Larme rouge tombe sur la neige,

Sur le Blanc immaculée devenue tachée,

Venant marquer le sortilège,

De cette enchanteresse damnée...


Ici commence une nouvelle vie pleine de combats, de choix, de sacrifices et d'espérance... Ici se termine une histoire de naïveté stupide.

Dans ce monde où les gens ne se regardent pas, où tout est craquelé et sombre, une petite lueur pleine de vie se fait piétinée par la cruauté de la société.

Elle évite, esquive avec la plus grande des peines le sombre destin qui l'attend. Elle le sait. Elle le sens. Sa fin est proche mais elle vit pourtant encore pleinement. Elle sourit à la vie même si parfois elle préférerais lui cracher dessus. La lueur pleine de vie souffre le martyr mais ne dit rien et souris devant ses amis. Elle rit aux blagues qui n'ont pourtant aucuns intérêt. Elle rit ou plutôt on à l'impression qu'elle rit. Car en réalité rire est une façon de pleurer. La lueur pleine de vie tremblent par moment, quand elle a du mal à se relever, mais son courage l'emporte et elle se redresse malgré la douleur. Elle sourit à la vie mais la vie ne lui sourit pas. Elle joue à être normale mais elle sait qu'elle ne l'ai pas. Elle sait que son avenir est déjà tracé mais elle continue d'espérer qu'elle peu le modifier. Elle continue de croire en la vie même si elle ne lui a rien offert. Elle enchaine chutes après chutes mais se relève toujours. La lueur pleine de vie est admirée pour son courage et sa persévérance dans ce monde qui n'en vaut pas la peine.

Ses bras n'ont plus de force et ses petites jambes s'entrechoquent violemment à cause du poids insupportable et invisible pour les autres qui pèsent sur ses épaules pleines de cicatrices. Des cicatrices dues à la lourdeur et aux bords tranchants du malheur qu'elle supporte. La lueur, avant pleine de vie, ne peux plus porter un tel fardeau. Elle ne peux plus se montrer forte. Elle n'arrive plus à espérer. La petite lueur s'affaiblie. Elle pleure doucement en cachète. La lueur clignote à présent car elle n'a ni la force ni l'envie de rester allumer. C'est comme si elle ne pouvait plus respirer normalement. À force de se faire marcher dessus la pauvre lueur devient luciole. Elle ne fonctionne presque plus. Ses rouages sont rouillés et elle ne sais pas comment les remettre en état. Elle se dit que c'est impossible et que son heure est enfin arrivée. La luciole s'assoit sur le trottoir et attend. Elle attend que la vie reprenne celle de la petite...

Auparavant elle était vue comme étant la lueur pleine de vie qui redonnait le sourire aux gens dans le besoin. Auparavant elle était vu comme la douce aux grands yeux toujours émerveillés. Auparavant elle était considérée comme étant celle qui pouvait remonter le moral à toute une armée sur un champ de bataille. Mais aujourd'hui elle est vu comme étant la petite luciole, sombre, triste et agressive. Aujourd'hui elle est vue comme étant celle qui pourrait détruire le monde entier en un regard. Aujourd'hui la petite luciole est craint de tous...

La fine luciole se lève du trottoir et se dirige vers la route. Les gens ne bougent plus... Ils la regardent faire en silence. Ils l'observent sans bouger. Ils ne comprennent pas son changement de comportement si soudain. C'est simple pour eux : ils ne croient en rien. Ils n'attendent rien de personne alors c'est facile de ne pas être déçu.

La frêle luciole clignotante se couche maintenant sur le goudron glacé. Elle ferme les yeux et attend. Le monde semble comme figé. Il n'y a que le son de ses sanglots qui s'émane de là. Un silence de plomb règne sur cette rue. Une voiture arrive... La luciole sait que le choque sera violent mais qu'il abrégera tout. Qu'il enlèvera la vie qui ne lui a jamais appartenu. Qu'il lui arrachera son corps, laissant son âme enfin libre voler dans le ciel gris d'hivers. Mais la luciole est toujours consciente. Elle veut s'éteindre mais a peur de le faire. Elle veut mourir mais a peur de la mort. La fine luciole serre les poings et pour la première fois depuis bien longtemps, elle espère. Elle espère que la fin n'est pas là. Alors la douce luciole se relève, l'espoir la forçant à bouger vite. La voiture frêne, pile même... Le véhicule ne veut pas lui enlever sa vie même si sa vie ne lui appartint pas. La voiture tourne violemment pour éviter la luciole. La petite, prise de panique, court vers le trottoir. La voiture s'arrête finalement à quelques centimètre. La sauvée laisse s'enfuir un souffle d'air, puis un autre, et encore un autre... La luciole reprend peu à peu son souffle. Serte c'est difficile mais ça en vaut la peine. La fine luciole abaisse ses épaules, dé-crispe ses muscles, laisse passer l'air dans ses poumons. La petite luciole reprend vit doucement. Comme s'il s'agissait de sa renaissance. Sa force revient et son envie d'avancer aussi. La petite luciole devient lueur et la lueur devient étoile. La petite étoile court maintenant. Où ? Aucunes idées. Elle court c'est tout. Elle vole presque. Chaque pas qu'elle fait, chaque rencontre entre ses pieds et le sol se fait de plus en plus rapide. Elle court à perde haleine et respire à se déchirer les poumons mais elle continue. Car l'étoile a comprit. Car l'étoile à comprit que la vie lui à toujours appartenue mais qu'elle ne savait juste pas comment la dompter. Qu'elle n'avait jamais eu de destin tout tracer et que chaque pas qu'elle faisait était comme la plume qui se déposait peut à peu sur la feuille vierge. La douce étoile a comprit que c'était son histoire et que ce n'était qu'elle seule qui l'écrivait. Et que ce ne sera qu'elle seule qui l'écrira. Toujours...

Ici commence une nouvelle vie pleine de combats, de choix, de sacrifices et d'espérance... Ici se termine une histoire de naïveté stupide entre des mondes.

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La douce étoile c'est toi, pour toujours et à jamais.

Dos à DosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant