Chapitre 8

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Je marchai à présent dans une rue sombre, en direction de mon appartement et je repensais à Louise.
L'espace de quelques minutes, le rapport de force entre nous deux avait changé.
Elle me demandait de rester. Elle voulait que je reste, car je faisais '' plutôt du bon travail '' (Me faire des compliments devait lui arracher la langue), car elle ne désirait pas changer, les travaux étant déjà bien engagé. Elle s'était même excusé, des excuses à sa façon, car il devait lui être difficile à elle, cette femme de pouvoir, de baisser la garde et de reconnaître ses torts. Elle avait eu une journée difficile après cette soirée désastreuse. Elle n'avait pas été correcte avec moi et elle le regrettait. C'était ses mots.
Elle avait eu peur que je parte, je l'avais vu dans ce regard. Et j'étais rester. Je voulais voir ou tout cela aller me mener. Elle m'irritait, m'énervait et pouvais m'insupportait. Mais j'étais, dans le même temps, attirait, irrémédiablement. Durant cette soirée, ou nos yeux s'étaient affrontés. J'allais rester, pour tester ses limites et jouer à mon tour. Et bien entendu, finir ce gros chantier, très important pour notre jeune société. Chantier que j'avais failli rompre quelques minutes auparavant.
Mais j'avais réussi à atteindre Louise.
Je souriais à présent.

Bonjour Louise,

Le rendez vous de ce soir tient toujours ?
J'ai les trois tapis à vous présenter.

Bonne journée.

Emma.

Un mois était passé depuis l'incident. J'avais revu Louise sur le chantier lors de très courts rendez vous, 1 à 2 fois par semaine. Elle était en pleine préparation du budget annuel de la mairie, et avait par conséquent un travail énorme. Nos rendez vous s'était déroulé sans heurts particuliers, même si elle semblait vouloir garder une certaine distance. Seul changement : elle m'avait demandé de l'appeler Louise, non plus par le traditionnel '' Madame Duglery ''.
J'étais dans mon office , à travailler sur un nouveau chantier.

" C'est terrible d'être enceinte. Ma nouvelle lubie et obsession : les cookies pépites de chocolats blancs ! je vais finir à 100 kilos ! '' me lança Mathilde de son bureau, un cookie à la main.

Elle avait en effet , à l'approche du 5 ème mois, un beau petit ventre.

J'ajoutai " Et encore, te connaissant, ça aurait pu être pire ! genre des Cuba Libre ... "

" Ou des Mojitos ! "

Nous rîmes de bon coeur.

" En parlant de Mojito, rajouta t'elle, tu sais que j'adore Louise comme prénom, j'y avais pensé ! ''

Je répliquai à mon tour, dans un sourire.

" Non, non, non ! Veto total de la future marraine que je suis ! ''

Tiens, Quand on parlait du Dragon.
Je fixais mon écran d'ordinateur.

Bonjour Emma,

Oui, cela tient pour ce soir.
Le conseil municipal est passée, j'aurais plus de temps.
A ce soir.

Louise.

Arrivée sur place, les ouvriers m'aidèrent à rammener les tapis dans le salon. Mon coup de coeur allait toujours vers ce magnifique tapis persan.
Après deux mois de chantier, les travaux avaient bien avancé.La majorité des sols avait été posé, voir même reposé, dans le fameux bureau. Les murs étaient pour la plupart fini et les ouvriers s'attelaient désormais sur la grande salle de bain, à l'italienne. Cette maison avait vraiment de l'allure.

Madame la MaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant