Courbant l'échine,
Face à cette vague fine,
De désespoir hurlant,
Avançant silencieusement.Dans la vile illuminée,
Je déterre les regrets inachevés,
Ternissant un peu plus le jour,
Assombrissant ce qui est l'amour.Maintenant on oublie d'aimer.
Parfois même de respirer.
On attend que cela se passe,
Que les problèmes se cassent,
Que notre triste vie se tasse,
Parcequon est si lasse.Lasse de se lever,
Chaque matin.
Lasse de répéter,
Qu'on est des gens biens.On se dit de faire attention.
Alors on prend des résolutions.
Pendant que l'eau ruissèle,
On pense fort à elles.On oublie le "je",
Le remplaçant par "nous" ou "on"
Mettant en place des stratèges,
Pour limiter nos émotions.Car les généralités sont si réconfortantes,
Comme cette chaleur errante,
Et cette odeur enivrante.Cette odeur de bonheur,
Par la réussite ou la gloire.
Écartant les tristes pleurs,
Signe de victoire.Dans nos rêves,
On dominent les hauts monts.
Cherchant une trêve,
Que dans ce sommeil profond.A.D.
Novembre 2017