≪≫≪≫≪≫≪≫≪≫≪≫≪≫≪≫≪≫
.°•. °•. °•. °•. partie unique .•° .•° .•° .•°.
Je me rappelle encore.
Le soleil déclinait derrière cette petite maison en bord de mer.
Posée sur une colline elle faisait face à cette grande étendue d'eau salée. Seuls quelques rochers la séparait du sable doré.
A l'extérieur, la température était douce. Le soleil qui réchauffait notre peau et le vent qui la caressait.Je me rappelle encore.
De la sensation de nos bouches humides qui se rencontrent, mes mains sèches dans tes cheveux doux, de ma peau tout contre la tienne, nos jambes entrelacées, comme pour ne plus jamais se quitter.
Tes lèvres qui parcouraient chaque centimètres de ma peau, dans une douce caresse, plus douce encore que celle du vent.
À l'intérieur, la chaleur étouffante et tes lippes enivrantes, d'où s'échappait parfois mon prénom, entrecoupé de "je t'aime" murmurés au creux de mon cou.Tes baisers qui allumaient une flamme à l'intérieur de mon ventre, au plus profond de mes entrailles, un feu doux qui me consumait, seul toi pouvais le manier avec toute la complaisance dont tu faisais preuve.
Nos cœurs qui battaient et nos gestes remplis de tendresse, montraient tout l'amour que l'on se portait.Si seulement tu savais.
Je me rappelle encore.
De sa main qui a rencontré ma joue si violemment, la même joue que tu avait caressé quelques heures auparavant, m'a fait comprendre que je n'étais qu'une raclure. Que j'étais dégueulasse. Je le dégoûtais.
Mon père, ce violent dipsomane, ce tempétueux alcoolique, qui, un peu éméché par sa dose d'alcool du matin, venait de rentrer dans ma chambre, que tu avais précédemment quitter, et qui marquait ma peau d'ecchymoses et de cicatrices, qui venait me faire crier, saigner, pleurer. Comme pour me punir, me punir d'être quelqu'un que je n'ai pas choisi, quelqu'un de différent.
Il nous avait vu, il nous avait entendu, il nous avait observé.
Mon épiderme n'a pas oublié, les frissons qui le parcourait lorsque que, de ta main, à peine, tu m'effleurais.
Si réactif a ton contact. Si amoureux de ton corps, de ton visage, de ta voix et de ta façon de penser. Tout chez toi m'attirait.
Un veritable idiot. Voilà ce que j'étais.Mon père si effronté, n'a pas voulu m'écouter quand je lui racontais que d'être amoureux comme je l'étais, n'était pas un crime, mais certainement la plus belle chose que je n'ai jamais ressenti.
Les jours passaient. Les coups continuaient. Et moi, je souffrais.
Mais un jour, alors que je m'attendais à recevoir mes insultes quotidiennes, celles qui s'étaient encrées dans mon existence, dans ma vie, depuis qu'il avait tout appris, mon père vint me trouver et me dit qu'il était prêt à passer au dessus de ma différence, de ma maladie, et que si je t'oubliais, je pourrais récupérer son "amour" et son "respect", comme avant que... je deviennes pd.