•|Dix-Huit|•

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Précédemment:
Cameron ne m'a pas adressé la parole depuis qu'on s'est pris la tête dans la chambre d'hôtel.  Mon frère n'est pas là, c'est pas monsieur qui va s'amuser à jouer le rôle du protecteur. S'il pouvait comprendre ça serait assez cool.

°Alayna Gilinsky°
~Mercredi 20 Mai~
~Restaurant~20h30~

Comme on est un nombre impair avec Barty, il s'est mis en bout de table et je me retrouve face à Cameron. Merci beaucoup Bart, c'est quelque chose qui m'arrange beaucoup. Je suis quand même contente, j'ai mon petit Harvey à côté de moi et Brandon est en face de lui, je peux au moins discuter de quelque chose avec des gens qui ne font pas la gueule pour rien.

« -Bon, je me dépêche avant que les entrées arrivent pour faire un petit discours de rentrée.
-Pas la peine Barty, je l'ai déjà fais en début de journée.
-Merci de ton intervention Alayna, mais je parle de MON discours de rentrée alors tu es priée de ne pas me couper.
-Pardon patron !
-Je disais donc, je suis heureux que la seconde saison du MagconTour aie été faite. J'avoue qu'au tout début je n'y croyais pas trop quand je me prenais que des refus de la part des anciens participants.
-On sera toujours là pour toi Barty ! Dis-je légèrement en levant mon verre à son intention.
-Merci Alayna mais ferme-là. Je vais continuer dans ma lancée, en vous annonçant qu'il y aura des guests qui ne viendront que pour une ou deux conventions. Certains que vous connaissez, d'autres non, j'espère que la cohabitation se passera bien. Je vais clôturer ce discours parce que je vois les serveurs arriver, mais je remercie tout de même Alayna de faire en quelque sorte le job que je ne fais pas auprès de vous.
-Enfin un peu de reconnaissance dans ce monde si méchant !» Je ris, mon verre toujours en l'air.

Je sais pas pourquoi, mais tout le monde m'adresse un regard noir. Pardon de dire ce que je pense les gars.

« -Je reprends encore une fois, c'est pour ça qu'après mûr réflexion je me suis dis que si ce personnage si étrange prenait déjà le rôle de maman. Elle pourrait au moins se retrouver être rémunérer un minimum pour vous guider selon les situations.
-J'ai pas besoin de tes sous Barty, j'aime m'occuper de ces bébés. Mais par-contre je veux bien un nouveau téléphone, mon écran est cassé c'est pas très pratique.
-Ça fera ton salaire des prochaines semaines à venir.
-Je vois qu'on est sur la même longueur d'onde !»

Je continue de manger paisiblement malgré le regard insistant de Cameron, je sens que je vais finir par lui mettre mes spaghettis à la figure si ça ne s'arrête pas.

« -Bon, qu'est-ce que tu veux Cameron ? Avant que je gâche mes adorables spaghettis pour ta face de con.
-On peut parler ? En privé. Dit-il d'une voix faible.
-Tout à l'heure, je tiens trop à mon assiette pour la laisser à Harvey.
-Je mange pas autant que ça tu sais, bon même si les spaghettis c'est mon pêché mignon.
-Plus jamais je mange à côté de toi quand on va dans un restaurant italien. Finito !»

Ce petit plaisir d'avoir réussi à placer un petit mot italien, mis à part spaghettis. Cette conversation avec Cameron me stresse quand même un minimum, je sais que je risque d'en prendre pas mal dans la gueule mais je ne suis pas totalement en tord.

~Sortie Du Restaurant~
~21h30~

« -Aly ? Tu peux venir ?
-J'arrive. Les gars ! Rentrez sans nous, on prendra un taxi.
-Pas de bêtises les enfants !
-On est plus des enfants Bart, mais ne t'en fait pas pour nous. »

Je stresse de plus en plus, et je déteste cette sensation. Je ne suis pas à mon avantage et malheureusement mon corps me le fait comprendre. Dès fois, il peut quand même être cruel avec sa propriétaire.

« -Ne stresse pas Alayna, je ne vais pas te tuer.
-Je sais bien que tu ne vas pas me tuer Cameron, mais je sais que je ne suis pas en position d'être la personne forte de la discussion.
-Donc tu sais que j'avais raison, si j'ai bien compris !
-Un peu, je sais mais j'ai plus 12 ans Cam. J'aimerai enfin faire des choix par moi-même sans toujours avoir un chaperon qui me dit quoi porter ou quoi dire ! Oui je suis une femme avec une poitrine, je ne vais pas mettre des sweats à chaque fois que je vais sortir pour votre plaisir.
-Je peux comprendre, mais sache qu'il y aura toujours quelqu'un derrière toi. Que ça soit Jack chez toi, moi ici ou même plus tard quand tu auras un copain. Il ne te laissera pas sortir comme ça, sauf si c'est un véritable connard.
- Je ne sais pas si tu t'entends, mais une femme est libre de s'habiller comme elle veut. Même si on voit sa poitrine ou ses cuisses, chaque femme est libre. Quand je suis partie à Paris et à Melbourne, j'avais personne pour me dire que ma tenue était trop osée ou que mes propos étaient trop fort. J'ai aimé cette sensation, j'ai tellement aimé la liberté que je voulais ne plus jamais rentrer et profiter de cette liberté pour toujours. Mais en revenant ici, dans l'avion j'ai compris que ma liberté s'arrêterait au moment où je poserais mon pied sur le sol américain. J'ai eu cette sensation d'enfermement dans la personne que j'étais avant de partir, mais je veux casser ce cocon qui me protège du monde extérieur. Je veux pouvoir briser le code qui dit que si je suis une fille avec des formes, je ne dois pas les montrer. Si j'ai envie de montrer mes seins à tout le monde, je veux être libre de le faire. Je tente d'expliquer en faisant de grands mouvements de bras.
-Je sais que tu ne le feras jamais.
-Là n'est pas la question, mais le fait que je me sente enfermée dans quelqu'un que je ne suis plus. J'ai changé, en peu de temps, mais j'ai changé. J'assume peut-être plus mon côté femme que enfant et j'aimerai m'affirmer en tant que tel. Je sais que pour toi, je ressemble à quelqu'un que je ne suis pas, quelqu'un que tu ne connais pas. Mais c'est cette personne que je veux montrer au monde.
-Dans ce cas là, on va le faire mais en douceur. Laisse-moi au moins le temps de m'habituer à toi en tant que personne, et après je pourrais y assimiler tes tenues un peu plus extravagantes.
-Je monte pas non plus ma poitrine Cameron, faut pas abuser. Puis je m'habille en conséquence de la sortie proposée, tout en sachant que des fans et des paparazzis seraient présents.
-Allez, viens faire un câlin à tonton Cameron.
-J'ai pas trop envie de faire un câlin à tonton Cameron, mais plus à MON Cammy.
-Si tu préfères, j'ai pas de problème avec ça princesse. »

Je sais que c'est mauvais pour nous de jouer à ce jeu, mais on est majeurs. On sait ce qu'on fait, et on sait à quel moment on ne pourra plus revenir en arrière.

« -On ferait mieux de rentrer, j'aime pas les regards que font ces mecs.
-Tu ne serais quand même pas jaloux ?
-Je ne suis pas jaloux, je protège ce qui m'appartient. »

Ce genre de petites phrases auxquelles je ne peux pas résister, je me retrouve à sourire tout en rougissant.

~Hotel Times Square~
~23h00~

Il n'y a plus personne dans le hall, même l'hôtesse a disparu. Heureusement qu'on a la clé de notre chambre.
Une fois que l'ascenseur nous ai lâché à notre étage -moment qui était gênant-, je suis Cameron dans notre chambre. Je commence par rapidement larguer mes talons juste à côté de la porte pour courir dans la salle de bain. J'aime beaucoup cette robe mais je préfère amplement porter quelque chose de plus confortable. Je laisse la robe tomber et enfile mon peignoir afin d'aller chercher un jogging et mon pull bordeaux -qui est largement mon préféré- et de nouveau courir dans la salle de bain. J'aime beaucoup Cameron, mais c'est tôt pour qu'il me voit en sous-vêtements.

« -La salle de bain est tout à toi, fais juste attention à ma robe ! J'y tiens même si elle ne te plaît pas.
-Tu comptes aller où comme ça ?
-Je vais rendre visite à mon petit Brandon, il va quand même pas dormir sans le bisou de sa maman !»

Je joue un peu la comédie, mais je veux quand même rendre visite à ce petit. Sachant qu'Harvey se trouve dans la même chambre, on va rigoler un peu.
Je laisse la porte claquer volontairement derrière moi et frappe violemment à la porte des gars. Je vais pas rester 15 ans devant s'ils dorment.

« -C'est pour? Dit Blake en m'ouvrant la porte.
-Pas toi en tout cas. »

Je le contourne afin de rentrer dans la chambre comme si c'était la mienne.

« -Alayna ? T'es déjà rentrée ? Et avec Cameron ?
-Deux minutes Brandy, laisse-moi le temps de m'installer. On est d'accord que si Cameron vous pose des questions, je suis venue vous briefiez sur demain et vous dire bonne nuit !
-Évidemment ! C'est pas du tout pour nous raconter ce qu'il s'est passé. »

Je me pose sur le lit de Brandon et lui pique son oreiller pour le maintenir contre moi, cet abruti s'allonge la tête sur mes jambes. Je veux bien comprendre que j'ai son oreiller, mais j'en suis pas un. BREF.

« -Déjà, quand vous êtes partie on a pas mal marché dans les rues de la ville ! Tout en parlant de ce qu'il s'était passé, pourquoi on avait réagit comme ça. Et une chose en amenant une autre, on est venu à parler de nous deux. Parce que bon, je vais pas vous le cachez mais depuis que je suis revenue de Melbourne je me sens encore plus proche de lui qu'on ne l'a jamais été. Même s'il reste malgré tout mon meilleur ami, sauf si la chose qui s'est passé après va en entraîner une autre.
-Dis-nous ce qu'est cette chose! Je suis sûr vous vous êtes embrassé et tout le monde vous a prit en photos ! Faut que j'aille voir sur Twitter !
-Du calme Harvey, il se pourrait qu'on se soit embrassé mais pas devant tout le monde. C'est ce qu'on appelle le respect de l'intimité. Quand Cam nous a acheté des glaces, on a trouvé un coin où il y avait personne et il s'est passé ce qu'il s'est passé.
-C'est trop mignon ! Et vous en avez parlé après ?
-Pas trop non, on a prit le chemin du retour après. Et depuis qu'on est dans le taxi, il y a une petite gêne qui s'est installée. » Dis-je en me posant sous les couvertures de mon petit Brandon.

Ce dernier se repositionne correctement contre moi.

« -Et je suppose que maintenant il t'attend dans votre chambre mais tu n'as pas envie d'en parler maintenant.
-Tu as tout à fait raison Harvey, j'ai juste envie de dormir. Alors si demain il vous pose la question-
-On dit que tu étais fatiguée et que tu t'es endormie comme un gros caca. On sait très bien qu'il faut mentir pour éviter qu'il soit jaloux. » Répond Brandon.

Je souris à son intention, on dirait qu'il me connaît déjà sur le bout des doigts. Ce petit ira très loin, pas à pieds il aura du mal.
Cette blague était définitivement nulle.
On va l'oublier tout de suite.
Blake ronfle comme un cochon, c'est insupportable mais je suis trop fatiguée pour dire quelque chose.

Good Bye USAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant