La douleur est une plante qui a besoin de traitement pour survivre. Ma douleur je l'ai arrosé, je l'ai aidé à grandir et pire encore, je l'ai planté.
Comment survivre à ça ? On ne me l'a jamais apprise. J'ai passé mon temps à croire que les gens me blessent, à les détester. Mais maintenant je me rends compte que j'étais celui qui m'a blessé, que je suis celui que je dois détester, cette douleur qui m'a tant détruite était enfaite mon œuvre. C'est trop dur, même pour moi.
Mais comme d'habitude je ne craque pas, je ne craque jamais. Ils disent que je suis froid, que je n'ai pas de sentiments mais est-ce car je ne veux pas me montrer faible qu'ils peuvent en conclure que je n'ai point de coeur? C'est absurde! C'est l'homme. Toujours à se dire que quand on ne joue pas le jeu on a tord.
Mais j'y suis habitué, habitué à ce qu'on me juge, à ce qu'on me croit froid.Voilà pourquoi ils ne me regardent plus avec pitié, car "de toute façon cela ne m'affecte pas". Chaque nouveau voisin se questionnant à mon sujet a droit à une biographie de ma personne. "Il ne parle presque jamais, il n'est pas sociable, il regarde tout, ne se fâche pas, ne rit pas, il n'a pas de sentiments, il n'est pas dangereux non plus, il existe juste. Il a vu de toutes les couleurs le pauvre, on croit tous que la seule manière pour lui de continuer à vivre est d'ignorer, et c'est aussi ce qu'on fait, on l'ignore".
À moi tout seul je suis un mystère. Et pourtant ils ont tord à mon sujet. J'ai un coeur qui a connu la joie la plus intense mais aussi la douleur la plus insupportable. C'est ça le truc, j'ai été heureux, et donc je sais ce que j'ai perdu, mon coeur il peut-être meurtri mais il existe.
J'ignore ? Mon entourage je le connais, je le vois. Mon passé je le vis. Comment ils peuvent dire que je l'ignore, je voudrais mais je ne peux pas. Tous mes problèmes sont à jour, rien n'est résolu.
Je ne suis pas sociable ? C'était quand la dernière fois que quelqu'un a essayé de me parler?Ils ont tord mais je ne peux pas dire que c'est pas ce que je laisse paraître. C'est juste que je ne supporte pas le fait qu'on croit qu'on m'a injecté une anesthésie contre la douleur car non, la douleur je la sens, je la vis, par contre l'anesthésie était pour la joie.
Je me souviens un jour Pit m'avait dit "frère souviens toi de ces sourires, ça ne sera plus jamais les mêmes". Si il savait combien il avait raison.Ce sont pourtant ces souvenirs douloureux qui me maintiennent en vie. Dans l'espoir qu'il y aura d'autres.
Je sais pas quoi, des gens pour me faire rire? Des paroles réconfortantes ? Je sais pas .
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Scars
Teen FictionPar amour. A tous ceux qui survivent par amour! Douleur et chagrin. Une histoire très triste contenant les "inoubliables" des écrits modernes. - H