« Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? »
« Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? »
« Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? »
Je ne sais pas. Je ne sais plus. J'ai beau tenté de chercher uner éponse, je ne trouve pas. Tout est si flou. Je ne comprends plus dans quel monde je vis. Je me perds de jour en jour, d'heure en heure, de seconde en seconde... « Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? ».Ces questions me reviennent en permanence. Elles me tourmentent, faisant de moi quelqu'un de vide. Je suis bien là physiquement, mais l'esprit part loin. Il quitte ce corps, qui est le mien, dans lequel je me sens étrangère. Il ne me correspond pas. Ce corps nitrop grand, ni trop petit, sans muscle, mais pas obèse. Il possède des cheveux longs, ondulés, bruns et des yeux verts clairs. Sa tête légèrement ronde, la mâchoire carrée, le nez fin, le peau mate, les dents blanches, les lèvres rosée, le visage neutre, blasé, sans dévotion d'intérêt pour ce qui se passe devant lui. Même le bruit de mes camarades de classe discutant de leur week-end de beuverie, ne intéresse pas mon ouïe, puisque de toute manière je ne sors pas. N'ayant plus d'amis, je préfère rester seule que mal accompagnée. Où sont ceux qui m'entourais autrefois ? Partis.Le fait de redoublé une année à cause d'un manque de travail, peut te faire perdre presque tous ces gens qui t'entourent, devenant presque la risée de la famille, car votre soeur a tout réussi. Ces études avec mention très bien, un bon travail, un futur mari et une futur bébé, et tout cela à vingt-sept ans. Il y a de quoi avoir honte, quand on a vingt ans et toujours en deuxième année de gymnase, sans personnes à qui parler ou à voir. Je ne blâme personne, à part moi. A qui puis-je en vouloir ? Je ne suis qu'une ratée. Une ratée qui ne sait que faire de sa vie, dont les parents ne lui prévoient aucun avenir. Mes notes ne sont pas les plus glorieuses, mais elles sont satisfaisantes. Mon aînée a eu ces belles notes qu'on envi, elle a eu ces discours hypocrites d'un prof félicitant son élève de sa « grande » réussite, elle a eu ces amis qui ne connaisse que son nom à cause de cette pseudo popularité. Et moi ? Qu'ai-je eu ? Qu'ai-je reçu ? Rien.Pourquoi ? Parce que je ne suis une pauvre fille, qui cherche désespérément sa place au sein de ce monde trop faux.
« Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? »
« Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? »
« Qui suis-je ? Qui étais-je ? Qui serai-je ? »
Je ne suis personne. Je porte un prénom qui est beaucoup trop commun:Alexandra. Lexa pour les proches. Je veux trouver des réponses à ces questions qui apparaisse dans mon esprit. Aucunes ne viennent.Existent-elles seulement ? Ma quête de me connaître a-elle une fin? Finalement sommes-nous réellement maître de nous-même ? EnSuisse ? Le pays le plus « démocratique » que je connaisse ?
Je suis assis au deuxième rang à côté de la fenêtre. Mes yeux fixent l'horloge sans la voir, puis je détourne le regard. Nous sommes en plein mois de février, la neige tombe à flot imprégnant le sol jusqu'à ce qu'il disparaisse sous son duvet de glace blanc, laissant place à un paysage vierge de traces. Malheureusement cela ne dure que peu de temps, les premiers élèves souillent déjà ce parterre immaculé de leurs chaussures sales. Je lâche un soupir désabusé. Désabusée par ce cours d'allemand sans fin, désabusée par ces courants d'air qui m'agressent, désabusée par mes camarades de classe qui perdent leur salive inutilement, désabusée par mon état dépressif et suicidaire, pourtant je ne veux pas mourir. J'attendais simplement ma mort avec impatience. Je l'accueillerai à bras ouverts et avec un sourire franc, pas comme celui que je sors pour faire plaisir. Peut-on considérer cela comme une envie de suicide ? Peut-être. Je n'ai que vingt ans et le simple fait de vivre me dégoûte.
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