Cinq mois plus tard... - Mars 2018.
Point de vue externe : Omniscient.
Ils étaient assis dans une table discrète de ce café du centre-ville parisien. Le café de la petite blonde fumait encore, tandis que le verre de Martini de l'homme était déjà à moitié vide. Tarik, légèrement grimé pour ne pas qu'on le reconnaisse, d'une casquette et de lunette de soleil teinté, était sidéré. Il ne pensait pas la revoir, et surtout pas comme ça. Si ça, ce n'était pas le destin. D'un côté, il était heureux de la revoir, ça devait bien signifier quelque chose. Mais autre chose était à prendre en compte, et pas des moindres. Autre chose de particulièrement important.
Retour en arrière de quelques heures...
Point de vue interne : Tarik.
Il fait froid, sa casse les couilles. A chaque fois que j'me pèle les couilles sur Paris, je regrette le soleil du Mexique. Je marche, depuis un moment, pour m'aérer l'esprit. Mais là je suis plus en train d'attraper la crève qu'autre chose. La marche pour l'inspi', on va éviter quand il fait négatif dehors. Je souffle, le visage à moitié caché par mon cache-cou, et repère le petit café où on a l'habitude d'aller avec les qlf. Sa me rappelle tout de suite le jour où la photo de Nabil et Nahla étaient sortis sur les réseaux, on avait emmenés la petite ici. Je souris en pensant à ce souvenir, pourtant pas très heureux. La petite avait faillit nous faire une crise cardiaque, heureusement que Nabil était là.
Nabil... il c'est passé trop de trucs. Je vois bien qu'il n'est pas remis des événements d'il y a quelques mois, et il ne veut pas m'en dire plus. Quand il est rentré de l'île Maurice, il a juste jeté sa valise dans l'appartement en me disant « C'est finis. »
Et maintenant ? Je préfère même pas y penser. C'est devenu l'ombre de lui-même. J'le reconnais plus, et j'suis aussi perdu que lui parce que je sais pas quoi faire. J'arrive même pas à joindre la fille, histoire d'en savoir plus.
Tous les jours, j'y pense au moins une fois. cette petite love story entre lui et cette inconnue... peut-être que c'était trop fou pour que sa puisse continuer. Lui-même l'a dit, il est condamné à baisé des groupies.
« - Ho ! c'est Ademo de PNL ! »
Je me fais reconnaître par un petit groupe de gamins. Je prend des photos, et prend un ton familier pour leurs dire de se faire discret et de pas diffuser l'info à tous le quartier que j'suis ici. Ils jurent sur tout ce qu'ils connaissent, mais bon. Je crois que je vais aller me prendre un petit remontant dans le café, histoire de pas me faire cramer et surtout pour me réchauffer.
J'avance rapidement, pour ne pas engourdir mes jambes. La rue m'a l'air déserte, on est dimanche en fin d'après-midi. J'avance tellement vite que je fonce dans quelqu'un, de visiblement plus petit. Putain, heureusement que je me suis freiné, j'allais l'expédier sur Uranus !
« Désolé mad... »
Elle -parce qu'il s'avère que c'est une raclie- lève sa tête à l'entente de ma voix, les yeux ronds. Ses yeux... je beug comme elle. Elle ? Mais c'est ?!
Point de vue interne : Nahla.
C'est vrai que j'aime passer par cette rue, juste pour pouvoir voir ce petit café où j'ai été avec les deux frères. Tout comme j'aime me poser, comme avant, chaque soir, dans le square. J'aime me remémorer ce qu'ont été les plus beaux moments de ma vie, après tout. Comme si... oui, comme si je ne voulais pas oublier. En réalité, je ne veux décidément pas oublier. Il y a un futur, mais je ne le veux pas sans ses souvenirs. Et j'aurais pu sombrer dans les abysses du désespoir si je n'avais pas eu ce cadeau du ciel...
Je dois aller chez Kawtar, sa fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Je me suis beaucoup isolée après l'épisode de l'île Maurice, je fais des apparitions à la fac uniquement pour mes partielles et mes TD, j'étudie toute seule chez moi un maximum.
Le froid est dévastateur, ce mois de Mars. J'essaie de m'imaginer sur le sable blanc mauricien, mais impossible, la réalité glaciale est trop violente. J'avance le plus vite possible, tête baissée, emmitouflée le plus possible. Maman y veille d'ailleurs ; elle est sans cesse derrière moi maintenant. Mon frère, par contre, ce n'est pas pareil. Notre relation s'est détériorée, il s'est détaché de moi, comme si il m'en voulait. Il a raison quelque part ; je m'en veux aussi, de ne pas avoir été à la hauteur.
J'avance tellement à l'aveugle, baissant ma tête le plus possible pour capter la chaleur de mon écharpe que je rentre dans quelqu'un. Grand, massif, un torse dur qui me réceptionne de justesse. J'ai une montée de frayeur d'un coup, effrayée par l'idée d'avoir mis en danger ce que je porte avec moi. Mais il s'est arrêté à temps pour ne pas m'emporter dans son élan.
« - Désolé mad... »
Je lève automatiquement la tête quand j'entend cette voix trop familière. Bon sang ! Cela fait tellement longtemps. Tarik. Tarik est en face de moi. A peine reconnaissable, sous son cache-cou et ses lunettes de soleil alors que le soleil est loin de briller. Je dois le regarder de la même façon que lui me dévisage ; ses yeux, comme des soucoupes, derrière les verres teintés. Je souris, sincèrement heureuse de le revoir.
« - Salut Tarik. »
Il reste d'abord silencieux, encore un peu sous le choc de cette rencontre atypique, puis souris à son tour. Un sourire malicieux, complice, digne de Tarik, comme si on s'étaient vus hier lors d'une joyeuse partie de poker.
« - Wesh la poupée. Sa fait un bail. »
Retour au présent.
Point de vue externe : Omniscient.
Ils étaient assis dans une table discrète de ce café du centre-ville parisien. Le café de la petite blonde fumait encore, tandis que le verre de Martini de l'homme était déjà à moitié vide. Tarik, légèrement grimé pour ne pas qu'on le reconnaisse, d'une casquette et de lunette de soleil teinté, était sidéré. Il ne pensait pas la revoir, et surtout pas comme ça. Si ça, ce n'était pas le destin. D'un côté, il était heureux de la revoir, ça devait bien signifier quelque chose. Mais autre chose était à prendre en compte, et pas des moindres. Autre chose de particulièrement important.
C'était ce pli en dessous de sa poitrine, cette élasticité forte du pull en laine de Nahla. Oui, il ne rêvait pas, le ventre de la jeune fille était bel et bien rond. Quand il releva les yeux sur le visage de la blonde, elle le regardait déjà en souriant. Il lui posait la question silencieusement. Elle ferma alors les yeux et répondit tout simplement :
- Oui.
——
Voilà les filles, le tome 3 ! Je vous ai fait attendre parce que personne ne m'a renseigné sur des comptes qui font des covers ! Sa vous apprendra à me mettre des vents, haha. J'espère que vous serez toujours là, et surtout que la tournure des événements va vous plaire ! De gros bisous, passez de joyeuses fêtes pour ce qui fête Noël !
Paix à vous
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③ Jusqu'au dernier gramme
FanfictionUnvendredi présente : Tome III, Jusqu'au Dernier Gramme. Les situations de ce récit étant purement fictives, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. Toute représentation ou re...