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C'est une rue sombre, aux lampadaireséteins, que je rentre d'une journée de cours épuisante...

Aucune voiture ne passe, personne ne mevoit. Je sors alors mon téléphone et prends en photos des arbresainsi que la rue avec le flash tout en écoutant de la musique, puisje repars et range mon téléphone. Je continue à marcher, la brisede la nuit me berçant, j'ai l'impression que tout vas bien dans lemeilleur des mondes. Mais quelque chose cloche... Cette nuit paisibletourne au cauchemars, quelque chose a changer, mais quoi ?


Je continue d'avancer, et j'ai peur,des arbres menaçants m'entourent. Je distingue au loin les contoursd'une personne allongée sur le trottoir. Malgré la peur quim'envahis je m'approche et vois un homme. Il a les mains plaqués surson abdomen. Je m'approche encore et vois sa chemise ensanglantée.Il doit avoir la vingtaine. Je lui demande alors ce qui lui estarrivé et il me répond :


-Vas-t-en, pars avant qu'il ne revienne!


Malgré sa mise en garde, je sors montéléphone pour appeler les secours. Mais quelqu'un m'attrape parle bras et le flash de mon téléphone s'enclenche. J'ai pris enphoto le criminel qui se tient debout face à moi, un couteaudégoulinant de sang à la main. Étonnamment, après que le flash sesoit enclencher, l'agresseur s'enfuit à toute vitesse. J'appelle àtoute vitesse les secours, et lorsqu'ils arrivent, des infirmiers sepressent à installer le blessé sur le brancard et me font monteravec lui pour ma sécurité.


Me voilà désormais aux côtés d'uninconnu dans une ambulance. Le trajet jusqu'à l'hôpital dure uneéternité, il me regarde, me dévisage, et moi, je tente d'éviterson regard.. mais rien ne marche, il n'y a rien que nous deux et uninfirmier à l'intérieur du véhicule rouge et blanc. Je me demandequi il est, pourquoi était-il allongé là, et la question cruciale: Qui est cet homme qui a bien faillit le tuer ?


Je sors de mes pensées et regarde leblessé. Ses yeux se ferment petit à petit, l'infirmier tente de legarder éveillé en lui parlant et en stoppant l'hémorragie, maisc'est trop tard. Il est déjà loin.Lorsque nous arrivons àl'hôpital je décide d'attendre dans la chambre du jeune homme, maisles infirmiers l'emmènent dès notre arrivée au bloc opératoire.Des infirmières ramènent le blessé encore endormi sur un litd'hôpital. Un médecin vient me poser toute sorte de questions :


-Qui est-il ? Pourquoi est-il dans cetétat ?

Et la pire question qu'il puisse meposer :

-Est-ce vous qui lui avez administréce coup de couteau ?

-NON, je viens de vous dire que je neconnais non son nom, ni ce qu'il faisait là ! Je n'ai aucune idéede pourquoi il est dans cet état, il est pour moi un véritablemystère. Pourquoi aurais-je fait cela à un inconnu ?


Je tourne le dos au médecin et vaism'installer sur le siège près du lit. Je sors mon bloc à desseinset commence à faire le portrait de l'agresseur. Le temps passe en unéclair avant l'arrivé d'un homme assez âgé pour être le père dublessé. Je me lève pour le saluer, mais ça ne se finit pas ensalutation vu qu'il m'attrape par le coup et commence à serrer, deplus en plus fort.

-Qu'as-tu fait à mon fils ? Crit-il

Je ne peux plusrespirer, des tâches blanches apparaissent dans mon champ de vision.Une autre personne entre dans la pièce, et repousse l'homme. C'estSoo Hyun, mon grand frère, il m'étrangle à son tour, je n'ai paseu le temps de reprendre mon souffle.

-Qu'as-tu encorefait ?

Je n'ai plus d'airdans mes poumons, je suis sur le point de m'évanouir lorsque se faitentendre une voie grave et faible :

-Lâchez-là, ellem'a sauvée en mettant en jeu sa propre vie !

Il me lâche,e peuxenfin respirer. Je me retourne vers lui et lui demande qui il est :

-Je suis Lee HyunWoo et voici mon père monsieur Lee. Et toi, qui est-tu ?

-Je suis KimJennie, le gars qui m'étranglais c'est Kim Soo Hyun, mon grandfrère. Les deux personnes qui entrent sont mes parents, monsieur etmadame Kim.


C'est ainsi que mesparents font leurs entrée et lancent un regard noir à Soo Hyun enentendant qu'il m'a étranglée. Nous restons dans un silenceétouffant jusqu'à l'arrivée d'un policier qui demande à tout lemonde de sortir sauf moi et Hyun Woo. Le policier sort de la chambre,nous laissant de nouveau seuls. Je retourne à mon siège près delui, mais il me regarde toujours d'un air perplexe, c'estembarrassant.

Le policier revientaccompagné d'une femme en tailleur noir portant de grands stilettosnoir. Il nous dit :

-Je vous présentele procureur en charge de votre affaire. Nous avons discuter avec lemédecin et les infirmiers, et vous allez avoir besoin d'un bonavocat mademoiselle Kim.

Génial, me voilàdans de beaux draps, il manquerait plus qu'on me passe les menottes !

Le policier meplaque contre le mur blanc et s'apprête à me passer les menotteslorsque Hyun Woo les lui arrache des mains et s'écrit :

-Ce n'est pas ellequi m'a attaqué, elle m'a aidé, alors pourquoi lui mettez-vous desmenottes avant même de pouvoir dire si elle est coupable ou non ?

-Cela m'a étéimposé par mes supérieurs, je l'emmène au post avec moi !

Il récupère deforce les menottes et me les met. Il me pousse vers la porte etm'oblige à avancer, comme un animal qu'on emmène à l'abattoir.L'image de mes parents me voyant passer les menottes aux poignets mefait sil mal qu'il restera gravé dans mon esprit pour toujours.

Me voilà allongéesur le sol glacé d'une cellule. Je n'arrive pas à dormir, je penseà tout ce qui vient de se passer... En seulement quelques heuresj'ai rencontré un blessé et un assassin. Mais je suis aussi devenusle principal suspect d'une tentative de meurtre. Même si j'avaisvoulus dormir, je n'aurais pas pu, il y a tant de ronflement qu'onpenserait que les détenus ont tous attrapé froid.


Au petit matin, lespremiers rayons du soleil passant par les barreaux me sortent de matorpeur, et se fait entendre un réveil, à casser les oreilles.Trois femmes sortent de l'obscurité tel des zombies de leurs tombeset me tournent autour à le recherche de chaire fraîche. Le bruitsec du verrou et le grincement de la porte en fer de la cellule mesauve de cette situation quelque peut étrange. Une grosse femme enuniforme entre et lance :

-Numéro 42670311,votre avocat est arrivé, il vous attend dans la salled'interrogatoire. Suivez-moi.

Je me lèves etsuis à grands pas la femme jusqu'à une salle aux murs noir avec enson centre une table et des chaises, eux aussi noir. Dans un coin duplafond est fixé une caméra qui me surveille. Je m'installe surl'un des sièges et un homme habillé d'un costume simple prend placeface à moi. Il vide sa sacoche sur la table à la recherche de mondossier, lorsqu'il le trouve enfin il range à la vas-vite tout lereste dans son sac.

-Bien,mademoiselle, racontez-moi tout ce qui c'est passé en détaille.

Je lui racontealors mes périples de la nuit passée, et il m'écoute tout enécrivant et en hochant la tête. Lorsque je finis il me sourit etdit :

-Je m'occuperais detout préparer, si j'ai d'autres questions à vous poseur je feraisappel à vous. Pour l'instant, allez vous changer, récupérez vosaffaires et rentrez chez vous. Non, avant cela vous devriez vousrendre à l'hôpital, un garde du corps a été désigné pour vousprotéger vous et Lee Hyun Woo. Ce garde du corps vous accompagnerachez vous et y restera , il vous suivra partout.

Je sors de lapièce, un policier vient me retirer mes menottes. Je vais me changeret récupère mes

« effetspersonnels » comme ils disent ici. C'est parti pour l'hôpital !

L'assassin au cœur d'orWhere stories live. Discover now