Mots d'elle

Le sentiment d'être vide, c'est ce que je ressens.

Chaque battement de cœur est un supplice.

Il m'arrive de sourire seulement lorsque je pense aux bons moments que nous avions partagé ensemble. Il est parti et ne reviendra jamais, je ne m'en rends compte qu'aujourd'hui. La seule façon pour moi de le revoir est de m'en aller, de le rejoindre. Je ne vis plus sans lui, mon corps tout entier me fait terriblement mal.

Si tu m'entends de là où tu es, vivre est devenu tellement douloureux pour moi depuis que tu n'es plus là ! Si tu savais, j'aimerai tant te retrouver. Je n'ai plus rien à faire ici, j'offre ma vie à n'importe qui ! Je veux juste partir, et ne plus jamais, au grand jamais revenir. Par pitié, viens me chercher !

Je suis trop faible et bien trop vieille pour tout, je n'ai plus le courage ni la force, j'ai fini mon temps. Je n'en peux plus, je ne veux plus être une personne comme toutes les autres, je me sentais unique à tes côtés, mais maintenant que tu n'es plus là, je ne suis plus rien.

Je rêve d'être en train courir sur un chemin de béton au milieu de la nature, d'être entourée d'arbres et de fleurs de mille et une couleurs, et lorsque j'atteindrai enfin le bout de cette route, une lumière blanche apparaitra tout en éblouissant les alentours et en illuminant mes yeux et je serai emportée dans un autre monde bien meilleur que celui-ci, où je pourrai te voir devant moi, nous serions fous amoureux, rien ni personne ne pourrait nous séparer et nous vivrions ensemble pour l'éternité.

C'est dingue et inimaginable c'est vrai, mais c'est le seul petit espoir qui me maintiens et qui me fait rester ici. La planète m'effraie de plus en plus tu sais, c'est une horrible sensation qui me hante et qui me rend incontrôlable. Tous les soirs je m'assoie à la fenêtre et j'observe le ciel, qui est si grand et si impressionnant. Peut-être es-tu une de ces étoiles qui brillent dans l'univers ? Ne vois-tu pas ma détresse, l'enfer que je vis là ? Je t'en supplie, sauve moi !

Et comme à chaque fois, les larmes coulent le long de mon visage ridé et abimé en finissant leur course sur la robe que je tiens dans les mains, celle que tu m'as offerte lorsque nous étions jeunes.