Birthday Girl

She's the one.

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Trois. Puis deux. Et maintenant plus qu'une seule minute à attendre. Lisa tournait en rond depuis déjà dix minutes dans sa maison. Elle attendait patiemment cet instant où l'horloge retentirait, plongeant cette journée banale dans le néant. Après tout, une journée n'était qu'une simple journée où les secondes défilaient plus vite que les moments en eux-mêmes.

Enfin minuit, le symbole d'un changement.

Elle se leva de la chaise qu'elle avait emprunté quelques minutes plus tôt et, ses yeux se fermant, bailla. Elle n'attendait la visite de personne aujourd'hui, ou bien même un appel, pourtant cette journée aurait dû être riche en émotions. Ses amis avaient peut-être oublié son anniversaire, ou bien dormaient-ils tous. Peut-être qu'elle n'était pas aussi importante à leurs yeux... À ses yeux...

Elle ne voulait pas y croire. Son ami l'appréciait, elle en était certaine. La jeune femme connaissait Jongin depuis déjà quelques années et les deux s'étaient liés d'amitié très rapidement. Il symbolisait tout ce qu'elle cherchait chez un homme, chez un ami et un amant. Bien qu'elle ne l'eut jamais dit, Lisa pensait qu'elle ne méritait pas d'être l'amie de quelqu'un d'aussi bien. Le coréen la rendait heureuse, tant qu'elle en oubliait tous les petits problèmes de la vie à ses côtés. Ils partageaient de nombreux centres d'interêt communs, et la complicité se ressentait sans problème.

Elle espérait le voir, au moins aujourd'hui, c'était son anniversaire et même si cela n'était qu'un rêve elle espérait qu'il devienne son cadeau d'anniversaire.

« Déjà une heure du matin, je ferais mieux d'aller dormir... » soupira Lisa, passant une main dans ses longs cheveux bruns qu'elle avait démêlé auparavant.

Elle s'était déjà faite à l'idée qu'elle ne recevrait pas de messages pour son anniversaire, et encore moins d'appels. Elle se résigna à aller se coucher, le cœur lourd et inquiet.

« Peut-être que demain sera une belle journée » murmura-t-elle avant de lâcher prise et de s'endormir.

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De son côté, Jongin faisait les cent-pas dans la pièce qu'il occupait avec son ami, Jongdae. Anxieux, il restait distant et regardait uniquement son téléphone qu'il ne faisait qu'éteindre et allumer, une méthode pour se calmer qui ne marchait pas réellement. Et si elle le détestait à présent ?

« Calme-toi et respire, mec, on dirait que tu vas mourrir dans quelques secondes. Tout va bien se passer, je te l'assure. »

Cependant, le danseur ne se calmait pas. Il ressentait une douleur dans la poitrine, comme si il se doutait de la douleur que son amie rencontrait. Il ne pouvait pas lui faire cela, et bien qu'il ne la connaissait que depuis quelques années il la considérait comme sa meilleure amie, la meilleure rencontre qu'il avait faite dans sa vie.

« Je ne veux pas la perdre... » murmura Jongin, regardant Chen d'un œil presque apitoyant, espérant qu'il puisse l'aider.

« A force, on finirait par croire que tu l'aimes... mais ce n'est pas le cas, n'est-ce pas? »

Il ne répondît pas et se contenta d'hocher la tête, en cachant le sourire qu'il avait depuis l'expression de son nom. Il aimait son sourire, le doux sourire qu'elle semblait revêtir à chaque fois qu'il était dans les parages. Il aimait les courbes sensuelles de son corps lorsqu'elle bougeait et la manière qu'elle avait de bouger ses cheveux afin de dégager son doux visage. Il aimait son rire, qui embaumait la pièce ainsi que les cœurs et qui le rendait faible jour après jour. Peut-être l'aimait-il, mais serait-il capable de se l'avouer ?

Une pensée traversa son esprit et il s'arrêta.

« Jongdae, tu peux m'aider ? »

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Elle avait noté l'heure. Une heure trente-quatre. Le bruit de la porte qui semblait être toquée à maintes reprises l'avait réveillée et elle fut obligée de grommeler, tant elle aimait son sommeil. Qui pouvait bien être là, à cette heure-ci, prêt à frapper de toutes ses forces sur une pauvre porte qui n'avait rien demandé ? Ce devait être une blague, ou bien quelqu'un de beaucoup trop énergique qui souhaitait simplement agacer la jeune brune qui enfila un léger gilet sur ses épaules avant d'aller observer la présence par l'œil de bœuf de la porte. Elle fut surprise de le voir ici, la tête baissée, visiblement mouillé par la pluie qui fracassait les fenêtres de la maison d'un bruit sourd.

« Jongin, que fais-tu ici ? » demanda-t-elle d'une petite voix, presque endormie.

Elle vit le jeune homme jouer avec ses mains et son regard se relever vers les yeux de la jeune fille, un sourire esquissé sur son visage. Il semblait sincèrement nerveux et Lisa ne comprenait pas pourquoi. Il n'y avait aucune raison d'être aussi angoissé de sa présence.

« J-J-... Je t'aime Lisa » lâcha-le jeune homme, balbutiant comme un bambin gêné.

Lisa n'eut pas le temps de répondre que le jeune homme se justifia.

« Et merde... Je... Joyeux anniversaire Lisa ! Je sais qu'il est tard et que cela ne se fait pas mais... Je souhaitais être le premier à te le souhaiter... »

Le jeune homme, finissant sa phrase avec une difficulté extrême, avança sa main vers la jeune femme et lui tendit un bouquet de roses rouges, fraîches, ce qui mit des doutes sur les plans de Jongin. Comment avait-il pu trouver des roses fraîches à cette heure-ci ? Et pourquoi était-il venu à cette heure-ci ? Il devait se moquer d'elle... Jamais il ne pouvait l'aimer...

« Kai... pourquoi fais-tu cela ? » murmura-t-elle d'un souffle presque inaudible.

« Je... Je voulais te rendre heureuse, je voulais rendre celle que j'aime heureuse. »

« Alors ce n'est pas une blague, le fait que tu m'aimes ? » Lisa semblait choquée mais presque ravie de ce changement de situation. « Comment aurais-je pu avoir l'homme de mes rêves ici, à une heure du matin, c'est une blague, je vais me réveiller. »

Jongin rit d'un rire singulier et lui sourit, tout en approchant sa main de sa joue pour la caresser. Elle était douce, trop douce pour être réelle. Le coréen hésita et, ne voulant pas brusquer sa bien-aimée, la questionna du regard.

« Embrasse-moi idiot, embrasse moi comme si c'était la fin du monde. »

La douleur laissa place à une douceur presque sucrée et les deux amants se laissèrent à un baiser délicat, presque charnel. Ce qui s'annonçait comme l'un des anniversaires les plus ennuyeux pour Lisa se transforma en consécration, presque révélation pour elle. Elle était enfin heureuse, heureuse avec lui.