No boyfriend no problem

CHAPITRE 40

C'est moi ☀️ Oui, je suis toujours vivante, vous avez vraiment pensé que je vous abandonnerais ? Faites moi confiance un peu 🙄 Le chapitre 40 est enfin la, bonne lecture *humhumsortezlesmouchoirshumhum* 🌈
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Et maintenant, je me demandais : si un deuil ressemblait à ces vingt dernières minutes, aurais-je la force de vivre de la sorte encore longtemps ?

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Un jour, la mort demanda à la vie :
" Pourquoi les humains t'aiment tant, et moi me détestent ?"
À cela, la vie répondit :
" Parce que je suis un merveilleux mensonge, et toi la triste réalité"

La réalité m'avait frappé de pleine face. Sans prévenir. Sans amortir le choc. Elle m'avait acculée au bord du précipice, avant de me pousser dans le vide, sans parachute, sans rien. Pendant un moment, j'avais pensé pouvoir voler. Mais j'avais fini  par heurter le sol. Et ça faisait mal, très mal.

Je n'avais jamais cru en Dieu. J'avais vécu trop de malheurs dans ma vie pour penser qu'une quelconque personne ayant de véritables intentions bienveillantes était là-haut.

Cependant, à ma place, dans ma situation, même un fervent croyant aurait renoncé à la foi.

Cela faisait à présent cinq jours. Cinq putains de jours, que j'avais arrêté de vivre. Oui, je respirais. Je mangeais. Je dormais. Je pleurais. Mon corps était bel et bien vivant, je ressentais toujours la douleur. Mais mon esprit, mon âme, elle, ne l'était plus.

Je soupirai, avant de fermer d'un geste sec le petit carnet que je tenais dans ma main. Je le posai sur ma table de chevet, puis me rallongeai sur mon lit. Sur le dos, la tête en arrière, je contemplai le plafond de ma chambre, qui était depuis quelques temps mon repère principal. J'en sortais très peu.

Je tournai la tête sur le côté. Depuis ce fameux jour, j'occupais mes journées en retranscrivant par écrit tout ce qui me passait par la tête. Mes émotions, mes pensées. Cela me permettait d'extérioriser.

Ces quelques jours avaient été une rude épreuve. J'avais affronté la solitude du mieux que je pouvais.

Mes amis ne cherchaient pas vraiment à me parler. Chacun était perdu dans ses pensées, ses souvenirs. Nous déambulions dans la maison, absents. Elle nous paraissait vide.

Pas seulement à cause de l'absence de mes parents. Ethan et Josh n'étaient pas la non plus. Après la mort de mes parents, ils étaient directement parti au QG des Bloods, pour régler les histoires d'héritage, et de transmission du pouvoir. Et oui, Ethan était le descendant direct de mon père, ce qui faisait de lui le nouveau chef du gang. Josh avait tenu à l'accompagner, il ne voulait pas le laisser partir seul, avec l'état émotionnel dans lequel il se trouvait.

Je n'arrivais pas vraiment à me faire à l'idée. Mon frère, allait devenir le chef des Bloods, si il ne l'était pas déjà.

Les deux hommes devaient revenir aujourd'hui. J'attendais leur retour avec appréhension, et impatience. À présent, Ethan avait de grandes responsabilités. Mais il était encore si jeune... Mon père avait pris la tête du gang à plus de trente ans, et lui lui succédait à seulement vingt ans. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il endosserait ce rôle à merveille, ce qui m'inquiétait réellement, c'était le danger qu'il encourait.

Être chef d'un gang aussi réputé et envié qu'était le notre n'était pas synonyme de sécurité. Au contraire, les tentatives d'enlèvement sur mon père avaient été nombreuses. Je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer les pires scénarios. Des agressions, des tentatives d'enlèvement, des demandes de rançon, peut être même des tentatives d'assassinat. Le quotidien d'un chef de gang n'était pas de tout repos. Moi-même, en tant que fille, et à présent sœur, j'étais déjà une cible privilégiée.