fromcanada

24 2 1
                                    

Je ne me souviens pas comment c'est arrivé dans les détails. Je sais juste que nous nous parlions à une distance raisonnable d'un père à sa fille et que l'instant d'après nous étions dans les bras l'un de l'autre. Sa main dans mes cheveux, mon souffle contre son cou. Je ne me souviens pas avoir été triste. Non, je n'étais pas triste.
Certes je pleurais mais c'était de la joie, du soulagement, de la Peur aussi. C'était beaucoup de choses à la fois mais pas de la tristesse. Pourtant ça n'a pas été facile. Car malgré toutes les mauvaises fréquentations et les nombreuses erreurs en terme d'amitié, il y avait quand même des gens à qui je tenais à Paris. Mes parents oui, Terrance un peu comme mon frère celui la, mes amies de classe, Iness, Margot, le joli garçon du 3ème étage...
Tout ce petit monde et toute ma vie en fait. J'ai du laissé tout ça. Derrière moi.
Et, Ça n'a pas été aussi simple que j'avais prévu.

-Mademoiselle? Souhaitez vous une boisson? m'interroge l'hôtesse de l'air
-Hmm...je prendrai un café s'il vous plaît.
Elle me sert le café dans une petite tasse typique des voyages de longue durée.
La petite fille à ma gauche viens de se réveiller.
Elle pousse de grands cris quand elle aperçoit les nuages par le hublot à ma droite et s'empresse de détacher sa ceinture et me grimpe dessus afin de pouvoir admirer de plus près ce monde qui lui est inconnu. Sa mère dort à côté d'elle un bandeau sur les yeux. Depuis le début du voyage nous n'avons pas parler. J'ai mangé les m&m dans mon coin et elles ont regardé "cendrillon" lSur leurs petite tablette. Mais Maintenant que je suis seule avec la fillette je m'autorise à lui donner des chocolats et en échange elle me raconte qu'elle s'appelle Agnès, qu'elle a 6ans et qu'elle rend visite à ses cousins en France mais qu'elle habite au Canada.

Le Canada était dans les premiers choix. Quand mon père m'a annoncé qu'il fallait que je réfléchisse à mon avenir plus sérieusement et que des études à l'étranger, (car en France aucunes chances avec un dossiers comme le miens) pourrait m'être décisives. Bien sûr j'ai promis de travailler car je sais qu'une année à l'étranger coûte énormément d'argent et que mes parents font Tous leurs possible pour m'aider.
Le Canada est devenu une destination évidente à partir du moment où j'ai appris que c'était un pays en partie francophone. Puis il a fallut chercher une ville, un lycée...Au début il était question d'un internat mais mes parents on considéré qu'une famille répondrai plus à leurs Et à mes attentes. J'aurai pendant un an une famille d'accueil qui m'achèterai des habits, me nourrirait, me donnerai une chambre...Tout s'est planifié assez rapidement ce qu'il faut qu'en Juillet le programme était devenu officiel. Je ferai ma rentrée en seconde dans un lycée Canadien, avec une famille Canadienne. Je reverrai mes parents aux fêtes de fin d'année et à la Toussaint. Pendant longtemps je me suis dis que ça se passerai à merveille Et que ça allait être une des meilleures années de ma vie. Pourtant quelques jours avant le départ je n'en étais plus si sur.
Qu'est ce que ça me fera de ne plus me réveiller dans mon lit le matin? De ne plus sentir l'odeur du riz au lait que prépare gentiment ma mère tout les Lundi pour mon père et moi? De ne plus sentir le même parquet sous mes pieds quand je gambade pied nu d'une pièce à l'autre de notre immense appartement? De ne plus entendre MrGoedatte me hurler dans les oreilles chaque heures de cours? L'énorme bibliothèque de papa ou je lui glissais des dessins entre chaque livres étant petite?

-Et toi c'est qUoi Ton nom? Me demande Agnès assise sur les genoux
-Adèle, je murmure à son oreille. Cette petite me détend. Je suis tellement stressé de l'atterrissage, de voir ma nouvelle famille, de ne pas avoir assez dis au revoir à Maman, que lui parler me semble tout d'un coup très simple.Je ne me rappelle pas avoir eu son âge. L'âge où notre plus grand problème et qu'on ne trouve pas ses playmobiles.
-Et tu vas où Toi Adèle? me demande t'elle avec de grand yeux ronds. Ils sont beaux ses yeux ils sont simple. Pas maquillé, pas mystérieux, pas compliqué.
J'aimerai lui dire que je vais dans un endroit où j'espère devenir quelqu'un de bien, de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Mais je ne peux pas.
-Je vais voir ma nouvelle famille.
-Mais elle est où ta famille d'avant?
-Elle est en France, dans mon ancienne maison.
-Mais Adèle? elle te manque pas ta famille d'avant?
-Si un peu. Non en fait ils me manque déjà beaucoup tout les deux.
-Agnès!? s'exclame la dame à notre droite. Elle n'a pas l'air très réveillé.
-Tu...tu? Je suis désolé, Agnès descend de la jeune fille tout de suite.
Agnès descend de mes genou et s'installe à sa place.
-Je suis désolé j'espère qu'elle ne vous a pas dérangé. S'excuse sa "mère" Et je remarque qu'elle est beaucoup trop jeune pour être sa mère. Je regrette de ne pas avoir posé la question à Agnès. Je marmonne quelque chose qui ressemble à: ce n'est rien elle ne m'as pas embêté quand soudain une douleur fulgurante me traverse les oreilles et se répand dans tout mon crâne.

Voila petit chapitre 2 avec des retours en arrière et des faits au présent. C'est le début de l'histoire on arrive pas encore a cerner Adèle qui est un peu mystérieuse pour le moment😋 Mais ce n'est que le début!

Celle que je ne suis pas Où les histoires vivent. Découvrez maintenant