Chapitre 11

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Mon réveil sonne : 7h
J'ai mal dormi cette nuit. Je n'ai pas envie d'aller en cours. Je me demande comment ça va se passer avec Ryan. J'aimerai qu'il me dise qu'il s'est trompé dans ce qu'il a dit, qu'il serait capable de rester avec moi malgré tout...
Il ne faut pas que je me fasse de faux espoirs.

Je me lève de mon lit et pars me doucher.
Ensuite, je reviens dans ma chambre, allume mon téléphone et descends pour prendre mon petit déjeuner.

3 appels manqués. 17 messages.
Tous de Ryan.

Il me supplie de le rappeler etc...

7h45.
Je prend ma veste et pars de chez moi.
Pendant le trajet de chez moi au lycée, je réfléchis à comment va se passer la journée.
Je stresse un petit peu.

"Tout va bien se passer Louise, t'inquiète pas. Stress pas pour rien."

Arrivée au lycée, je m'empresse de trouver Marie et de tout lui raconter. Elle est du même avis que moi.

La sonnerie du dernier cours de la journée retentit. Enfin! Je n'aime pas le mardi. Aucune heure de perm et que des matières bien chiantes.
Je n'ai pas vu Ryan de la journée, je suis à la fois soulagée et déçue.

Arrivée chez moi, je décide de l'appeler.
Il ne répond pas. Je l'appelle plusieurs fois mais je tombe toujours sur la messagerie.

Je décide donc de lui envoyer un message.

Moi : Pourquoi tu n'es pas venu en cours ?

2 heures plus tard, aucune réponse de lui.

Moi : Ryan !!? T'es là ? Tu me fais la gueule ?

Il ne me répond toujours pas. Je commence à m'inquiéter. J'ai un mauvais pressentiment. Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave ?
Non, si ça se trouve, il est juste malade et il se repose. Ou peut-être me fait-il juste la gueule.

Moi : J'espère que tu vas bien et que tu ne m'en veux pas. Envoie moi un message dès que tu peux.

23h.
Je décide d'aller me coucher, toujours aucun signe de vie de la part de Ryan.
Puis, mon téléphone sonne. Ryan.
Enfin !

Moi : Je commençais à m'inquiéter Ryan ! Qu'est-ce que tu faisais ?

Ophélie : Bonjour Louise, c'est Ophélie, la maman de Ryan.

Elle avait une voix légèrement tremblante.

Moi : Euh, bonjour Ophélie. Que se passe-t-il ? Ryan va bien ? Je peux lui parler ?

Ophélie : Non, je suis désolé. Il a eu un accident avant-hier soir avec un ami. Il est actuellement à l'hôpital.

D'un coup j'ai ressenti une sensation bizarre et horrible traverser mon corps entier.

Moi : C'est grave ? Il va s'en sortir ? Il s'est fait opérer ? Il est dans le coma ?

Tout se chamboulait dans ma tête.

Ophélie : Je suis désolé, je vais y aller. Je suis fatiguée. Depuis lundi je suis là à attendre qu'il se réveille.

Moi : Excusez-moi. Pourrais-je seulement savoir le numéro de sa chambre ? J'aimerais aller le voir dès que j'ai le temps si ça ne vous embête pas

Ophélie : Oui, c'est le numéro 173

Moi : Merci beaucoup. Bon courage

Ophélie : Merci, au revoir

J'avais envie de pleurer, mais ça ne voulais pas sortir. J'étais sous le choc.

Que s'était-il passé ? Un accident de quoi ? Et avec quel ami ? Comment allait son ami d'ailleurs ?

Je n'arrivais pas à dormir. J'y pensais trop.
Puis, des larmes ont commencé à couler sur mes joues. Je me suis mise à pleurer comme pas possible. J'étouffais les bruits avec mon oreiller pour ne pas que mes parents m'entendent. Je ne veux pas les inquiéter.

Le lendemain, je me suis réveillée avec une boule au ventre.
Juste une matinée à tenir et je pourrai aller à l'hôpital.
Je n'étais pas du tout motivée à aller en cours.

La matinée passa donc très lentement.
Je me suis fais remarquer plusieurs fois car je ne suivais pas les cours.

A la fin des cours, je suis parti directement du lycée. Je ne voulais pas perdre de temps à manger au self.

J'ai pris un bus qui m'emmena devant l'hôpital.
Mon cœur battait de plus en plus.

J'entrai dans l'hôpital, je ne me rappelai plus du numéro de chambre de Ryan (sûrement a cause du stress). Je me suis donc dirigé vers l'accueil et ai demandé le numéro en donnant le nom et prénom.

Devant la porte se trouvait Ophélie et des infirmiers. Ils devaient vérifier quelque chose, je n'ai pas trop compris quoi, donc il fallait attendre dehors.

Puis, j'ai enfin pu rentrer dans la chambre.

Ryan avait quelques égratignures.
Mais rien d'autres de cassé. Le seul problème c'est qu'il ne s'était toujours pas réveillé. Et ça me faisait très peur.

J'espérais qu'il se réveille mais non, rien.
Je suis restée à ses côtés jusqu'en début de soirée. Je suis rentrée chez moi le cœur lourd.

Je me persuadait qu'il allait se réveiller dans pas longtemps mais j'étais également effrayée. Je ne m'imaginais pas une fin comme ça, aussi brusque...

Deux semaines passèrent et toujours pas de bonnes nouvelles.
Ryan était encore dans le coma.
Je venais le voir tous les jours après les cours.
Et passais mon weekend à ses côtés (enfin je laissais quand même sa famille le voir, je n'y allais que quand personne n'y était pour ne pas les déranger).
En deux semaines, mes notes avaient beaucoup chuté.
Mes parents m'expliquaient que même si c'est dur, il ne fallait pas que je relâche tout. Mais je n'y arrivais pas. C'était trop dur.
J'étais comme morte intérieurement.

Quand allais-t-il se réveiller bordel ?!
L'attente était insupportable.

Les mois passèrent, très lentement. Et toujours aucun réveil. 

Les médecins parlaient de le débrancher. Cette idée me rendait tellement triste. Le débrancher, c'est choisir qu'il ne vive plus. C'est-à-dire plus de Ryan, à jamais.

C'est aux parents de Ryan de choisir, je ne pouvais rien faire, rien dire. 

Je commençais à me préparer à une très mauvaise nouvelle. Au moment où ses parents décideraient que c'est la fin.

Mes parents ont refusé l'offre de mutation. Pour que je restes au près de Ryan. Mais je savais que si tout ça était fini, ils décideraient de partir. Alors tout serait réellement finis.

Je voyais mon monde s'effondrer...

LouiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant