moins mit en forme, c'est agréable, c'est au moins un minimum joli. Mais moi je ne veux rien de tout ça. Je ne veux rien de joli, parce que rien n'est joli, et que c'est comme ça la vie. Et personne ne me fera changer d'avis, personne.

25-42-13-02-01-07Où les histoires vivent. Découvrez maintenant