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Mon caractère était tellement fort et j'ai trop la langue de ma poche qu'il était trop difficile de trouver quelqu'un qui pouvait me supporter ne serait-ce que, pour cinq minutes.

Je ne voulais pas changer parce que j'avais toujours été comme ça.J'étais quelqu'un avec une honnêteté brutale et qui ne s'attendait pas à moins des gens.On reçoit ce qu'on donne.

L'accident qui datait d'une semaine plus tôt m'avait énormément troublé au début parce que Kiyan et sa phrase ne me sortaient pas de la tête.La police avait investigué et je redoutais.Il y avait quelque chose chez cet homme qui me disait qu'un meurtrier était libre sur ces rues et ça me préoccupait.

Un mardi après-midi, j'étais resté à l'hôpital pour manger vingt minutes.

Et juste alors que je commençais à oublier cette histoire de Kiyan et de Sabri,le loup est venu en personne pour me voir.

-Si c'est pas ma hlel en ambulance!

Je me retourne et je vois cette imbécile de Sabri.

-Alors comment ça va mon amour?dit-il en s'assoyant à côté de moi.

-Qu'est ce que tu veux?

-Quand je te vois, ça me rend tellement heureux si tu savais

Je savais qu'il me piquait pour en retirer une réaction.

-Et moi ,tout ce que je vois quand je te regarde c'est Sabri dans la série H et ce n'est pas un compliment crois moi.

Il commence à rire.

-Bon, je sais que pour beaucoup je peux avoir l'air d'un con ou que tout ce que je fais c'est de manger des beignes et donner des contraventions,mais Miss.coucous-Mama, je fais bien plus que ça.Ils ne m'ont pas pris pour rien à l'académie.Alors,je vais te poser la question une seule fois et ce sera ta chance de faire un impact sur cette « injustice » que tu détestes tant et tu vas me dire ce que le mec t'a dit quand tu l'as ranimé.

Et là j'ai compris que j'avais affaire à un con qui avait l'air d'un con,mais qui était malin et observateur.
J'ai décidé de jouer à son jeu.

-J'ai des tas de patients dans une journée surtout que je ne dors pas la nuit puisque je travaille.Oui mes parents me laissent sortir.Je ne me souviens pas de ce qu'il a dit c'était rien de particulier sinon je m'en souviendrais.C'était, je crois, un mélange de «Oh mon Dieu » et «qu'est-ce qui se passe? »

– Mais tu ne dirais pas qu'il est suicidaire  par ce qu'il a dit quand tu l'as réanimé?

Il fallait que ça ait l'air d'un accident Amra! Alors, je jouais le jeu.

– Non, il avait l'air reconnaissant d'être en vie. Enfin, je crois.

– D'accord Amra.

Il plissa les yeux et commença à marcher.

– Amra?

Je lève ma tête.

– Les freins de sa voiture étaient coupés, dit-il en faisant un regard perçant. Si perçant que je regrettais un moment de ne pas tout lui avoir dit.

Je mettais sûrement une partie de ma carrière en jeu, mais pourquoi j'avais l'impression que cet accident allait me suivre ?

Le temps d'un accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant