Chapitre 5

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-Sandra !
Cette voix m'était familière, c'était celle de mon père.
-Papa !

Il sortit rapidement de sa voiture, qu'il ne prit même pas la peine de garer correctement.

-Dans mon sac cherche ! Criais-je de toutes mes forces à mon paternel.

En voyant la corpulence du jeune homme qui m'agrippait, mon père préféra faire ce que je lui disais au lieu de se battre face à lui.

-Pourquoi t'as une bombe Lacrymogène dans ton sac ? Me questionna mon père lorsqu'il trouva l'objet.  

-Tu penses que c'est le moment de discuter de ça ? Répliquai-je.

Mon papa suite à ces belles paroles, utilisa la bombe. Il la mit directement dans les yeux du voyou qui poussa un hurlement.

-Rentrons Sandra !

Je le suivis jusque la voiture sans un bruit. Le trajet resta silencieux, je n'avais pas envie de lui raconter mes mésaventures du soir.

Lorsque nous fûmes arrivés, j'adressai un "salut" de la tête à ma mère puis je m'enfermai dans la salle de bain en prétextant que je n'avais pas encore été me laver.

Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps, je me mise à pleurer.

Mon téléphone se mit à vibrer, c'était un numéros inconnu.

"C'est qui ?" Fis-je, d'une voix sanglotante.
"C'est Peter" Je ne répondis pas, je savais qu'il allait me parler d'Arthur et je n'avais pas l'envie d'en entendre un seul mot là dessus. 

"Je voulais te reparler de ce que je t'avais dit quand j'étais venu chez toi"

"Ce n'est pas le moment " Lui répondis-je.

"S'il te plait, je ne pense plus qu'à toi, je suis fou de toi ! Sandra écoute moi"
"Laisse moi tranquille Peter"

Je raccrochai, j'en avais marre de parler de choses qui ne m'intéressaient pas.
Je me mis en pyjama directement après avoir décroché et éteins par la même occasion mon téléphone.

Pourquoi je n'ai pas pu être intelligente comme tout le monde et ne pas doubler ? Pensais-je.

Je ne m'étais jamais rabaissée de ma vie, je me suis toujours considérée comme quelqu'un de quasiment parfaite mais à cause de ce qui s'est passé ce soir, je suis au plus mal.

"Si seulement je n'avais pas été à cette fête.
Si seulement je n'étais pas sortie avec Arthur. Si seulement j'avais raté le bus, le jour où j'ai rencontré Arthur pour la première fois."
Me répétai-je en boucle dans ma tête.

Ces paroles résonnaient presque comme une mélodie. Pendant des heures je restai dans mon lit à me lamenter sur mon sort alors que j'aurais mieux fait de me venger d'Arthur et j'en avais l'envie, je voulais qu'il souffre comme j'étais en train de souffrir.

-Sandra ça va ? Dit une douce voix qui résonna dans ma chambre. Cette voix était celle de ma mère, elle savait quand j'allais mal et là elle en était persuadée. C'était la vérité j'allais mal.

-Oui. Répondis-je brièvement.
J'aurais voulu tout lui raconter, comme au bon vieux temps, l'époque où je ne me souciais ni de comment les gens me voyaient ni même de comment j'étais habillée.

-Tu peux me le dire si tu as un problème.
-Je n'en ai pas maman.
Je lui mentais et je n'aimais pas ça mais je n'avais pas envie qu'elle se mêle de les histoires avec Arthur.
-Tu te fais harceler ? Me demanda-t-elle.
-N'importe quoi ! j'ai une tête à me faire harceler Maman ?
-Il n'y a pas de tête, tout le monde peut se faire harceler.
-Si y'en a une, il faut qu'elle soit moche.

Changement de rôlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant