Chapitre I

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J'ouvre les yeux, les rideaux rouge et or de mon lit à baldaquin créant cette lumière particulière des couleurs de ma maison, dans le dortoir silencieux des Gryffondor.
Je me lève, essayant de faire le moins de bruit possible, en faisant glisser le rideau sur la tringle, et jète un coup d'œil à Ginny, la bouche ouverte, les yeux fermés, et un filet de bave sortant de sa bouche.
Même avec cette allure, elle est toujours magnifique...
Je monte sur la pointe des pieds pour atteindre  mon bureau - où je passe la moitié de mon temps - pour prendre ma robe noire, au blason de Gryffondor, et à plus petit blason ornant un "P" dont je suis fière. Je le caresse du bout des doigts, sentant le volume de cette fameuse lettre sous mes doigts.
Ma sixième année au collège Poudlard à débuté d'une semaine déjà, et je me souviens de la lettre que j'ai reçue un mois avant la rentrée par le professeur McGonagall :

"Mademoiselle Hermione Jean Granger, rentrant en sixième année au collège Poudlard, née de parents moldus le 19 septembre 1979 est nommée préfète. Elle devra se rendre au collège le trente août - deux jours avant l'arrivée des élèves - pour recevoir les informations exactes du professeur Mcgonagall en compagnie des trois autres préfets invités au rendez-vous. Vous devrez aussi avoir affaire à un petit changement par rapport aux autres annéesdevant effectuer votre ronde dans le château pour vous assurer qu'aucun petit malin ne vient rôder dans les couloirs après le couvre-feu.
Pour plus d'informations, adressez-vous au professeur Flitwich par hibou.

Cordialement, Minerva Mcgonagall"

J'ai été tellement contente, impressionnée et fière à la fois, que j'en ai tout de suite parlé à mes parents qui m'ont couvert de baisers, les yeux remplis de larmes bien qu'ils ne connaissaient rien au monde de la magie. Harry, Ron et Ginny n'étaient toujours pas au courant une semaine plus tard, alors quand Ronald m'a annoncé par hibou que j'allais passer trois jours chez lui et qu'il avait aussi invité Harry, j'ai sauté sur l'occasion. Harry m'a dit plusieurs fois qu'il était fier de moi. Ginny m'a entrainé dans sa chambre avant de pousser un cri suraigu et de me serrer dans ses bras. Quand nous sommes descendues, j'ai tout de suite remarqué la mine boudeuse du roux, fixant le sol avec attention.

- Qu'est ce qu'il y a Ron ?

- Non mais tu te rends compte ? Ça fait une semaine que tu le sais, et tu ne m'en a même pas parlé ! J'arrive pas à le croire !

Je lui ai alors affiché un petit sourire timide en lui faisant comprendre que j'avais été beaucoup occupés ces derniers temps.
...

Je m'assied sur ma chaise, ouvre mon livre, et commence à réviser pour les deux heures restantes avant le déjeuner à la Grande Salle.
Une bonne heure plus tard, le dortoir était bruyant, et ma meilleure amie me reprochait de ne jamais quitter mes livres.

- Ginny, c'est pour la bonne cause ! Je veux une note optimale aux ASPIC, il vaut mieux que je travaille !

- Tu te moque de moi, dit la belle rousse. Tu n'as même pas besoin de travailler, tu connais déjà la magie du boût des doigts ! Et puis, pour les ASPIC, tu as encore une année entière devant toi !

Je ferme mon livre d'un coup sec, provoquant tous les regards étonnés sur moi. Je jète un regard entendu à Ginny qui me dit qu'elle me rejoint plus tard.

Je descend les escaliers, tombe sur Dean qui me fait un signe de tête, et sur Cormac McLaggen, un garçon aussi collant que de la Patacitrouille, qui m'adresse un clin d'oeil.

- Alors, tu vas quelque part ? me dit-il en posant son coude sur mon épaule.

- À ton avis, je vais déjeuner, comme les personnes normales tu vois ? lui répondis-je en me dégageant.

- Bon alors je vais te laisser princesse ! On se retrouve plus tard !

Je n'eût même pas le temps d'entendre la fin de sa phrase, tant je m'étais éloignée de lui. Arrivée devant la porte en fer de la Grande Salle, j'entends Ron crier à Harry de se calmer. Je marche jusqu'à appercevoir Harry, baguette à la main, regard menaçant en direction de ma droite.

- Stupéfix ! cria t-il en attirant une vraie foule de spectateurs autour de lui.

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Magicalement, Lisa.

Un petit goût d'imperfection...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant