Mon nom est ...

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 Dans le chapitre précédent...

Il sourit tout en s'avançant vers moi. Il ne dit rien, quand à moi je n'osais pas bouger le petit pouce. Il avait une lueur étrange dans son regard. J'ai l'impression qu'il lisait en moi comme dans un livre ouvert et ça me gênais énormément. Je sursauta quand il ouvrit la bouche et qu'il annonça fièrement.

"C'est vrai que je ne sais rien à propos de toi. Mais j'ai vraiment envie d'apprendre à te connaître Aleyna."

*******

Quoi!? Comment!? Alors comme ça, il voulait apprendre à me connaître?!Non mais je vous jure! J'étais certaine qu'il n'était pas sérieux. Pourtant l'expression de son visage me prouvait tout le contraire! Ce garçon était vraiment étrange. D'ailleurs pourquoi voudrait-il en savoir plus sur moi, je n'avais rien de spécial? Je fus coupée dans mes pensées par la délicieuse voix de mon voisin! Notez l'ironie.

"Arrête de te torturer le cerveau comme ça, tu vas avoir une migraine"

"Je me torture le cerveau si je veux d'abord!"

Ce garçon n'était vraiment pas possible. Mais même si je ne l'admettrais jamais à voix haute, il avait raison. Je commençais à avoir un mal de tête terrible et mes blessures dues au combat ne m'aidaient pas beaucoup.

"Bon, et bien je vais rentrer soigner mes blessures. D'ailleurs je te conseille d'en faire autant!" lui conseillais-je

"Oui, mais j'aimerai plutôt que ce soit toi qui me prodigue les soins dont j'aurais besoin!" me taquina-t-il

Je fus prise d'une bouffée de chaleur. Mais il était malade ou quoi? Les coups qu'il avait reçus lui ont sûrement retourné le cerveau. Je me dirigeais vers ma maison pour mettre de la distance avec cet étrange individu sans prendre la peine de lui répondre. C'était la bonne réaction à avoir avec ce genre de personnes. Il y avait une autre bonne méthode: lui flanquer une bonne gifle, mais il était un peu blessé et je n'étais pas sans cœur à ce point .

Non mais qu'est-ce qu'il m'avait pris d'aider ce garçon? C'était peut-être mon nouveau voisin mais je ne le connaissais pas et le pire c'est que je m'étais attirée des ennuis par sa faute. Comme si je n'avais déjà pas assez de problèmes comme ça. En plus de ça, il ne m'avais même pas remercié. Remarque, je ne lui en avais pas laissé l'occasion non plus. Je pris encore quelques instants à réfléchir à tous les événements de cette journée pour ensuite sombrer dans un profond sommeil.

*******

Le lendemain je me réveillais avec des courbatures un peu partout sur le corps. J'avais eu un peu de mal à me lever du lit.

Mes parents n'étaient pas réapparus de la soirée et c'était mieux ainsi. Au moins, j'avais évité les questions inutiles sur mon état. Non pas qu'ils s'inquiétaient de mon état de santé, mais pour eux j'étais moins efficace si je n'étais pas au meilleur de ma forme.

Je me rendis compte qu'il n'y avait rien à manger, donc je décidais de faire un tour chez mon bon ami l'épicier que je n'avais pas vu depuis quelques temps. Je pris plus de temps que d'habitude à me rendre en ville, les coups que j'avais reçu me faisaient un mal terrible et me ralentissaient énormément. Arrivée à destination je fus accueillis par l'épicier Monsieur Bones.

"Bonjour ma petite Aleyna, comment tu te portes depuis la dernière fois?" me demanda monsieur Bones.

"Je vais bien, merci et vous?"

"Un peu de fatigue du au travail mais rien de bien méchant, ne t'inquiète pas ma chère petite."

"Tachez quand même de prendre du temps pour vous reposez!" lui conseillais-je.

Je discutais encore quelques instants avec monsieur Bones pour ensuite me diriger vers les différents rayons du magasin afin de faire mes achats. J'étais dans ma bulle pour éviter d'oublier quoique ce soit, c'était pour cela que je ne vis pas qu'il y avait une personne devant moi. Mon nez entra en collision contre un torse bien dur. Je tachais de reprendre rapidement mes esprits sans regarder la personne qui avait déboîté mon nez. C'est quand j'entendis cette voix qui m'étais devenue familière que je me dis que j'aurais mieux fais de me contenter des cornichons à la mayonnaise qui restait à la maison. En effet, j'avais en face de moi mon voisin qui affichait un sourire en coin tout en me fixant.

"Tu ne t'excuse pas?" me demanda-t-il.

"Et pourquoi ça? Je te signale que c'est plutôt à toi de le faire" lui répondis-je. Je savais que c'était ma faute mais je ne refusais de lui faire l'honneur de m'excuser. Il en était hors de question.

"Ah oui? Tu es de très mauvais foi dis donc? Pourtant c'est toi qui m'a foncé dedans. À croire que tu ne peux plus te passer de moi." me nargua-t-il.

"Minute papillon, j'ai plutôt l'impression que c'est toi qui me peux plus te passer de moi" lui répondis-je agacé.

"Je te signale qu'on est dans un lieu public. Je pense encore pouvoir faire mes courses sans pour autant passer pour un stalkeur!"

J'ouvris la bouche mais la referma immédiatement car je n'avais aucune réplique qui aurait pu me faire reprendre l'avantage. Toujours en face de moi mon voisin avait toujours ce sourire plaqué sur son visage. La situation avait l'air de l'amuser. Tout à coup je me rendis compte que je ne connaissais toujours pas le nom de mon voisin. Mais je ne voulais pas lui demander directement, il penserait que je m'intéresse à lui, ce qui est totalement faux. Alors pour paraître la plus désintéressée possible, je pris mon air le plus mauvais et lui lançai:

"Oh et puis de toute manière je ne vais pas perdre mon temps avec une personne qui ne prend même pas la peine de donner son prénom!"

Son sourire s'agrandit. Ce garçon affichait toujours un sourire ou quoi?

"Ah ben tu sais si tu voulais connaître mon prénom, tu aurais pu me le demander directement"

"Quoi?...Alors là tu te méprends complètement mon cher, je ne m'intéresse pas..."

Je fus coupé dans mon flot de mensonges par cet étrange garçon.

"Mon nom est Sean..."


***

La suite au prochain chapitre...

Le prix pour vivre à ses côtés (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant