- À mort ! Ils doivent tous mourir !
C'est ainsi que les habitants de ce pays, du nom de Danfer, pensent de ces personnes différentes d'eux : rejoindre leurs places auprès du diable en enfer.
- Là il y en a un autre !
- Et bien, c'est une bien belle récolte aujourd'hui. Je crois bien qu'on en a enfin fini avec eux.
- Oui chef, ce sont bien les derniers.
- Non Lewis pas encore.
- Qui d'autre alors ?
- Tu le sais très bien.
Il dégaina son arme à feu et tira une balle entre les yeux de son acolyte et meilleur ami.
- C'est tellement dommage Lewis, tu étais vraiment un bras droit d'exception. Andrew, tu prends sa place à partir de maintenant.
- Très bien chef !
Cet homme, le chef de ce pays, était vraiment un être sans pitié. Dans ses veines coulait le sang des Fitzalan, une dynastie impitoyable qui n'hésite pas à tuer, même leurs propres membres, les personnes qui n'ont pas les mêmes idéaux qu'eux. Il fait perdurer une chasse à l'homme lancée il y a bien longtemps de ça par son arrière grand-père, et à laquelle tout les habitants y participe : l'éradication totale des homosexuels. Et aujourd'hui il a réussi à y mettre fin en capturant les derniers survivants.
- C'est l'heure ! Le chef Arnal est de retour !
- Ça veut dire qu'il en a enfin fini avec ces erreurs de la nature.
- Gloire au chef ! Gloire au chef ! Gloire au chef !
Arnal avançait sous les acclamations de la foule comme un vainqueur en trainant ses prises enchaînées par les mains à sa monture. Il se sentait comme un dieu, il était vénéré comme un dieu et il en profitait. Il faisait ce qu'il voulait, on ne lui disait rien. Il attrapa une femme se trouvant devant lui et la pressa contre son corps.
- Tu me rejoindras quand ce sera fini, j'ai besoin de relâcher toute la pression.
- Oh merci de m'avoir choisie Arnal, je ferais en sorte que vous soyez complètement vidé.
- C'est bien ma jolie.
Il lui palpa la poitrine avant de la repousser à sa place. Ils arrivèrent sur la place centrale où était déjà installé le destin de ces pauvres gens. Des chaises, des hommes armés, ils se préparaient pour une exécution publique. Les prisonniers remuèrent dans tous les sens afin de s'échapper mais un coup de feu leur fît cesser tout mouvement.
- Allons, à quoi cela sert de faire ce vacarme ? Vous allez mourir dans tout les cas.
- Va te faire mettre Arnal !
- Tu veux pas plutôt dire «Mets la moi Arnal» ? Parce que il y a quelque chose que je vais te mettre.
Il prit l'arme des mains de son soldat et lui tira une balle dans chaque jambe.
- Voici un avant-goût de ce qui vous attend.
Le pauvre homme hurla à la mort et tous étaient paniqués. Les hommes installèrent les prisonniers sur les chaises et les attachèrent. Arnal s'avança sur l'estrade et commença à parler.
- Mesdames et messieurs, comme vous le savez si nous sommes réunis aujourd'hui sur la place c'est pour une excellente nouvelle. En effet nous avons enfin capturés les derniers êtres abjectes qui polluaient notre beau pays. Ils vont enfin pouvoir retourner d'où ils viennent. Messieurs, si vous voulez bien vous mettre en place pour le bouquet final.
Les soldats se mirent en joue face aux futures victimes en attendant le signal de leur chef.
- Il faut que tu survives Grégoire, va-t'en loin d'ici !
- Feu !
Les balles fusèrent dans l'air, décimant toutes les personnes visées. Mais un lourd silence se fît entendre à la suite de cette fusillade. Tous regardaient Arnal. Ce dernier bouillait de l'intérieur, comment aurait-il pu en louper un alors que chaque recoins avaient été fouillés ? C'était impossible, inconcevable.
- Trouvez moi ce Grégoire immédiatement, il ne doit pas vivre !
Tapit dans l'ombre de la foule, un jeune homme avait assisté à la scène avec effroi. Mais il avait entendu le dernier message de son ami à son égard : «Tu dois survivre». Il savait ce que cela signifiait, il savait qu'il n'y avait aucune possibilité de faire marche arrière. Il était le dernier.
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The Last One
Mystery / ThrillerDans un pays dans lequel une chasse à l'homme, lancée depuis des générations, dure encore aujourd'hui. La traque des homosexuels est sans pitié. Ils sont pourchassés sans relâche jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun. Mais aujourd'hui il en reste t...